SAINT-LAURENT-DES-ARBRES Les Harkis rendent hommage à leurs « Justes »
La Coordination harka organisait ce samedi soir à Saint-Laurent-des-Arbres un colloque sur ceux qu’ils présentent comme leurs « Justes », comprendre qu’ils ont sauvé des Harkis, parfois clandestinement, après le cessez-le-feu de la guerre d’Algérie.
C’est un aspect méconnu de l’histoire tourmentée des Harkis que la Coordination harka a voulu mettre en lumière dans cette commune symbolique, celle du camp de Saint-Maurice l’Ardoise, dans lequel des centaines de Harkis ont été concentrés après leur rapatriement sur le sol français. L’histoire de ces « Justes », comme la Coordination les présente, « qui ont aidé au rapatriement, accueilli ou aidé au risque de leur vie des Harkis », lance l’historienne Fatima Besnaci-Lancou.
Des personnes, notamment des militaires, qui ont contribué à sauver des vies. « Le soir même du 18 mars 1962, avant même le cessez-le-feu, on a commencé à tuer des Harkis, et les massacres ont commencé le 20 mars », rappelle l’historienne. Pendant ce temps, la France laissait ces hommes qui avaient choisi de lutter pour l’Algérie française et leurs familles « dans l’abandon », estime Fatima Besnaci-Lancou, « avec un plan de rapatriement alibi, très restrictif. »
Trois "Justes" mis à l'honneur
Dans ce contexte, certains se sont élevés pour sauver les Harkis. Trois d’entre eux étaient présents : Jacques Vogelweith, qui était à la fin de la guerre d’Algérie sous-lieutenant au 152e RIM, et qui a oeuvré pour aider les familles de Harkis du camp de Zéralda, et Hugues Robert, fils du sous-préfet d’Abkou en Algérie, Jean-Marie Robert, qui a désobéi à sa hiérarchie pour sauver des familles de Harkis en contribuant au rapatriement de 250 d’entre eux. Le troisième, Vincent Zaragoza, était à la fin de la guerre sous-lieutenant dans l’armée coloniale, et a participé à plusieurs opérations de sauvetage de Harkis entre avril et août 1963.
Des « opérations colis », comme elles étaient appelées à l’époque, que ce fils de réfugiés espagnols, passé par le camp de Rivesaltes comme nombre de Harkis après lui, a accepté « volontiers », dit-il, malgré le risque. « J’ai été contacté par un capitaine-major pour aller récupérer des familles de Harkis dans le Djebel », retrace-t-il. Il n’avait pour seule information que le lieu et l’heure du rendez-vous avec ses « colis », qu’il partait récupérer à la nuit tombée pour les ramener à Oran.
Le tout dans le plus grande clandestinité : « II était terriblement illégal de circuler sur le territoire de l’Algérie indépendante », rappelle-t-il, lui qui affirme avoir réalisé « une dizaine » de ces opérations. Des opérations qui prendront fin en août 1963 avec la mutation de son capitaine-major, son seul contact, mais il se dit « convaincu qu’à travers l’Algérie, de nombreux militaires ont fait comme (lui). » Une histoire qu’il a longtemps reléguée « dans les oubliettes », dit-il, avant de se raviser, estimant avoir « une obligation de devoir de mémoire », plus d’un demi-siècle plus tard.
Thierry ALLARD
Actualités
Voir PlusA la une
FAIT DU SOIR Anduze en alerte inondation... le temps d'un exercice à l'IMT Mines Alès
Faits Divers
JUSTICE Il apporte 23 000 € de marchandises des Restos du Coeur au club libertin
Actualités
OCCITANIE Les trains à 1 € le week-end du 4 et 5 mai
Actualités
GARD Les légionnaires du 1er REG protègeront le lieu où se prépare la cérémonie d'ouverture des JO
Actualités
DIRECT VIDÉO Le Club Objectif Gard : Pourquoi les français se vaccinent moins ?
Actualités
CAMARGUE Plusieurs lots de bouteilles Perrier détruites
Actualités
CÉVENNES Une saison riche en évènements pour La Bambouseraie
Actualités
LA MINUTE SPORT L'actualité sportive de ce mercredi 24 avril
Actualités
NÎMES Le collège Capouchiné en finale du concours scientifique CGénial
Actualités
NÎMES Tango lance l'opération Facilis Trambus pour les Journées romaines
Bagnols-Uzès
BAGNOLS/CÈZE Mosquée : le PCF écrit au préfet pour dénoncer « des irrégularités »
Actualités
JEU CONCOURS Gagnez vos places pour le concert The Dramatix le 4 mai au Cratère d'Alès
Gard
GARD Histologe : une nouvelle plateforme contre le mal logement
Actualités