Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 21.12.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 748 fois

FAIT DU SOIR VIDÉO Franck Proust sur l’affaire de la Senim : « Je vais prouver mon innocence ! »

Franck Proust sur notre plateau, vendredi dernier (Photo : Objectif Gard)

Président de la Senim au début des années 2000, Franck Proust (aujourd’hui président de Nîmes métropole), est renvoyé devant la justice pour trafic d’influence et favoritisme. Son procès devrait avoir lieu l’année prochaine. 

Invité vendredi soir sur notre plateau 19 heures, Le live, Franck Proust a répondu à nos questions sur l’affaire de la Senim. Une affaire politico-judiciaire pour laquelle le président Les Républicains de Nîmes Métropole est renvoyé devant le tribunal correctionnel. Les faits reprochés remontent aux début des années 2000. À l’époque, Franck Proust est président-directeur général de la Sem (aujourd’hui SAT). Une société d’économie mixte, créée en 1986 sous la mandature de Jean Bousquet, chargée de créer des zones d’activités pour attirer des entreprises sur le territoire. 

Terrains : « Moi, je n’ai rien vendu ! » 

La justice soupçonne Franck Proust d’avoir favorisé des promoteurs dans la vente de terrains ainsi que des entreprises pour la réalisation de travaux. Concernant les terrains, il s’agit de celui des Trois Brasseurs, vendu au promoteur nîmois Colonna d’Istria, ainsi que celui des bureaux et logements du promoteur Pragma. Si Franck Proust veut « garder les éléments de sa défense pour le procès qui devrait avoir lieu en 2021 », il a toutefois réagit, sur notre plateau, aux délits reprochés(*), désireux de se battre « pour la vérité et mon intégrité. » 

« Moi, je n’ai rien vendu ! » soutient le responsable politique, « c’est le conseil municipal de Nîmes qui vote l’attribution des terrains (avant que la Senim n'exécute cette vente, ndlr). Un vote, d’ailleurs, auquel je n’ai pas pris part ! »  Le délit de trafic d’influence implique qu’en échange de ces ventes, le Nîmois aurait bénéficié d’un don, comme la location par ce même promoteur Colonna d’Istria d'un local pour sa campagne des Législatives 2007. « J’ai des factures certifiées par un expert comptable avec un bail enregistré au fisc ! », rétorque-t-il, « tout a été fait de manière transparente. » 

« On n'est pas aux États-Unis ! » 

Le second délit reproché, celui de favoritisme, concerne des travaux de chaudronnerie dans la zone du Triangle de la gare. Comme pour la vente de terrains, Franck Proust rappelle les différents intermédiaires : « j’avais un cabinet qui était une filiale de la caisse des dépôts ainsi qu’un directeur qui validait les écritures ! » Et de soutenir que « dans cette affaire, c’est une entente entre entreprises qui est reprochée. Comment le président qui signe des parafeurs peut le deviner ? » Pour Franck Proust, « il va falloir que dans ce procès l’on prouve ma culpabilité ! Ce n’est pas à moi de prouver mon innocence. Il faut être sérieux, on n'est pas aux États-Unis ! » 

Quand à savoir si cette affaire a des relents de lutte politique, Franck Proust élude le sujet. Pour conclure, Franck Proust dit surtout « ne pas comprendre cet acharnement de 18 ans. Je vais prouver mon innocence mais j’ai déjà subi un lourd préjudice, moral, psychique voir même, politique. »  

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(*)Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie.

Coralie Mollaret

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