Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 03.12.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 538 fois

BAGNOLS/CÈZE Il avait ligoté et menacé de jeter sa compagne dans le Rhône : 3 ans de prison

Le tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

En août puis en octobre, suite à des infidélités de sa compagne, un Bagnolais de 33 ans a frappé cette dernière à plusieurs reprises sous les yeux de leurs deux enfants en bas âge. Geoffrey, l’accusé, était jugé ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Quand Geoffrey a appris de la bouche de sa fille que sa compagne venait de passer l’après-midi avec un autre homme, il a vu rouge. Pendant plusieurs jours, il se venge en faisant vivre l’enfer à celle dont il partage la vie depuis quinze ans. Elle reçoit des coups de poing et de pied au visage ainsi que sur le corps. Un jour, devant les enfants, il lui ligote les chevilles, les poignets et menace de la jeter dans le Rhône ou dans un vide sanitaire. La victime mettra un terme à cette vague de violences en se réfugiant chez les voisins qui alertent aussitôt les forces de l’ordre.

À la lecture du dossier de la présidente de l’audience, Marie-Lucie Godard, on apprend que le couple battait de l’aile depuis quelques mois. En août, l’accusé avait découvert que sa copine l’avait trompé avec un livreur. Quand elle recommence en octobre, c’est le coup de grâce pour Geoffrey : « J’ai perdu pied, je suis parti en dépression. J’ai commencé à boire tous les jours. Je croyais vraiment en elle et qu’elle ne ferait plus ça », explique-t-il au tribunal.

« Mais vous rendez-vous compte que vous auriez pu la tuer ? », interroge la juge. « Avec le recul, oui. Mais ça ne se reproduira plus jamais. J’ai compris que la violence n’est pas une forme de réponse. » La franchise et l’honnêteté du trentenaire, qui n’a jamais minimisé les faits en garde à vue ou pendant son procès, ont été salués à la fois par la présidente et le procureur, Adrien Roux, qui estime néanmoins que « ce dossier est d’une gravité particulière ». Il requiert 18 mois de prison dont 10 avec sursis.

Pour la défense de Geoffrey, Maître Carmelo Vialette explique que son client est « un homme bien qui a basculé. » Une dégringolade qui lui coûte cher : 3 ans de prison dont la moitié assortie du sursis. Il ne devra plus entrer en contact avec la victime.

Tony Duret

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