Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 27.08.2020 - anthony-maurin - 4 min  - vu 701 fois

FAIT DU JOUR Rentrée scolaire : les tendances 2020

Moins de marques et plus de praticité ?
(Photo Anthony Maurin).

Après des mois sans cours, les élèves et étudiants gardois s'activent pour faire leur courses de rentrée. Un moment intense aussi bien pour eux que pour leurs parents. Quelles sont les tendances 2020 d'une rentrée placée sous le signe de la covid-19 ?

C'est un marronnier qui ne l'est plus forcément cette année. La rentrée scolaire est souvent répétitive pour les familles gardoises. On reçoit une liste donnée par les professeurs, on s'applique à y répondre au mieux et on fait quelques achats superflus pour égayer la morne reprise d'un quotidien qui voit s'éloigner les jours heureux...

Cette année, c'est en partie faux car en plus de cette routine, le confinement, le déconfinement, les grandes vacances et tout le reste ont bouleversé la vie sanitaire des élèves. " Bon, j'ai déjà acheté quelques masques, c'est un budget en plus que nous n'avions pas l'an passé. Je comprends qu'il nous faille les acheter mais si j'avais trois enfants au lycée ça serait un véritable poste de dépenses... ", explique Julie qui assume la charge de ses deux collégiens de fils.

Les super-héros ont toujours la cote (Photo Anthony Maurin).

L'allocation de rentrée scolaire peut aider à l'achat de fournitures pour les enfants de six à 18 ans selon certaines conditions. Le Gouvernement a annoncé une revalorisation exceptionnelle de 100 euros par enfant de l'allocation 2020. Pour un petit de six à dix ans, les parents perçoivent environ 470 euros. Pour les 11-14 ans 490 euros, et pour les 15-18 ans 503 euros versés à la fin du mois d'août.

Le coût de la rentrée en classe de 6e connaît cette année encore une légère hausse et atteint presque les 200 euros pour un élève. " On le sent ! Chaque année ça augmente doucement mais sûrement... Les produits de marque, les franchises comme les Disney ou les Avengers pour les cahiers ou les cartables, ça augmente mais on se sent obligé de les acheter pour que nos enfants ne soient pas rejetés dans la cour d'école. On en est là, c'est dramatique mais c'est comme ça ! ", fulmine Éric, dont le plus " petitou " rentre au collège.

Les agendas, des grands classiques (Photo Anthony Maurin).

Pour Jeanne, " l'été a été coûteux... Même si nous ne sommes pas partis loin, on a fait pas mal d'activités et le budget pour la rentrée n'est pas extensible. Je pense qu'on va prendre les premiers prix car la marque ne dure pas plus longtemps et tout cela se démode vite. Les enfants le comprennent, ils préfèrent aller au cinéma une fois de plus ou partir en week-end plus souvent plutôt que d'avoir des marques qu'ils n'aimeront pas à la fin de l'année. La neutralité des premiers prix demeurent intéressante malgré tout ! "

Pas de chance... avec la lourde défaite en Ligue des Champions et le départ imminent de Messi, le FC Barcelone n'est plus à la mode. Et le PSG ? Peu de produits dérivés sont en rayon (Photo Anthony Maurin).

En effet, les marques, en cette année de crise, sont peut-être arrivées au bout de leur course. En supermarché, on en voit de moins en moins mais on note de plus en plus de petites astuces... " Regardez, là par exemple on dirait le Roi lion ou encore la Reine des neiges mais c'est faux ! Ils ont retravaillé le dessin pour faire croire que c'est du vrai mais il n'y a pas marqué la licence... Ça fait illusion mais quand on voit le prix, on se doute bien que c'est à la limite de la contrefaçon ", aperçoit l'oeil avisé d'Étienne qui voulait trouver un sac de la belle Elsa pour sa fille et un classeur du PSG pour son fils.

Reine des neiges ? Pas du tout ! Une simple inspiration qui fait cependant illusions (Photo Anthony Maurin).

" On nous demande des choses que nous n'avons pas ou plus. Nous avons du stock mais cette année je trouve que les gens font leurs courses de manière différente, avoue un vendeur un peu désabusé.. Avant, on vendait pas mal de produits dérivés du genre Cars, Reine des neiges, ou Pokémon. Cette année les petits en ont moins envie. C'est la conséquence du confinement, d'avoir moins vu leurs copains ou d'être moins allé au cinéma... Ils semblent plus empressés d'acheter des beaux agendas mais pour les cartables, une sous-marque suffit. Je pense que les motifs sont plus importants que les griffes. "

Les sacs à roulettes sont-ils encore à la mode ? " Pas tellement ! Mon aîné en avait un il y a deux ans mais il a dit à sa soeur que c'était pour les vieux alors elle n'en veut pas. J'ai peur pour leur dos car les sacs sont parfois lourds mais j'essaie de les écouter. On verra bien ", se désespère Nina avant de se rappeler un détail de poids. " En plus, je ne sais pas si c'est tellement hygiénique. On doit aussi penser au gel hydroalcoolique ! "

Toujours en rayon avant la rentrée, certains parents optent pour un dernier effort avec les cahiers de vacances... Pas de chance pour les ultimes jours de répit ! (Photo Anthony Maurin).

Les achats qui se font doucement, au rythme des listes que les parents reçoivent. Les rayons sont encore bien garnis mais on commence à sentir une tension entre parents et enfants. " Je veux celui-là ! ", s'exclame un jeune écolier. " Non, tu as déjà le cahier... On prend celui-là, c'est moins cher et il y a plus de poches ", négocie la maman en lui montrant un cartable qui fera l'affaire et qu'il pourra customiser.

Les marques ne font plus le carton qu'elles faisaient encore l'an dernier (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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