Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 04.01.2020 - anthony-maurin - 2 min  - vu 1183 fois

TOROS Beaucaire défiera cornes et raison

Une corrida de Lagunajanda à Beaucaire en 2012 (Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

Le 26 juillet 2020 ce sera un desafio ganadero qui défilera sur le sable des arènes de Beaucaire. Un concours pour valoriser l’encaste de la Corte. Trois novillos du Conde de la Corte et trois autres de Dolores Aguirre.

On ne sait pas encore qui se cognera de tels tontons mais la course promet monts et merveilles. En effet, Beaucaire célèbre fièrement le centenaire de l'encaste tel qu'on le connaît. Comme la ganaderia est de premier plan et qu'elle a toujours de belles propositions taurines, la lier avec une de ses descendantes semble être le choix parfait pour la cité rhodanienne (mais Gardoise avant tout !).

Il paraît que cela fait deux ans que l'organisation y travaille. " Il nous fallait rester sur le même encaste afin de créer un vrai desafío. Ce seront donc des Dolores Aguirre par leur sang Atanasio Fernandez et Conde de la Corte, qui accompagneront les novillos Condesos. Rendez vous le dimanche 26 Juillet à Beaucaire ",  notent les organisateurs.

Les premiers viennent de Constantina, près de Séville. La ganaderia n'est pas très âgée mais elle a des convictions. C'était il y a une cinquantaine d'années, avec du bétail maison la fille de don Atanasio Fernandez commence mais l'élevage prend son relief et sa profondeur sous Doña Dolores Aguirre Ybarra.

La dame fixe les Atanasios si compliqués à comprendre et elle le fait grâce, en partie, à des étalons du Conde de la Corte. De là et avec une réputation grandissante, Madrid, Bilbao ou Pampelune s'ouvrent à la devise. Les changements du monde et les choix plus ou moins bien sentis font oublier peu à peu le fer et, des fidèles, il ne reste plus que Pampelune. Un beau clin d’œil de Beaucaire qui pourrait bien aider à la remise en selle de la ganaderia.

De leur côté à Badajoz il y a donc cent ans, les toros du Conde de la Corte naissaient. Les Juan Pedro tirent d'eux, tout comme les Atanio Fernandez comme nous le disions plus haut, mais comme Juan Pedro Domecq a inondé un marché fluctuant, l'encaste s'est raréfié avec le temps. Manque de régularité depuis cinquante ans, faiblesse avérée depuis une trentaine d'année, les toros du Conde de la Corte seront certainement plus agréables à voir comme novillero, sans excès de poids et avec leur bravoure reconnue. Mais l'histoire ne saurait s'arrêter là... Elle est faite pour être écrite au XXIe siècle pour les deux ganaderias qui seront opposées en terre gardoise.

Anthony Maurin

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