Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.03.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 2325 fois

NÎMES Paloma toujours occupée, la mobilisation s’organise

Artistes intermittents et permanents, techniciens du spectacle vivant et de l’audiovisuel, enseignants artistiques, syndicats de salariés (SFA-CGT, Synptac, CGT Spectacle, Fédération régionale des Arts de la rue), rejoints par les gilets jaunes ont voté pour la poursuite de l’occupation de la salle Paloma à Nîmes. (Stéphanie Marin/Objectif Gard)

Depuis hier, samedi 13 mars, une vingtaine d’acteurs de la culture nîmoise occupe la salle Paloma à Nîmes. Une action symbolique pour réclamer la réouverture des lieux culturels, ainsi que la prolongation de l’année blanche pour les intermittents.

Paris, Strasbourg, Montpellier, Toulouse… et maintenant Nîmes. Depuis hier, les acteurs culturels de la cité des Antonin rejoints par des Gilets jaunes, occupent le terrain. Il y a d’abord eu ce pique-nique festif qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes sur la place de la Calade, devant les portes du théâtre Bernadette-Lafont.

Puis une vingtaine de professionnels du secteur culturel a investi le grand bâtiment de la Salle de musiques actuelles Paloma et a passé la nuit, à l’intérieur de sa Grande salle. Une action symbolique calquée sur la mobilisation nationale – une trentaine de lieux culturels sont occupés en France - pour « défendre la culture et poser la question de la situation sociale dans tout le pays », assure l’un des occupants, Jean-Christophe Coutaud, représentant de la Fédération régionale des Arts de la rue et du collectif de Juin. Ce dimanche, au deuxième jour de l’occupation de la salle nîmoise et lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à 16 heures, le mot d’ordre était « organisons-nous pour que la mobilisation puisse se poursuivre ».

Les revendications principales : l’abandon de la réforme de l’assurance chômage, la prolongation de l’année blanche et son élargissement à tous les intermittents de l’emploi des autres secteurs tels que l’événementiel, la restauration, le tourisme, l’hôtellerie etc. Mais aussi des moyens pour garantir des droits sociaux, un plan massif de soutien à l’emploi en concertation avec les organisations représentatives et bien sûr, la réouverture des lieux d’arts et de culture. S’ajoutent à la demande de certains participants à l’AG de ce dimanche et approuvée par l’assemblée, le retrait de la loi sécurité globale ainsi que la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Reste à faire entendre cette liste (non-exhaustive) de revendications. L’occupation de la SMAC Paloma, seul lieu à Nîmes labellisé par le ministère de la Culture, sera-t-elle suffisante ? Le débat est ouvert. Et si aucune décision n’a été prise ce jour, plusieurs idées ont été lancées et notamment « d’occuper l’espace public pour être plus visibles du grand public », a suggéré l’un des participants. Et pourquoi pas organiser des concerts sur le parvis de la SMAC ou encore organiser la réouverture « pirate » et ponctuelle de lieux culturels ? Les pistes de réflexion sont multiples. Denis Lanoy, metteur en scène, fondateur du Triptyk-Théâtre et membre du parti communiste du Gard, tempère : « Notre lutte doit être exemplaire et porteuse d’espoir au-delà de nous ». Les actions à venir seront décidées lors de prochaines AG. Il y en aura une demain, toujours à Paloma puisque l’assemblée a voté pour une reconduite de l’occupation. Son directeur, Fred Jumel, garde quant à lui un œil « bienveillant » sur cette mobilisation, « et je suis satisfait du fait que cette bienveillance soit réciproque. »

Stéphanie Marin

Marie Meunier

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