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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 28.11.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 1211 fois

NÎMES Succès assuré pour le rassemblement contre la loi sur la "sécurité globale"

(Photo PCF Gard)

Les manifestants étaient nombreux devant les grilles de la préfecture cet après-midi (Photo Nîmes citoyenne gauche)

Ils étaient combien ? Un millier assurément, plus vraisemblablement deux. Deux mille à manifester contre loi sur la sécurité globale cet après-midi devant la préfecture à Nîmes puis autour des arènes.

Cette loi ne passe pas mais passera-t-elle ? Pas en l'état à en croire les manifestants. " Jamais de la vie ! On nous fait faire n'importe quoi, je n'arrive pas à comprendre les gens qui refusent de voir la réalité en face. On nous bouffe, on nous limite, on nous brime. Cette loi est le reflet de ce Gouvernement " lâche furieuse Marie, fonctionnaire.

À l'appel de la LDH et immédiatement relayé par la Fédération du Gard du PCF le rassemblement a bien eu lieu. Il a même était suivi par des jeunes, beaucoup de jeunes. En fait, c'était un public hétéroclite... Même des badauds, curieux de la réouverture des magasins, se sont joints au rassemblement qui s'est transformé en manifestation mobile autour des arènes !

104 parlementaires opposés

Pour Vincent Bouget du PCF, " la proposition de loi sur la "sécurité globale" suscite une opposition de plus en plus large, en France, en Europe et dans le monde. Des dizaines de milliers de personnes ont déjà manifesté contre ce projet dans tout le pays ces derniers jours. Mardi à l'Assemblée nationale, si le texte a été adopté en première lecture, cette adoption a vu l'opposition de 104 parlementaires qui ont voté contre, dont l'ensemble des députés communistes du groupe GDR. "

L'élu au Conseil municipal de Nîmes a rappelé que si l'article 24 était déjà en application de nombreux et récents cas de violences policières auraient peut-être été passés sous silence. " Le refus du Gouvernement de se mobiliser contre les violences policières porte atteinte à l'ensemble des forces de l'ordre. L'article 24 est celui qui cristallise les oppositions. Il menace directement la liberté d'information et de communication pour lutter contre les violences policières, et cible, une nouvelle fois, le droit constitutionnel de manifester et de participer en toute tranquillité à des mouvements sociaux. "

Le PCF dénonce aussi la volonté de la majorité de privatiser la sécurité des Français. Donc, pas question non plus d'accepter la convocation d’une commission d’experts pour travailler sur l’article 24. " Nous demandons le retrait de toute la loi et l’ouverture d’un grand débat sur ces questions. Plus que jamais, dans un contexte de menaces terroristes, de crise sanitaire inédite, de crise sociale aggravée, l'État de droit doit être conforté. Il y a urgence à redévelopper une police républicaine, au service de la tranquillité de toutes et tous, respectueuse des droits et libertés, soumise à un contrôle démocratique indépendant. "

En guise de dernière pensée, Vincent Bouget avoue que " si la sécurité est une des conditions de la liberté, la liberté est notre première sécurité. Notre vigilance et notre solidarité doivent être sans faille pour travailler à la réalisation d’une République démocratique et sociale. "

Pas une belle période...

" C'est incroyable ! Jamais je ne me serais attendue à voir autant de monde ! Je suis contente que ces revendications soient suivies par les jeunes, ça fait plaisir. On est venu en famille acheter des chaussures et nous nous sommes retrouvés ici. Cette loi n'est pas encore passée mais elle suscite de nombreux problèmes. Les inégalités vont se creuser et la fracture va s'élargir... Nous ne vivons pas une belle période mais voyons le verre à moitié plein, nous sommes là et bien là ! ", affirme quant à elle Stéphanie accompagnée de sa fille et d'un ami.

Yannick, 24 ans et jeune chômeur suite à la crise, reste positif. " Cette loi est vicieuse. Elle nous réduit à rien, nous opprime. Nous sommes confinés, déconfinés, reconfinés, déconfits... On en a marre de tout ça. Je ne sais pas si tout se focalise sur le Gouvernement mais c'est lui qui est en fonction alors notre colère est dirigée vers lui. Je sais que la France est en train de vivre une crise mais il ne faut pas baisser les bras pour le reste ! "

Anthony Maurin

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