Depuis quelques heures ça y est, le confinement est de retour. C’est reparti comme en 40 plutôt comme en 2020 mais de mars dernier avec de nouveau l’interdiction de manger au restaurant, d'aller au cinéma ou encore de se balader au bord de la plage plus d'une heure… Néanmoins, nos enfants peuvent toujours aller à l’école et nous pouvons continuer à travailler car "le travail c’est la santé" chantait Henri Salvador en 1965. "Rien faire c’est la conserver", précisait-il après. Certains vont malheureusement être contraints de ne rien faire. Mais dans tout ça, il nous reste un plaisir. Si ! je vous jure !, et désolé pour les non footeux mais c’est le Nîmes Olympique. Contrairement au premier coup, cette fois-ci le sport professionnel va se poursuivre. Et même si on ne peut plus aller au stade, ni voir les matches dans un bar et que la chaîne détentrice des droits de diffusion, Télefoot, bugge régulièrement, on trouvera de quoi suivre les aventures de nos Crocos. Cette lutte toujours indécise pour le maintien que l’on écoutera à la radio, que l’on lira sur son téléphone ou que l’on regardera sur son ordinateur. Et ce dès dimanche contre Metz pour un premier match à huis clos qui peut être le début d’une longue série. Car si on se concentre sur le sportif, l’enjeu est important car Nîmes n’a plus que deux points d’avance sur la zone rouge et joue deux fois d’affilée à domicile. Le terme de supporter prendra alors tout son sens et chacun aura de nouveaux rituels pour vivre à sa manière les rencontres. Les journaux présentant le match seront ouverts sur la table du salon. Père et fils, voire même maman, porteront le maillot rouge sur les épaules tout le dimanche. Une écharpe sera accrochée sur la télé et si le chien traîne par-là, il aura même droit à un bonnet. Quelques heures à s’inquiéter pour autre chose qu’à la santé de nos proches et aux difficultés financières. La victoire permettra même de dîner avec le sourire et de faire sauter le bouchon puisque de toute manière l’anniversaire de mamie n’aura pas lieu cette année. Pas aussi efficace qu’un vaccin, le football est néanmoins un remède provisoire et les Crocos nous permettront - un petit peu - de tenir le coup. En se disant aussi que l’on pourrait fêter un maintien tous ensemble au printemps prochain. D’ici là le chemin est long et même si ce n’est pas la priorité, au moins il nous reste ça !

Corentin Corger