Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.12.2020 - marie-meunier - 2 min  - vu 486 fois

BAGNOLS/CÈZE Le SDIS 30 prépare des jeunes des quartiers prioritaires au volontariat de sapeur-pompier

Alexandre Pissas, président du SDIS 30, le lieutenant-colonel Éric Agrinier, et les représentants bagnolais et spiripontains ont présenté la préparation au concours pour devenir sapeur-pompier volontaire. (Marie Meunier / Objectif Gard)

En début de semaine, une réunion était organisée par le SDIS 30 (service départemental d'incendie et de secours) à la salle multiculturelle de Bagnols/Cèze. Une vingtaine de jeunes de Bagnols/Cèze, Pont-Saint-Esprit et Uzès étaient présents, intéressés par la préparation au concours pour devenir sapeur-pompier volontaire.

Depuis 2018, le SDIS 30 s'implique dans les QPPV (quartiers prioritaires de la Politique de la ville) pour détecter de potentiels candidats pour s'engager comme sapeur-pompier volontaire (SPV). Cela prend la forme d'une préparation de 28 jours répartie sur plusieurs mois au concours pour devenir SPV, qui se tiendra au dernier trimestre 2021.

Ce dispositif a déjà été expérimenté deux fois sur le secteur d'Alès et une fois à Nîmes. Il a abouti à l'engagement de cinq nouvelles recrues, qui pour certaines sont déjà en train d'entamer le processus pour devenir sapeur-pompier professionnel. Le SDIS avait à cœur d'étendre cette action au territoire rhodanien du Gard. Trouver des nouveaux profils pour rejoindre les rangs des sapeurs-pompiers volontaires est essentiel quand on sait que dans le département le ratio est de 2 100 sapeurs-pompiers volontaires pour 676 sapeurs-pompiers professionnels.

Pour assurer cette préparation, le SDIS s'est rapproché de l'association bagnolaise Mosaïque en Cèze qui intervient sur deux centres sociaux implantés dans le quartier prioritaire. "Je vois avec beaucoup de satisfaction que des jeunes se présentent au projet de devenir sapeur-pompier volontaire, un métier magnifique qui porte assistance aux personnes dans de multiples situations. Il faut faire preuve d'abnégation et de courage", commente Michèle Fond-Thurial, adjointe bagnolaise déléguée à la Santé, à la Solidarité et au Dialogue social.

Alexandre Pissas, président du SDIS 30, a également félicité la jeune assemblée tout en la sensibilisant au travail qu'elle va devoir fournir : "La préparation est difficile. L'examen ne se trouve pas dans une pochette surprise. Il faut avoir une certaine condition physique mais il faut aussi travailler intellectuellement pour faire fonctionner ses mains, ses jambes. C'est votre cerveau qui vous guide."

Une vingtaine de jeunes venus de Bagnols, de Pont-Saint-Esprit et d'Uzès a assisté à la réunion de présentation. S'ils réussissent le concours, ils pourront être répartis dans les 10 centres de secours que compte le regroupement. Elles sont situées de Pont-Saint-Esprit jusqu'à Beaucaire. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Iliase, 17 ans, originaire de Bagnols est particulièrement intéressé par le dispositif : "Je fais du sport. Tout ce qui est effort physique, ça me plaît. Je ne sais pas encore si je veux devenir professionnel plus tard mais ça serait une bonne expérience". Quant à Nesrine, 20 ans, c'est plus l'idée "d'aider les gens" qui l'a incitée à venir.

La préparation comprend des tests en maths, français et en sport mais aussi des entraînements à l'exercice périlleux de l'entretien oral individuel. Toutes ces dimensions figureront au vrai concours. Mais il faut avant tout de l'engagement personnel, pour Nathalie Monvoisin, chef du service Citoyenneté et Développement du volontariat au SDIS : "Il faut que vous vous posiez la question : qu'est-ce que le métier représente pour moi ? Est-ce que j'ai le profil ? C'est prestigieux de porter l'uniforme, mais ce n'est pas un contrat de travail, c'est un engagement de votre personne." Et parfois, il faut être capable de renoncer à une fête entre amis le samedi soir pour venir en renfort à la caserne.

En effet, être sapeur-pompier implique d'être disponible. Dans le Gard, "durant l'année 2019, on comptabilise plus de 63 000 interventions. Ça veut dire que toutes les 9 minutes, il y a un véhicule du SDIS qui part en opération", situe le lieutenant-colonel Éric Agrinier. Dans 85% des cas, c'est pour de l'assistance à personne.

Marie Meunier

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