Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 07.06.2021 - coralie-mollaret - 5 min  - vu 428 fois

DÉPARTEMENTALES Meizonnet, Burgoa, Bastid... Les candidats sur le grill de la presse locale !

De gauche à Droite : Nicolas Meizonnet, porte-parole du Rassemblement national, Laurent Burgoa, porte-parole de la Droite, et Christian Bastid, porte-parole de la Gauche (Photo : Coralie Mollaret)

Les élections départementales se tiennent les 20 et 27 juin. À l’approche du scrutin, les journalistes du Club de la presse et de la communication du Gard ont interrogé les porte-paroles de la Droite, de la Gauche et du Rassemblement national.

Ce matin à l’Atria, les représentants de la Droite, de la Gauche et du Rassemblement national ont répondu aux questions de la presse gardoise. Chaque candidat avait deux minutes pour répondre à 10 questions ainsi qu’à deux questions posées par les adversaires. Résumé.

Christian Bastid, porte-parole de la Gauche

Christian Bastid, conseiller départemental sortant PCF du canton de Nîmes 2. Il est également élu d'opposition de la ville de Nîmes (Photo : Coralie Mollaret)

L’union de la Gauche vous a désigné comme porte-parole. Cela signifie-t-il qu’un communiste est amené à présider le Département en cas de victoire ?

Christian Bastid : L’union de la Gauche a été actée par un accord entre neuf formations politiques. Nous avons d’excellents rapports. Nous partageons une idée très simple : élargir notre majorité au conseil départemental. Au soir des élections, nous verrons quel parti est arrivé en tête. Concernant l’actuelle présidente Françoise Laurent-Perrigot, je suis assez surpris par sa capacité d’écoute et de connaissance des dossiers. Sa candidature serait une bonne proposition.

Êtes-vous favorable à un retour à une limitation de 90 km/h sur les routes départementales ?

L’abaissement à 80 km/h est une mesure qui, au départ, émanait du Gouvernement. Ce thème ne revient pas comme une priorité de la part des citoyens. On s’est habitué aux 80 km/h. J’ai un véhicule comme tout le monde. Il est important de circuler en sécurité. 

Le Département a baissé de 2 millions d’euros son budget aux mineurs non-accompagnés. Comment l’expliquez-vous ?

Nous avons actuellement 500 mineurs non-accompagnés. Une tendance à la baisse depuis 2019. Le contrôle est plus rigoureux avec les services de l’État. Je tiens à rappeler que cette compétence est obligatoire pour les Départements. Aujourd’hui, nous essayons de trouver une chambre pour les loger et ne pas les laisser errer dans les rues. Contrairement à ce qui est raconté, il n’y a pas de problèmes liés à des mineurs non-accompagnés.

Êtes-vous favorable à l’expérimentation du RSA jeune dans le Gard ?

Avec la crise sanitaire, nous avons vu que les jeunes étaient durement touchés. Lors de la dernière séance publique du conseil départemental, nous avons débloqué 10 M€ supplémentaires pour pallier la hausse de 2 000 bénéficiaires du RSA. La question d’une expérimentation du RSA jeune pourrait être étudiée de façon sérieuse. Il faudrait toutefois que l’État s’empare de cette problématique avec des compensations financières pour les collectivités.

Après la construction du collège Ada-Lovelace à Nîmes et celui de Remoulins, quels sont les collèges à rénover ou à reconstruire ?

Le collège Ada Lovelace a été un gros projet réalisé de plus de 23 M€. Aujourd’hui, il est plein ! On pense même à l’agrandir. Le Département gère 53 collèges dans le Gard. Selon les dernières études, l’effectif des élèves va légèrement baisser. Il n’y a pas nécessité à construire de nouveaux établissements.

Laurent Burgoa, porte-parole de la Droite

Laurent Burgoa, conseiller départemental sortant Les Républicains du canton de Nîmes 3. Depuis septembre, il est aussi sénateur du Gard (Photo : Coralie Mollaret)

En cas de victoire de la Droite et du Centre aux élections départementales, serez-vous candidat à la présidence du Département ?

Non, je ne serai pas candidat. J’ai été élu sénateur l’an dernier, je ne peux pas figurer dans un exécutif. Pour l’instant nous faisons campagne, nous désignerons notre candidat après le 27 juin. Vous savez, ça fait 11 ans que je suis élu au conseil départemental. En politique il faut savoir passer la main… Notamment à mon jeune remplaçant, François Courdil, qui est adjoint à la ville de Nîmes. 

Que proposez-vous pour sécuriser davantage le réseau routier départemental ?

Il faut l’entretenir ! La sécurité sur les routes, c’est d'abord un problème d’entretien, notamment la RN 113 où il y a beaucoup d’accidents. D’ailleurs à ce propos, je suis pour le retour aux 90 km/h ! Je ne pense pas que diminuer de 10 km/h la limitation de vitesse va réduire le nombre d’accident. À force d’emmerder les gens qui respectent les règles, il ne faut pas s’étonner que l’on ait des votes contestataires.

À Nîmes, le collège Diderot a fermé ses portes il y a trois ans. La sectorisation destinée à favoriser la mixité scolaire a-t-elle porté ses fruits selon vous ?

Dans ces quartiers-là, il y a eu une forme de ghettoïsation. Le jeune qui est né dans le quartier va rester ici, aller à l'école maternelle, la primaire, le collège du quartier. Je suis plutôt favorable à ce qu’ils en sortent. Pour Diderot, des élèves sont partis à Jean-Rostand. Il s’avère que ça se passe plutôt bien. Il faut rester vigilant. Dans le privé, nous avons vu des classes entières avec des élèves issus des mêmes quartiers.

Si vous gagner les élections, comment comptez-vous gérer la question des mineurs non-accompagnés ?

J’ai une mission sur le sujet au Sénat. Au départ, c’est l’État qui accepte ces mineurs sur notre territoire issus, pour la plupart, d’Afrique noire. Sur 10 personnes accueillies, sept sont majeures et trois sont mineures. Aujourd’hui, les Départements paient pour l’État en prenant en charge ces personnes. Mais ce n’est plus possible ! C’est comme pour le RSA ou la gestion des pompiers... Je suis pour le respect du principe "qui paie décide" !

Si vous votiez dans le canton 1, voteriez-vous pour le candidat Les Républicains Julien Plantier ou le centriste Thierry Procida ?

J’ai toujours été fidèle à mon parti politique. J’ai toujours respecté ses décisions. Je suis un chantre de l’union. Je pense que c’est par l’union que l’on créé une dynamique. J’ai plaidé la cause en interne... Après, sur Nîmes comme sur Alès, c’est le maire qui désigne ses candidats. On soutient son choix.

Nicolas Meizonnet, porte-parole du Rassemblement national

Nicolas Meizonnet, conseiller départemental RN sortant du canton de Vauvert (Photo : Coralie Mollaret)

Le Rassemblement national présente plusieurs candidats sur des cantons où ils ne résident pas, comme Anne-Marie Collard à Pont-Saint-Esprit. N’est-ce pas problématique à vos yeux ?

Parmi les partis d’opposition, nous sommes les seuls à présenter des candidats sur tous les cantons. Certains de nos candidats ont des attaches familiales ou personnelles avec les territoires sur lesquels ils se présentent. Quand on est élu départemental, on s’intéresse à l’ensemble des problématiques du Gard. 

La solidarité pèse sur plus de 60% du budget départemental. Quels sont vos idées pour enrayer la pauvreté ?

Depuis six ans, nous disons qu’il faut s’attaquer à la fraude sociale. Un tabou à Gauche ! Il y a des millions d’euros à aller chercher ! Si nous sommes élus, nous créerons une brigade de fraude au RSA (Revenu de solidarité active) pour mener des enquêtes sur le terrain et voir si les allocataires n’ont pas des activités parallèles. Ça permettra de dégager des marges de manœuvre pour ceux qui en ont besoin comme les personnes âgées, handicapées ou les aides familiaux.

Quelles actions envisagez-vous en termes de politique de logement dans les quartiers prioritaires du Gard ?

En matière de logement social, il y a un manque de clarté. Les bailleurs sociaux sont nombreux et les usagers ont du mal à s’y retrouver. Il faudrait un seul interlocuteur pour orienter les usagers. Il faut qu’en matière d’attribution de logement, il y ait une transparence totale avec des critères d’éligibilité rigoureux, afin d’éviter tout clientélisme.

Si vous remporter les élections, quelle sera votre position de principe sur le projet d’Amazon, situé à Fournès non loin du Pont du Gard ?

L’argument qui est retenu, c’est la fiscalité et l’emploi. Pour moi, ce ne sont pas de bons arguments. Je ne vois pas d’un bon œil l’arrivée de ce géant américain. On voit bien comment évolue Amazon. Les emplois créés à court terme seront détruits à moyen terme avec les évolutions techniques.

Si le Rassemblement national emporte les élections le 27 juin, serez-vous candidat à sa présidence ?

C’est une hypothèse mais elle n’est pas à l’ordre du jour. Nous avons des candidats de qualité. Il faut espérer que les électeurs gardois se saisissent de l’importance de ce scrutin… Je n’exclus toutefois pas que ce soit moi !

Pour visionner les interviews : https://www.facebook.com/FranceBleuGardLozere

Coralie Mollaret

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