Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 06.06.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 487 fois

VILLENEUVE-LÈS-AVIGNON L’univers organique et coloré de Muriel Kerba éclot à l’abbaye Saint-André

Les oeuvres de Muriel Kerba sont à découvrir tout l'été à l'abbaye Saint-André de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les oeuvres de Muriel Kerba sont à découvrir tout l'été à l'abbaye Saint-André de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Avec « Éclosion », l’artiste installée à Paris Muriel Kerba propose des oeuvres sensibles et originales qui s’inspirent de l’organique. Une exposition originale à découvrir tout l’été à l’abbaye Saint-André de Villeneuve. 

Muriel Kerba a le sens du détail, de la minutie, de l’organisation. On le voit avant même de découvrir ses oeuvres, car l’artiste, venue de l’illustration jeunesse, les classe dans plusieurs catégories bien distinctes, comme autant de facettes de son travail. Il y a d’un côté les sérigraphies, où elle s’inspire de l’architecture du vivant, « très symétrique », pour composer des oeuvres uniques et colorées. 

Pour les créer, Muriel Kerba détourne le principe de la sérigraphie, qui permet normalement de reproduire des motifs en série grâce à la superposition de couches, pour créer des pièces uniques, dessinées par « 17 passages, en intercalant du papier japonais pour créer des textures, des images fantômes. » Ce qu’elle cherche, c’est « composer un alphabet, un vocabulaire. » Le « travail de recherche », revient également dans ses propos.

Les oeuvres de Muriel Kerba sont à découvrir tout l'été à l'abbaye Saint-André de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Passons aux canopées, séries de papiers minutieusement découpés au scalpel puis recourbés, pour laisser apparaître un fond sérigraphié. « C’est un principe simple mais c’est extrêmement long, c’est un truc de brodeuse, il n’y a pas le droit à l’erreur », dit-elle. L’évocation rejoint « le bruissement de feuilles », mais fait aussi penser à des écailles, et se dévoile sous tous les angles, de près ou de plus loin. 

Un peu dans la même veine, les Achromes sont là aussi du papier découpé, mais avec un principe différent. Le verso du papier découpé est coloré et vient se refléter sur un fond intégralement blanc placé un centimètre derrière, créant des couleurs délicates. « Ça donne une impression irisée, une couleur cachée », avance l’artiste. Pour les formes, Muriel Kerba ne s’impose aucun cadre, mais les oeuvres font penser à des réseaux de racines, pour rester dans l’organique.

Les oeuvres de Muriel Kerba sont à découvrir tout l'été à l'abbaye Saint-André de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Enfin, dernière série exposée à l’abbaye, les fruits confinés, nés comme leur nom l’indique durant le confinement. Il s’agit de dessins à la mine de plomb. « J’ai fait un dessin par jour, et c’est devenu addictif », précise Muriel Kerba. Si là aussi l’inspiration est dans l’organique, les formes nées de ces dessins sont plutôt dans l’abstrait. « Je viens de l’illustration jeunesse, j’ai fait beaucoup de figuratif, là je suis partie sur quelque chose de personnel et d’abstrait, bien que très empreint d’une évocation », précise l’artiste. 

Le tout donne une exposition sensible, à découvrir jusqu’au 5 septembre à l’abbaye Saint-André de Villeneuve. Entrée jardins + exposition : 7 euros. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi : 

L’abbaye Saint-André a décroché le prix de l’Art du jardin de la fondation Signature il y a quelques jours. Une belle reconnaissance pour l’abbaye. « Nous avons obtenu une dotation de 5 000 euros pour poursuivre les travaux dans les jardins », se félicite la gérante Marie Viennet. Le prix sera remis prochainement. 

Thierry Allard

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