Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.06.2020 - corentin-corger - 3 min  - vu 582 fois

GARD Sous la conduite de la CMA, les taxis ne restent pas sur le bas-côté

Les élus locaux accompagnés de taxiteurs gardois (Photo Corentin Corger)

Grâce au soutien de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Gard, les taxiteurs gardois bénéficient d'une aide de 150€ pour équiper leurs véhicules d'une vitre en plexiglas via le fonds L'Occal, mis en place par la Région Occitanie. Contents de cette aide, les professionnels s'inquiètent en revanche de la très forte diminution de leur activité. 

"Comment aider nos artisans à repartir ?" Voilà la question qui occupe actuellement l'esprit d'Henry Brin, président de la CMA (Chambre des métiers et de l'artisanat). Et même si on ne pense pas à eux en premier, les taxiteurs sont bien considérés comme des artisans. "Ce sont des éléments essentiels de la vie de notre territoire qui créent un lien entre les individus", commente le premier élu de cette chambre consulaire. Alors ce dernier a défendu la cause de cette profession auprès de la Région pour qu'une aide soit prévue dans le cadre du fonds L'Occal, co-financé par 12 Départements et 145 intercommunalités.

"Ce dispositif est une volonté partagée d'anticiper la sortie du déconfinement en deux volets : proposer une avance remboursable ou verser une subvention qui peut aller jusqu'à 70% du coût généré par l'adaptation de l'activité aux règles sanitaires", explique Fabrice Verdier, conseiller régional. Ce soutien financier peut monter jusqu'à 2 000€ pour un commerce et 20 000€ pour une structure touristique. En tant qu'activité spécifique, les taxis bénéficient donc une attention particulière.

150€ d'aide par véhicule

Un taxiteur peut demander une aide forfaitaire de 150€ par véhicule pour investir dans les aménagements de séparation en plexiglas ou encore pour les supports de gel hydroalcoolique. Une subvention pour soutenir ces professionnels dans la mise en place des règles sanitaires qui s'applique de manière rétroactive. Ceux qui ont déjà engagé des dépenses depuis le 14 mars peuvent être remboursés par ce volet du fonds L'Occal.

La réglementation prévoit qu'en cas de non séparation entre le conducteur et les passagers, le port du masque est obligatoire. Jusqu'à présent, Florian Quiles, taxiteur, avait opté pour ce choix mais compte installer une vitre dans son véhicule. "Comme l'activité était relativement faible, ce n'était pas urgent de l'installer", commente-t-il.

Jacques Bourgade, vice-président de la CMA, Fabrice Verdier, conseiller régional, Henry Brin, président de la CMA, et Sébastien Guironnet, artisan taxi et trésorier de la CMA (Photo Corentin Corger)

Car elle est bien là la principale difficulté, "l'activité a diminué de 80% pendant la crise et repris de moitié pour le trafic rural et à peine un tiers pour l'urbain", précise Sébastien Guironnet, artisan taxi et trésorier de la CMA du Gard. Les principales courses des taxis durant le confinement concernaient le transport médical assis pour des personnes qui avaient besoin d'une dialyse ou d'une chimiothérapie. "Le souci que l'on a rencontré c'est qu'au début l'ARS a seulement laissé la possibilité aux ambulanciers de travailler alors que nous transportions aussi des urgences vitales. Face à la grogne des CMA, il y a un eu rétropédalage", poursuit Sébastien Guironnet.

Des taxiteurs qui tiennent à rappeler qu'ils sont formés pour ce type de service et qu'ils se sont sentis un peu oubliés durant cette crise. "Pour se protéger, on a dû se débrouiller !", clame un des présidents d'un syndicat gardois de taxis. Une activité hospitalière très réduite et qui peine à reprendre, d'autant plus qu'elle est en général calme l'été.

Concernant ceux qui ont pour clientèle les touristes, comme la majorité des 45 taxiteurs nîmois, ils espèrent vivement l'arrivée des visiteurs début juillet. Si parmi les 380 entreprises de taxi dans le Gard (pour 550 véhicules roulants) aucune n'a pour l'instant mis la clé sous le capot même si tous les professionnels sont unanimes concernant la très faible activité dans leur secteur : "Il ne faudrait pas que ça dure un mois de plus."

Corentin Corger

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