L'allocution du président de la République ce soir est indéniablement un rendez-vous important. D'abord, car la prise de parole est rare et le moment toujours solennel. Après avoir annoncé des mauvaises nouvelles la dernière fois, cette fois-ci Emmanuel Macron devrait se faire un peu plus rassurant. D'abord, il n'y a plus beaucoup de mystère : les commerces "non essentiels" vont enfin rouvrir. Avec des règles plus contraignantes que jusqu'alors, notamment avec l'emploi d'une jauge d'accueil contrôlée en fonction du m2 du point de vente. Mais c'est déjà ça. Le chef de l'État devrait aussi donner quelques perspectives sur les fêtes de fin d'année. Savoir si l'on peut quitter notre département, partir un peu se ressourcer loin de chez nous et visiter nos proches éloignés géographiquement. Ce serait pas mal. En ce qui concerne les bars, restaurants, cinémas, théâtres et musées, la décision est toujours en réflexion. Elle devrait être renvoyée à plus tard sauf bonne surprise. Mais ne rêvons pas trop. Enfin, Emmanuel Macron a prévu d'évoquer la stratégie de vaccination de la population française. Depuis plusieurs jours, les annonces autour de potentiels vaccins semblent rassurantes. Reste à savoir combien seront à disposition en France, qui sera prioritaire et comment tout cela va s'organiser. On sait déjà que de l'autre côté de l'Atlantique, la mi-décembre semble avoir les préférences pour débuter les campagnes de vaccination. Même s'il faut toujours se méfier des annonces du président américain Donald Trump, lui qui continue à dire partout qu'il a gagné face à Joe Biden. La question centrale demeure : en France, on va pouvoir se vacciner rapidement ou pas ? Emmanuel Macron n'aura probablement pas toutes les réponses ce mardi. Et restera prudent. On espère toutefois qu'il a réfléchi au problème et pourra esquisser des solutions. Car le tunnel de déconfinement progressif ou déconfinement limité va fonctionner un temps. Il va finir néanmoins par exaspérer tout le monde si la lumière au bout n'est pas visible rapidement. Encore plus si nos voisins européens et amis américains reprennent une vie normale bien avant nous.

Abdel Samari