FAIT DU SOIR L’office de tourisme Provence occitane change de têtes
Depuis sa création en 2017, l’association office de tourisme Provence occitane, qui rassemble des socioprofessionnels et des élus de l’Agglo du Gard rhodanien, a connu pas mal de remous. Elle a désormais un nouveau directoire et se tourne vers l’avenir.
« Il y a une nouvelle dynamique. Nous sommes dans la continuité, avec l’expérience du passé », résume le directeur de l’office de tourisme, Lesly Reynaud. Le passé, ce sont toutes les polémiques avec l’ancienne présidente, dont nous nous étions fait l’écho. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et 2020 aura été l’année du renouvellement.
« Il y a eu une nouvelle gouvernance à l’Agglo, avec un projet de territoire en train de s’écrire dans lequel l’office de tourisme compte jouer un rôle, et un renouvellement à l’office de tourisme, avec un nouveau directoire », explique le nouveau président de l’office, Jérémie Castor. Et il l’affirme : « Nous avons retenu les leçons du passé et nous sommes tournés vers l’avenir. »
Pour ce faire, le nouveau directoire peut compter sur une équipe largement renouvelée, regroupant les divers secteurs, tant économiques que géographiques, du territoire. À la présidence le vigneron Jérémie Castor, de Cornillon, à la vice-présidence Aline Fromangé, guide conférencière et gérante d’une chambre d’hôtes à Pont-Saint-Esprit, la gérante de camping à Laudun, Nelly Baucher, est trésorière, la vigneronne tavelloise Marilyne Garnier est vice-trésorière, la gérante de chambre d’hôtes à Laudun-l’Ardoise, Christelle Romanet Ducrey, est élue secrétaire et le gérant de la grotte de la Salamandre à Saint-Privat-de-Champclos, Daniel Lelièvre, est quant à lui vice-secrétaire.
Du pain sur la planche
Une nouvelle équipe qui a beaucoup de pain sur la planche : « Il nous faut réfléchir à l’accueil touristique, au développement du vélo et du tourisme itinérant, sur les animations et l’événementiel », brosse rapidement Lesly Reynaud. L’équipe va également travailler sur « un plan marketing pluriannuel », poursuit le directeur. Sur ce point, les bases ont été jetées pendant le confinement : « Nous avons mis en place un premier plan marketing, avec notamment la charte sani-accueil, et nous allons poursuivre pour en avoir un plus large, avec une feuille de route sur les trois prochaines années », explique Lesly Reynaud.
Il va falloir également « développer la notoriété de la marque Provence occitane, qui est presque plus connue à l’extérieur du territoire qu’à l’intérieur », poursuit-il. Or, et l’été 2020 vient de le démontrer, la clientèle locale compte énormément. « Cette été nous avons eu une majorité de clientèle gardoise. Ce n’est absolument pas neutre, c’est un sujet majeur », affirme Lesly Reynaud, persuadé que la saison estivale 2020 « a initié quelque chose ».
Il en est convaincu, l’avenir du tourisme dans le Gard rhodanien passe « par des circuits courts, faire une destination ''slow'', dans laquelle tous les acteurs sont liés dans une logique de vrai développement durable. » L’office va également poursuivre des objectifs comme le développement des ailes de saison, et la professionnalisation des acteurs touristiques, via notamment des ateliers. Et sur la communication, il va encore accentuer les blogueurs et influenceurs. Une quinzaine est venue cette année sur le territoire, « avec des retombées rapides, c’est une forme de promotion incontournable », précise Lesly Reynaud.
« Nous sommes très loin de la catastrophe annoncée »
Dans l’ensemble, cette saison la Provence occitane a sauvé les meubles. « Les chiffres définitifs arriveront fin octobre, mais nous sommes très loin de la catastrophe annoncée », affirme Lesly Reynaud, avec « une baisse de 8 à 10 % par rapport à 2019 sur la période allant d’avril à fin août. » C’est notamment un bon mois d’août qui sauve la saison.
Quant à la clientèle, avec la baisse du nombre d’étrangers, « nous avons 82 % de clientèle française, pour moitié à moins de deux heures de route, et le premier département d’origine est le Gard », pose le directeur de l’office de tourisme. Une clientèle très locale donc, qui a principalement pris des nuitées dans les gîtes et les chambres d’hôtes, moins dans les campings, qui accusent le coup. Nelly Baucher, à Laudun, « est entre moins 17 et moins 20 %, et certains confrères sont à moins 35 %. »
Au global, le bilan de la saison n’est donc pas catastrophique, mais le nouveau directoire en est conscient : « 2021 va être une année charnière, il va falloir être proactif », avance Jérémie Castor. Reste que les inconnues, notamment sanitaires, ne manquent pas lorsqu’on évoque l’année à venir. Alors « nous allons miser sur nos forces », avance Aline Fromangé, à savoir les paysages, les activités de plein-air, les grands espaces et l’accueil, mais pas que. « Nous allons apporter toute notre volonté pour porter haut les couleurs de notre territoire », lance Jérémie Castor. Tous dans le même sens.
Thierry ALLARD
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