Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 27.12.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 1145 fois

VILLENEUVE-LEZ-AVIGNON Bientôt une chèvrerie et une fromagerie toutes neuves au Mas de Carles

Il manque encore environ 100 000 € à l'association pour boucler son budget.
La production de fromages de chèvre représente une grosse partie de l'activité économique du Mas de Carles. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Patrick Boulai, directeur adjoint du Mas de Carles, avec Francky, un des résidents chevriers. (Marie Meunier / Objectif Gard)

L'association du Mas de Carles est née en 1981, un peu à l'écart de Villeneuve-lez-Avignon, dans la garrigue. Depuis, elle accueille des personnes en difficulté, les accompagne, et leur offre un toit en échange de leur implication dans la vie en collectivité. Une dizaine de résidents travaille à la chèvrerie et à la fromagerie, qui vont être bientôt entièrement refaites.

Aujourd'hui, 43 personnes ont trouvé refuge au Mas de Carles. Des personnes au parcours de vie chaotique, qui ont connu la pauvreté, la rue, les addictions... Dans ce "lieu à vivre", elles posent leurs valises et partagent la vie en communauté : la cuisine, le moment du repas, le ménage... En plus de l'entretien de la maison, les activités proposées aux résidents se déclinent en deux autres pôles : l'entretien des espaces naturels et la vie à la ferme.

Sur le budget de fonctionnement de 1,3 million d'euros du Mas de Carles, 1/3 est financé par l'activité agricole de la structure. Sur place : un élevage de volailles, 650 oliviers, un hectare de maraichage, un atelier de transformation pour confectionner des confitures notamment, un pôle bois de chauffage... Tout en bio ! Mais une grosse partie de la production est assurée par la fabrication de fromages de chèvre. Environ 50 000 pélardons AOC sortent de la fromagerie du Mas de Carles tous les ans.

Objectif : passer de 50 à 90 chèvres et augmenter la production de fromages

Mais depuis quelques temps, le cheptel de 50 chèvres et chevrettes a quitté sa chèvrerie pour élire domicile sous une serre. En effet, la bâtisse où elles étaient jusqu'alors est vieillissante, pas pratique et pas ce qu'il y a de mieux en termes de cadre de vie pour ses habitantes à cornes. "C'est important de s'améliorer au moment où on parle beaucoup de bien-être animal", affirme Patrick Boulai, directeur adjoint du Mas de Carles.

Le nouveau bâtiment sera construit en lieu et place de l'ancienne chèvrerie, vieillissante et n'offrant pas un cadre de vie idéal pour le cheptel. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Mais cette serre n'est que temporaire, les chèvres devraient retrouver normalement en janvier 2022 un bâtiment tout neuf, doté d'une belle salle de traite, construit en lieu et place de l'ancienne chèvrerie. Un nouvel écrin où elles passeront une nuit paisible après être aller paître plusieurs heures dans les garrigues la journée. Si le Mas de Carles entame ce grand chantier c'est aussi pour disposer d'un bâtiment pouvant accueillir un plus grand troupeau. Qui dit plus de chèvres, dit plus de production et plus de rentabilité. L'objectif est de s'occuper de 90 bêtes, soit presque le double qu'à l'heure actuelle.

"On ira au bout du projet mais l'idée c'est de ne pas piocher dans nos fonds propres"

Pour construire ce bâtiment dans le respect des normes constructives et sanitaires tout en conservant son label Bio, environ 309 000 € sont nécessaires. L'association a réussi à rassembler les fonds grâce au soutien de son principal mécène GSE foundation mais aussi aux dons du groupe vauclusien Saint-Gobain (90 000 €) ou encore du Lion's club (5 000 €). Patrick Boulai espère voir commencer le chantier de construction en mars après démolition du bâtiment existant en février. Pour l'heure, le temps est laissé à l'instruction du permis de construire et à la consolidation des financements.

Ça, c'est la première partie du chantier qui est bien engagée. Reste la deuxième où il manque encore 100 000 € au budget pour la réaliser : la rénovation de la fromagerie. Le Mas de Carles attend encore des réponses du Grand Avignon, de la DIRECCTE, du fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), de Vinci... "On n'est pas inquiets plus que ça. On ira au bout du projet mais l'idée c'est de ne pas piocher dans nos fonds propres", atteste Patrick Boulai.

Grâce à ce nouvel équipement, les petites mains de la fromagerie pourraient proposer de nouveaux produits comme des yaourts ou des tommes. De nouvelles gourmandises pour la fin de repas qui seront à retrouver dans les magasins, épiceries bio et restaurants dans un rayon maximal de 15-20 km autour de Villeneuve-lez-Avignon, comme c'est le cas aujourd'hui pour les pélardons.

Marie Meunier

Marie Meunier

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