Le personnel du foyer d’accueil médicalisé des Yverières, à Goudargues, a fait grève et manifesté ce vendredi dans le cadre du mouvement national qui concerne le secteur du médicosocial cette semaine. 

Sur place, on affirme que ce qui a mis le feu aux poudres, « c’est le Ségur », dit Virginie, aide-soignante aux Yverières. Le Ségur de la santé, qui a vu le Gouvernement augmenter la rémunération des personnels hospitaliers et des professionnels des EHPAD publics de 183 euros, mais pas ceux du privé ni de l’associatif. 

Or, le foyer des Yverières, qui accueille 36 résidents polyhandicapés, psychotiques ou touchés par des troubles autistiques, dépend de l’UNAPEI 30, et est donc associatif. Donc son personnel n’a pas eu droit à l’augmentation. « Nous sommes considérés comme essentiels, par contre pour les 183 euros nous ne sommes pas indispensables », ajoute Virginie, amère. Alors le secteur médicosocial a le sentiment d’être « les oubliés du Ségur » : « il y a une injustice, nous faisons le même métier, nous avons les mêmes diplômes », lance-t-elle. 

Le tout avec des salaires « qui n’ont pas augmenté depuis 2010, et certains salariés qui touchent le complément SMIC », précise Virginie. Les manifestants dénoncent également le manque de personnel : « nous n’avons pas de psychologue alors que nous accueillons des personnes avec de gros problèmes psychiatriques », souligne Caroline, auxiliaire de vie sociale au foyer. 

La manifestation, soutenue par le collectif des travailleurs sociaux du Gard dans lequel on retrouve la CGT, SUD Santé et la CNT du Gard, a aussi vu le maire de Goudargues Fred Mahler passer en soutien. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com