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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 30.11.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 3471 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Le ridicule ne tue pas. Il avait raison comme d'habitude. Au lieu de l'écouter comme depuis plus de 20 ans, quelques Républicains ont décidé de s'affranchir de l'avis de Jean-Paul Fournier et de faire croire pendant des jours et des jours qu'ils allaient présenter un candidat face à la majorité de Gauche au Département pour remporter la présidence de la collectivité. Finalement, au poker menteur, ils se sont ridiculisés. D'abord, parce que le Rassemblement national pour le coup a été plus malin qu'eux. En annonçant qu'ils voteraient pour le candidat de la Droite, Gilbert Collard, le représentant du mouvement lepéniste dans le Gard, et ses amis ont pris à défaut politiquement Franck Proust, Laurent Burgoa et Richard Tiberino, pour ne citer qu'eux. Et les ont mis devant une réalité : la frontière est de plus en plus ténue avec l'extrême-Droite. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter le républicain Nîmois Marc Taulelle ou le député proche de Marine le Pen, Meizonnet. Vendredi matin donc, les républicains frondeurs sont rentrés rapidement dans le rang. La tête basse, ils ont présenté deux candidats pour laisser un boulevard à Françoise-Laurent Perrigot, la candidate du Parti socialiste associée aux communistes et aux écologistes. Même si cette élection interne de l'exécutif n'a pas fait appel aux électeurs, force est de constater qu'elle devrait laisser des traces dans quelques mois. Comment les Républicains du Gard peuvent aujourd'hui expliquer qu'ils refuseront le front républicain en cas de duel entre le RN et un candidat de Gauche et d'extrême-Gauche lors d'un potentiel second tour en juin prochain ? Le "ni, ni" est donc mort. Il n'est pas le seul. Après cet épisode, difficile maintenant de donner crédit à la stratégie de certains pour remporter la mise. Même si en coulisse on critique le patron, il semble qu'on ait encore beaucoup à apprendre. Jean-Paul Fournier peut dormir sur ses deux oreilles, il n'est pas prêt d'avoir de la concurrence locale dans son parti. Un autre se frotte les mains, c'est son premier adjoint, Julien Plantier. Classe comme son maire, il n'a pas fait de commentaire public sur cet épisode navrant. Même s'il n'en pense pas moins. Complètement extérieur aux enjeux du Département à ce stade, il sort forcément renforcé pour les prochaines échéances pour lesquelles il sera d'ailleurs candidat. La potentielle victoire de la Droite départementale ne fait plus de doute, elle passera pas ces cadors nîmois. Ceux qui gardent la tête froide et réfléchissent.

Franck Proust renforce sa stratégie. Très affecté à titre personnel par son renvoi officiel en correctionnelle dans le cadre de l'affaire de la SENIM, Franck Proust a toutefois décidé de défendre son honneur coûte que coûte. Pour cela, il aurait pris une première décision : se payer les services d'un nouvel avocat pour défendre ses intérêts devant la juridiction nîmoise dans les prochains mois. L'occasion de reprendre l'ensemble du dossier à zéro et de préparer efficacement sa défense. Cet exercice semble déjà payant selon nos informations car des éléments nouveaux devraient permettre, selon l'entourage du président de Nîmes métropole, d'anéantir des accusations infondées. Attendre et voir.

Françoise-Laurent Perrigot : du renouveau dans la continuité. Arrivée à la tête de la présidence du Conseil départemental, la socialiste s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur Denis Bouad. Seulement, dans les rangs de la majorité, certains élus espèrent que sa gouvernance sera plus ouverte que celle de l’élu du canton de Blauzac qui, selon nos sources, avait tendance à concentrer les pouvoirs. En rétablissement les réunions entre vice-présidents le lundi, les premières décisions de Françoise-Laurent Perrigot semblent s’inscrire dans ce sens. Une manière de travailler en collégialité entre élus de Gauche et pas qu’avec ceux de l’opposition de Droite et du Centre. 

Cabinet du Département : Au revoir Nadal, bonjour Taisseire. La nouvelle présidente du conseil départemental, Françoise-Laurent Perrigot, nous l’a annoncé sur notre plateau, vendredi soir, dans l’émission 19 heures, le live. Son nouveau directeur de cabinet sera Vincent Taisseire, actuel directeur de la Communication de la collectivité. Homme de confiance, le socialiste sera chargé de mettre en œuvre les décisions politiques de la présidente et d’élaborer les stratégies. Cette entrée met un terme au contrat de Nicolas Nadal. Le chef de centre des sapeurs-pompiers des Angles était venu soutenir le président intérimaire, Alexandre Pissas, dans sa tâche. Une expérience courte, de quelques semaines, qu’il pourrait mettre à profit pour poursuivre sa carrière politique.

Une subvention qui en élimine une autre ? Sur un total de 460 millions d’euros directement fléchés dans le cadre du plan de relance en direction des territoires, le ministère de la Culture affecte 160 millions d’euros à compter du 1er janvier 2021 pour soutenir l’investissement en matière de monuments historiques, de musées territoriaux, d’archives et d’équipements de spectacle vivant. Bonne nouvelle pour les arènes de Nîmes qui vont bénéficier de 900 000 euros pour la poursuite de leur restauration. La députée de la majorité Françoise Dumas n'a pas manqué de se réjouir de cette bonne décision. Sauf qu'à la Ville, on reste dubitatif pour le moment. En effet, cette somme rondelette était déjà versée chaque année dans le cadre d'un plan pluriannuel avec l'État. Les équipes du maire se demandent donc si ces 900 000 euros sont en plus ou non. Ils attendent donc avec impatience le courrier officiel de Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture. Toujours se méfier des annonces !

Le resto ouvre à la mairie de Nîmes. Ce lundi au moment du déjeuner, un restaurant va s'inviter dans le bureau de Jean-Paul Fournier. En effet, selon nos informations, c'est un chef bien connu qui viendra cuisiner pour le maire et le président de Nîmes métropole. Les deux hommes politiques ont probablement beaucoup de choses à se raconter entre la déroute au Département de vendredi dernier, le renvoi en correctionnelle de Franck Proust et les divers dossiers entre les deux collectivités. Se dire les choses autour d'une bonne table, ça passe toujours mieux et cela évite les aigreurs d'estomac...

Département : Maryse Giannaccini devient vice-présidente. La maire de Fons-outre-Gardon et élue du canton de Calvisson fait son entrée dans la gouvernance du conseil départemental. Un poste en remplacement du départ de Françoise-Laurent Perrigot, devenue présidente. Ancienne conseillère en méthode commerciale au sein de Paru Vendu, la socialiste est entrée en politique après un licenciement. À la tête du CAUE et vice-présidente de l’Agence territoriale, elle a apporté ces cinq dernières années un appui technique aux collectivités désireuses de monter des projets. Au sein du Département, Maryse Giannaccini devrait conduire une délégation à l’attractivité économique passant par l’aménagement du territoire. Celle qui pense « qu’en politique, les femmes sont souvent arrivées par accident », devra démonter que certains de ces accidents sont pourvoyeurs de progrès. 

Alexandre Pissas se défend sur les réseaux. Présider Habitat du Gard en échange de son ralliement à Françoise-Laurent Perrigot pour l’élection de la présidence du Département ? Le marché était un secret de polichinelle. Sur les réseaux sociaux, plusieurs de nos lecteurs n'ont pas été follement emballés par la stratégie. Alexandre Pissas ne s’est pas démonté. Il a répondu à ses détracteurs en faisant sa promo : « À toutes et à tous. Je suis en charge depuis 2015 du bailleur social SEMIGA et membre de la commission d’attribution de logement d’Habitat du Gard, introduit-il. (…) Nous gérons la misère en attribuant chaque semaine des logements. Cela m’octroie une petite compétence. » Reste à savoir si l’argumentaire convaincra les membres du conseil d’administration qui, avant la fin de l’année, devraient élire leur nouveau président. 

Plan de relance : et Nîmes métropole alors ? Surprise il y a quelques jours à la découverte des financement de l'État dans le cadre du plan de relance lié à la crise sanitaire. Zéro euro pour Nîmes métropole. En réalité, le diable se cache dans les détails, l'Agglo Nîmoise a bénéficié au titre du volet "écologie" de France Relance d'une enveloppe de plus de six millions d'euros pour les seuls travaux de sécurisation de l'alimentation en eau potable de Nîmes Ouest (station Maréchal-Juin). Cette seule opération place Nîmes métropole dans le peloton de tête des collectivités ayant le plus capté de fonds pour le plan de relance en l'état des distributions. Au Colisée on retrouve le sourire !

Le directeur de France Bleu Gard Lozère s'en va. À la tête de la station locale depuis 2016, Nicolas Varenne a décidé de donner une autre orientation à sa vie professionnelle et privée. Il quitte donc France Bleu Gard Lozère mais aussi la maison Radio France. Le nom de son successeur n'est pas encore connu mais selon nos informations, le nouveau directeur devrait débarquer à Nîmes d'ici la rentrée de janvier 2021.

La rédaction

Abdel Samari

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