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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.01.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 2067 fois

SAINT-AMBROIX Un pôle médical d’ici fin 2022 ? Jean-Pierre De Faria en fait sa priorité

Olivier Martin, Jean-Pierre De Faria et le Dr Aimé Mohr présentent le projet de maison de santé pluridisciplinaire. (Photo Corentin Migoule)

Intégré dans le projet global de réhabilitation de l’ancienne maison de retraite, qui comportera un pôle d’habitat inclusif réservé aux seniors ainsi qu’un pôle mixte, le pôle santé, d’une superficie de 2 182 m², réparti sur trois niveaux, est espéré pour la fin de l’année 2022 par le maire de Saint-Ambroix, associé au groupe Filieris et à la communauté de communes de Cèze Cévennes.

Le franchissement de la porte qui mène au bureau du maire de Saint-Ambroix, situé au premier étage de l’Hôtel de ville, laissait aussitôt entrevoir des visages marqués d’une allégresse qu’on devinait aisément en dépit des masques. Car l’édile Saint-Ambroisien, Jean-Pierre De Faria, attablé aux côtés d’Olivier Martin, président de la communauté de communes de Cèze Cévennes, et du Dr Aimé Mohr, directeur médical du groupe Filieris, s’apprêtait à présenter un projet dont il a fait sa priorité. Celui de la réhabilitation de l’ancienne maison de retraite, transformée en maison de santé pluridisciplinaire (MSP) sur une surface de plus de 7000 m².

« C’est un vrai projet communautaire de territoire », prévient d’emblée Olivier Martin, dont l’entité est porteuse du dossier. « Il y a toujours eu une volonté de créer une MSP sur le secteur. Celle-ci s’intègrera pleinement dans la dynamique des communautés professionnelles territoriales de santé enclenchée depuis plusieurs années », resitue quant à lui le Dr Mohr, sans l’aide duquel « le projet aurait pu capoter », dixit Jean-Pierre De Faria.

Coût estimé : 4 millions d'euros

Un édile assurément « très optimiste », car « le dossier est bien ficelé » et « les demandes de subventions vont être déposées. » L’État, la Région et le Département sont autant de financeurs potentiels invités par le maire à rejoindre la table des négociations d’un projet dont le coût global est estimé à 4 millions d’euros. Car si le pôle santé est « le dossier majeur », il n’est pas seul dans ce projet d’envergure porté dans le cadre du dispositif national "Petites villes de demain", pour lequel la candidature de Saint-Ambroix vient d’être retenue.

Disposé sur trois niveaux, l'établissement de santé côtoiera un pôle d’habitat inclusif réservé aux seniors, à l’heure où environ 40 % des Saint-Ambroisiens sont âgés de 60 ans ou plus, ainsi qu’un pôle mixte, ayant vocation à accueillir un centre de protection maternelle et infantile, et un espace de coworking, entre autres. « C’est un dossier à tiroirs », s’avance Jean-Pierre De Faria, qui estime par ailleurs que la MSP répondra à « un vrai besoin d’offre de santé de proximité, indispensable au renforcement du rôle de centralité » de la commune qu’il administre depuis 2014.

Et si l’on en croit le Dr Aimé Mohr, la maison de santé a bien mérité son qualificatif de "pluridisciplinaire" : « On y trouvera non seulement des professionnels de santé locaux de toutes les branches médicales, mais aussi un cabinet de radiologie et un centre de dialyse du groupe Aider. » Un dentiste, un podologue, un orthophoniste, un orthoptiste et une sage-femme sont autant de spécialistes qui se côtoieront sous le même toit.

Des salariés au contact de libéraux

Désireux d’enclencher une vraie synergie avec la MSP de Bessèges pour « mutualiser nos actions et nos moyens », le directeur médical de Filieris se réjouit de pouvoir loger sur place « des internes en médecine générale et des stagiaires infirmiers. » Le Dr Mohr n’en oublie pas pour autant la seconde vocation de ce pôle dont la présence en masse de professionnels de santé doit « favoriser, à terme, le développement de la recherche. »

S’il reconnaît une vraie interdépendance entre le projet immobilier et le projet de santé, le dernier nommé apprécie la marge de manœuvre dont il disposera pour accueillir de « nouveaux professionnels qui viendraient à être séduits par ce mode d’exercice. » Et d’ajouter : « Ce qui fait aussi l’originalité de ce projet, c’est qu’on rassemble en un même lieu des professionnels libéraux et des professionnels salariés », tout en concédant que cette collaboration est de plus en plus adoptée.

Sagace, l’édile, qui est aussi président du réseau Gard Entreprises, voyait déjà plus loin : « L'élément très important c’est que la MSP sera située en cœur de ville, avec des places de stationnement autour et une proximité avec la gare. » La ligne Alès-Bessèges, sacrifiée en 2012, et en cours de réhabilitation, était assurément dans un coin de sa tête.

Corentin Migoule

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