Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 03.11.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 655 fois

NÎMES Le NOGA pour ne pas être no game

Du 6 décembre au 5 janvier, le Nîmes Open Game Art
(Photo Anthony Maurin).

L'an dernier, l'excellent et très disponible William Simpson qui promettait énormément de morts pour la fin de la série Game of Thrones était au NOGA nîmois (Photo Anthony Maurin).

Le NOGA devient, au fil des années, un rendez-vous incontournable pour les amoureux des jeux vidéo dans la région. Plus de 12 000 festivaliers ont participé au NOGA l’année dernière. Sa fréquentation a été multipliée par quatre depuis son lancement.

Les succès des éditions précédentes auront conforté la Ville dans une nouvelle mise en valeur du jeu vidéo, tout à la fois ludique, originale et réflexive. Ce festival s’inscrit dans la continuité des initiatives innovantes que Nîmes mène depuis une dizaine d’années dans le domaine des arts et des cultures numériques.

Omniprésentes dans notre quotidien, les données numériques posent des questions pratiques et éthiques. Elles envahissent tous les domaines : vie publique, santé, arts… le jeu vidéo ne fait pas exception. Les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) se sont récemment lancés dans la création de plateformes de jeu vidéo en ligne, afin de mieux connaître les habitudes de consommation.

Ainsi l’industrie du jeu vidéo est à une période charnière de son développement. Si de nombreux jeux traduisent les usages détournés des joueurs, l’industrie vidéo ludique voit l’affirmation toute puissante du nouveau métier de Game Data Analyst.

Essai de réalité virtuelle pour des néophytes (Photo Anthony Maurin).

Pour cette 7ème édition, qui se déroulera du vendredi 6 décembre au dimanche 5 janvier, le NOGA explore les usages de la donnée dans le jeu vidéo. Qu’en est-il exactement ? Quelles alternatives vidéo-ludiques offrent davantage de culture, d’éducation, de rencontres ? Comment faire du jeu vidéo un spectre de compréhension critique du monde ? Le NOGA propose de plonger dans le monde de la DATA avec humour, intelligence et originalité.

Des parrains réputés

Judith Duportail est une journaliste indépendante qui enquête sur la façon dont la technologie bouleverse l’amour et la liberté. Elle vient de publier "L’amoursous algorithme", enquête sur les dessous de la plus célèbre application de rencontre Tinder. Le quotidien britannique "The Times" la présente comme "La Française qui fait trembler Tinder". Elle prépare pour une sortie prochaine un podcast consacré à Instagram, la jalousie et le stalking.

À ses côtés, un Youtuber installé depuis 2011 et auteur des romans et BD "Frigiel & Fluffy", un certain Frigiel qui réalise des vidéos et lives sur des jeux en tout genre depuis plus de 8 ans. Sa chaîne Youtube principale comptabilise aujourd'hui plus de 1 900 000 abonnés pour un total de 3 000 vidéos réalisées. De Minecraft à Fortnite, en passant par des jeux plus matures comme Resident Evil ou The Last of Us, tous les jeux sont abordés de façon ludique.

Sur sa seconde chaîne Youtube, "Le Sachiez-vous ?", il s'exprime face caméra et avec humour sur des questions de la vie quotidienne : "Est-ce que l’argent fait le bonheur ?", "Une voiture, ça explose ?", "Le jeu vidéo est-il un sport ?"... sont quelques-uns des sujets abordés sur cette nouvelle chaîne.

La voiture de Retour vers le Futur (Photo Anthony Maurin).

Le jeu vidéo devient une chambre d’écho, montrant ici le hacker libre, là le manager retors qui programme ses salariés comme des machines. Le Festival présentera une sélection de 11 jeux vidéo qui porteront une vision géopolitique, interrogeront la performance sportive ou attireront l’attention sur la surveillance.

Pour tous les goûts

Les genres les plus divers sont abordés : e-sport, stratégie, programmation, tir et combat, aventure, réflexion, énigme, RPG… Il n’y a pas de repos pour la donnée qui colonise jusqu’aux loisirs (simulations sportives), en faisant appel à l’utilisation massive de statistiques que chaque joueur intègre déjà comme un principe de jeu élémentaire.

Enfin, Diego Ortiz, artiste numérique, est à l’origine d'une pièce de théâtre immersive et interactive qui questionne la relation homme-machine du XXIème siècle. Une intelligence artificielle prend le contrôle du jeu et des joueurs et tente un transfert de sa personnalité vers son propre serveur. "Les rapports s’inversent, vous devenez le jeu de la machine ; c’est à cette dématérialisation de votre personne qu’on vous invite. Venez découvrir un dispositif qui associe le jeu vidéo, aux arts numérique, pour aboutir à une forme de littérature de l’imaginaire : vous serez le jouet de quelque chose et vous aimerez sans doute ça."

Anthony Maurin

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