Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.02.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 317 fois

ALÈS/BAGNOLS-SUR-CÈZE Pas de retraite pour les manifestants !

Manifestation dans les rues d'Alès contre le projet de réforme des retraites. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce jeudi 20 février, les opposants au projet de réforme des retraites ont battu le pavé à Alès et Bagnols-sur-Cèze, ce matin. À Nîmes, la mobilisation aura lieu cet après-midi.

À Alès, malgré les vacances, ils étaient encore plusieurs centaines de manifestants réunis dès 10h devant la sous-préfecture. Martine Sagit, pour la CGT, a pris le micro pour proposer d’autres sources de financement, allant ainsi dans le sens des syndicats qui préparent un contre-projet pour financer le régime des retraites.

Elle a notamment évoqué les six milliards d’euros que rapporterait l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ou les 5,5 milliards s’il était mis un terme aux exonérations de cotisations pour le CAC 40. Elle a également suggéré de "mettre le capital à contribution" en élargissant "l'assiette aux dividendes versés aux actionnaires", ce qui "rapporterait 14 milliards d'euros". Autre idée : soumettre les plateformes numériques à la cotisation pour les retraites permettrait de gagner "500 millions d'euros."

Avant de défiler dans les rues du centre-ville alésien, la foule - composée de gilets jaunes, d'avocats, de cheminots, d'employés de l'hôpital, de retraités, etc. - a écouté la porte-parole assurer qu'il n'y avait pas "à culpabiliser, ni à rougir" de ce combat puisque "l'argent, il y est !". Comme lors de toutes les précédentes manifestations, elle a conclu en exigeant une fois de plus "le retrait de cette réforme" et la volonté "que le patronat paie ses dettes".

L'intersyndicale a compté 212 manifestants ce jeudi matin, à Bagnols-sur-Cèze. (Marie Meunier / Objectif Gard)

À Bagnols-sur-Cèze, le rendez-vous était donné à 10 h 30 devant le monument aux morts. 212 personnes étaient mobilisées selon l'intersyndicale. "On savait dès le départ que ce serait un marathon mais on ne va pas lâcher", tonitrue au micro, Patrick Lescure, secrétaire de l’union locale CGT de Bagnols. "Depuis le début de semaine, la loi est examinée par les députés à l'Assemblée nationale. Ils vont voter sans connaître l'âge d'équilibre. On se demande lequel c'est ? Équilibre de quoi ? Comment voter, discuter sans savoir comment est financer la loi, sans connaître les éléments de pénibilité ou pas...", poursuit le même. Selon lui, 80 % des salariés du Gard rhodanien auraient été touchés par la disparition des quatre facteurs de pénibilité. Le secrétaire de l'union locale CGT veut également demander aux candidats des municipales de se positionner pour ou contre la réforme.

Membres de la CGT, FO, FSU, Solidaires, etc. ont défilé dans les rues pour aller jusqu'à La Poste. Dès la semaine prochaine, Patrick Lescure veut varier les actions pour continuer à mobiliser les troupes. Jeudi 27 février, à 18 heures, il a donné rendez-vous devant la mairie, place Auguste-Mallet : "Amenez vos vieilles chaussures, on va faire un tas de godillots", annonce-t-il au micro.

Le vendredi 6 mars, sera aussi organisée une manifestation "spéciale journée internationale des femmes", à 18 h, devant les urgences: "On invite l'ensemble des femmes à se retrouver devant la manifestation, les hommes seront derrière. Les prises de parole seront essentiellement féminines car les plus grandes perdantes de la réforme ce sont les femmes." Une minute de silence a aussi été rendue ce jeudi en mémoire d'Élodie, infirmière l'hôpital psychiatrique de Thouars, mortellement blessée par un patient.

Marie Meunier (à Bagnols-sur-Cèze) & Tony Duret (à Alès)

Tony Duret

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