Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.03.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 12941 fois

NÎMES Interpellation d'un homme par les policiers : enquête dans les mains du procureur

Le procureur de Nîmes, Éric Maurel (Photo archives : Abdel Samari)

La diffusion d'une vidéo de l'interpellation d'un homme sur les réseaux sociaux a fait beaucoup réagir sur la toile.

Le procureur de la république de Nîmes, Éric Maurel, a immédiatement ouvert une enquête concernant les conditions d'interpellation d'un homme par la police, jeudi soir dans le secteur de Pissevin. Le magistrat a visionné personnellement les images pour prendre des décisions rapides et a organisé vendredi après-midi une conférence de presse.

Au départ de cette affaire, il s'agit du conducteur d'un scooteur, âgé d'une trentaine d'années, qui refuse de s'arrêter lors d'un contrôle. Le patron du parquet de Nîmes indique que le conducteur du deux roues, un homme déjà connu de la justice, "refuse le contrôle", et poursuit sa route "à fond".

"Le véhicule de la police le prend en compte et non pas en chasse, il n'y a pas de poursuite excessive. Le conducteur arrive ensuite près de chez lui et stoppe devant son domicile. Il décide de s'arrêter et le véhicule de police qui est dans l'axe est surpris par la manœuvre et percute à faible allure le scooter. On a une trace de freinage du scooter et une trace de freinage de la voiture de police, déclare le procureur Maurel. C'est une percussion accidentelle et non pas une percussion pour faire stopper l'individu." Le mis en cause est en état d'ivresse et a refusé au départ la simple vérification.

Dans un second temps, celui de l'interpellation, on voit un fonctionnaire de police qui porte des coups au conducteur du deux roues. Des coups, "non pas sur le corps ou le visage, mais sur le casque". "L'interpellation ne correspond pas aux gestes techniques habituels d'intervention", mais le policier lors de son audition explique que son vis-à-vis à une attitude pouvant laisser penser qu'il a une arme en sa possession.

En garde à vue, le mis en cause a refusé de voir un médecin, et n'a pas voulu déposer plainte. Le procureur a exigé qu'il soit ausculté par un médecin légiste. Le pilote du scooter sera poursuivi en CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), une procédure qui indique donc qu'il a reconnu les infractions sur son cyclomoteur... Pour les policiers et plus particulièrement celui qui donne les coups sur le casque, le procureur va continuer d'analyser la situation pour prendre une décision...

Boris De la Cruz

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