MUNICIPALES Alès : que devient Marc Peyroche, « l’outsider atypique » ?
On avait quitté Marc Peyroche il y a presque deux mois, lors de son appel du 19 octobre 2019. Ce jour-là, il annonçait se lancer seul et sans étiquette dans la campagne des municipales à Alès. Où en est-il aujourd’hui ?
Il est toujours là, toujours dans la course des municipales et toujours remonté contre son meilleur ennemi, Christophe Rivenq, qu’il surnomme « Monsieur Tout » en référence à son important champ de compétences. Non, Marc Peyroche n’a pas changé. S’il s’est fait discret ces derniers temps, c’est que l’ancien bras droit du maire d’Alès, Max Roustan, travaille dans l’ombre pour constituer une équipe solide qui sera prochainement soumise aux électeurs alésiens.
« Je fais une campagne économique et écologique, une campagne dématérialisée. Je passe trois heures par jour sur Facebook où j’ai 1 960 amis. Ma priorité est de rassembler une équipe. J’ai constitué à peu près la moitié de ma liste. Mais ça me prend du temps parce que je veux qu’elle soit représentative de la société civile avec tous les corps de métiers : justice, santé, éducation, milieu économique social et solidaire… », explique-t-il.
Pas d’alliance avec Max Roustan
Celui qui se présente comme un « outsider atypique » assure vouloir aller au bout de sa démarche : « Je ne rejoindrai pas l’équipe actuelle. Je ne ferai aucune alliance avec Max Roustan. Je vais faire en sorte de proposer une alternative à Alès ». Quand on lui fait remarquer que c’est aussi l’objectif d’Éric Bouchité, le référent alésien de La République en marche, il émet quelques doutes : « Je ne suis pas sûr qu’il ira au bout… ».
Et pourrait-il rejoindre la nouvelle alliance de la Gauche ? « J’ai l’impression qu’ils se rassemblent surtout pour se donner une chance de gagner, mais certainement pas sur les idées ». C’est donc seul que Marc Peyroche envisage la suite de l’aventure : « Une plaquette sera distribuée en janvier et on va attaquer les ateliers sur l’éducation, le commerce de proximité, l’artisanat, la santé, la justice, le développement durable et l’autosuffisance alimentaire. »
Des projets
Mais parmi ses priorités, l’ancien directeur de la politique de la Ville d’Alès s’inquiète de plusieurs dossiers. « Avant d’être viré, j’avais monté un projet dans le cadre de l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine, Ndlr). On avait mobilisé 80% de subventions et lancé un appel d’offres pour permettre à une entreprise de l’économie sociale et solidaire de s’investir sur la valorisation des déchets et ainsi de maintenir un certain nombre de postes. Mais j’ai appris que le dossier a été suspendu. » Il regrette aussi de ne pas voir « l’arrivée de la Maison de l’économie sociale et solidaire aux Prés-Saint-Jean » et milite pour une cantine centrale en circuit court, bio et raisonnée. Autant de dossiers qu’il promet de prendre à bras-le-corps s’il est élu en mars prochain.
Tony Duret
Lien vers la page Facebook de Marc Peyroche
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