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Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 22.02.2021 - anthony-maurin - 2 min  - vu 9830 fois

NÎMES Nouvelles fouilles et nouvelles découvertes

(Photo Pascal Druelle). - DRUELLE.Pascal

Une mosaïque décorée (Photo Charlotte Gleize)

Situés dans le centre de Nîmes, sur le chantier Cogedim de l’opération " Écrin des Arts ", des vestiges de deux maisons romaines viennent d’être mises au jour par les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives.

Située en plein cœur historique de Nîmes, au calme dans une petite rue résidentielle, l’opération " Écrin des Arts " est un programme immobilier neuf haut de gamme de 55 logements déclinant une architecture moderne enrichissant le patrimoine résidentiel du cœur de ville. Entièrement close et traitée avec des matériaux nobles, cette résidence dont les surfaces se déclinent du studio aux spacieux quatre pièces devrait être livrée au quatrième trimestre 2022.

À une centaine de mètres de la Maison Carrée... (Photo Archives Anthony Maurin).

Dans le cadre de sa réalisation, le service régional de l’archéologie (Drac Occitanie) a prescrit la réalisation d’une fouille. L’objectif de cette opération d’archéologie préventive qui s’est achevée le 12 février 2021, est de sauvegarder, par l’étude scientifique, les vestiges romains qui avaient été identifiés lors d’un diagnostic réalisé précédemment par l’Inrap. Cogedm a ainsi programmé cet importante opération d’une durée de 5 mois et dont la réalisation a débuté en septembre dernier dans un contexte urbain caractéristique d’un centre-ville ancien.

Deux domus aux décors remarquables

Les travaux des archéologues ont permis de mettre au jour des vestiges romains dont certains se sont avérés être très bien préservés. La fouille a ainsi porté sur deux maisons romaines du quartier du forum de Nemausus dont on connait le temple sous son appellation moderne " La Maison Carrée ", située à une centaine de mètre.

Une vue du chantier (Photo Pascal Druelle)

Le plan complet de ces domus dépasse les limites de la fouille et des parcelles du programme d’aménagement. Néanmoins, l’un de ces deux bâtiments se signale par la présence d’une pièce de réception reconnue dans sa presque totalité. Fait rare dans le contexte archéologique nîmois, les enduits peints ornant les parois de cette salle ont été découverts effondrés au sol.

Les traces visibles au revers de ces enduits montrent qu’ils étaient initialement posés sur un édifice en terre et incisé en chevrons pour assurer leur bonne adhérence. Sur leur face peinte, ces enduits présentent un décor classique à grands panneaux rouges et inter-panneaux noirs accueillant des candélabres raffinés. Ce type de composition correspond à une mode très présente en Gaule romaine au Ier siècle de notre ère. Le béton de sol associé à ces enduits présente un décor géométrique en nid d’abeille fait de tesselles noires. Dans le grand axe de la pièce, ce pavement comprend un tapis en opus sectile (revêtement de plaquettes de marbre de teintes et de provenances diverses dessinant ici un damier).

Vue globale (Pascal Druelle) • DRUELLE.Pascal

Le choix du marbre pour enrichir le décor incite à attribuer cette domus à un notable de la cité antique de Nîmes. D’autres vestiges reflètent également le niveau de luxe : pièces avec système de chauffage par le sol avec hypocauste et tuyaux de chaleur, bassin agrémentant les jardins intérieurs, etc.

Cogedim, en finançant intégralement ces travaux scientifiques, contribue ainsi à la préservation de ces vestiges de l’habitat urbain gallo-romain nîmois dont la découverte concourt à la connaissance scientifique du passé de cette cité antique.

(Photo Pascal Druelle). • DRUELLE.Pascal

Anthony Maurin

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