Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.07.2021 - anthony-maurin - 2 min  - vu 518 fois

SAINT-GILLES Une mythologie éphémère pour une exposition froissée et réelle

Une voiture dans un décor dépouillé (Photo Anthony Maurin).

Un taureau au fond de l'expo (Photo Anthony Maurin).

Aldebaran création contemporaine et la Ville de Saint-Gilles présentent l'exposition de Cyril Hatt, "Mythologie éphémère", en face de l'abbatiale jusqu'au 19 septembre, entrée libre.

Aldebaran est le nom de l’étoile très lumineuse qui représente l’œil de la constellation du taureau, l’œil de la philosophie et de la connaissance. C'est aussi le nom qui a été choisi en clin d’œil à la culture taurine, alliant tradition et modernité, des villages environnants. Mais Aldebaran c'est aussi autre chose, un lieu diffuseur d’art contemporain.

Depuis 1989, Aldebaran a pour but et mission de promouvoir, démocratiser, sensibiliser et diffuser l’art contemporain sous toutes ses formes sur un territoire péri-urbain. Après un premier cycle de 15 ans sur la commune de Baillargues et un second d’une durée équivalente à Castries, la volonté d'Aldebaran est de tracer un nouveau chemin sous un nouveau ciel étoilé. C'est vers une nouvelle vie nomade qu'Aldebaran semble aller, en faisant une première halte à Saint-Gilles cet été.

À la demande de la Ville de Saint-Gilles, l'association a imaginé une proposition artistique pouvant s’adapter à deux locaux mis à sa disposition en face de l’abbatiale. C'est sur l’artiste Cyril Hatt que le choix s'est immédiatement porté.

Pour François Bazzoli, historien de l'art : "La stéréophotographie est un précédé qui permet de créer l’illusion du relief en superposant deux photographies prises d’un même objet ou lieu, mais à partir de points de vue légèrement différents, recréant la distance entre les deux yeux. C’est de centaines de points de vue qu’à besoin Cyril Hatt pour recréer le relief sans passer par l’illusion d’optique. Creux, vides, hâtivement collés avec les moyens du bord, ce sont à plus d’un titre, des illusions. Objets courants, tentation moderne, outils obligés, tout y passe. Ici mobylettes, voitures, appareils électriques et outils ménagers, paires de chaussures ou appareils photographiques ne sont plus pris dans la mode ou la tentation."

Un bidon, une moto et des vestiaires (Photo Anthony Maurin).

Pour Nicolas Rosette, connu dans le monde du théâtre : "Fanatique du ciseau et de la photo, Cyril Hatt semble prendre un certain plaisir à jouer avec notre perception du volume. Depuis 1999, il mène un travail dans lequel la photographie, envisagée comme matériau, subit une série de détournements. Ainsi, ses images sont morcelées, éclatées ou reconstruites, grattées, griffées, déchirées et "réagrafées". À  partir de 2003, apparaissent dans sa production des volumes photographiques. Les objets photographiés, souvent inspirés du street-art, sont reproduits à leur échelle en 3D, après avoir subi donc une série d’altérations et de montages. Ils tendent ainsi à recomposer des "paysages d’images" dépossédés de leur fonction originale, tout en restant des images issues de notre quotidien. Paradoxalement bricolé et sophistiqué, le résultat est particulièrement troublant. Ces objets n’ont finalement que leur fragilité à nous offrir, les rendant ainsi sensible et les détachant du ludique ou de l’anecdote."

Anthony Maurin

Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h 3O, 7 Place de la République (face à l’Abbatiale).

Une moto, des jantes et une voiture dès l'entrée de l'exposition saint-gilloise (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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