Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 07.09.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 3843 fois

UZÈS Grève au Mas Careiron contre le pass sanitaire, mais pas que

Ce mardi matin, sur le piquet de grève devant le Mas Careiron, à Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L’intersyndicale SUD, CGT, FO du centre hospitalier du Mas Careiron, à Uzès, appelait à la grève ce mardi. Au menu des revendications : le pass sanitaire, l’obligation vaccinale pour le personnel mais pas seulement. 

Si un train peut en cacher un autre, il en va de même pour les luttes : depuis des années, ce ne sont pas les revendications qui manquent, revendications qu’on résumera sommairement par des moyens supplémentaires pour la santé publique. S’ajoutent désormais les revendications « de saison », concernant le pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour le personnel de l’hôpital. Le vaccin n’est pas vraiment en cause dans les propos des grévistes, mais la contrainte ne passe pas. 

Car l’heure est grave : le personnel a obligation d’avoir au moins sa première dose de vaccin au 15 septembre, sous peine de ne plus pouvoir travailler, et de ne plus être payé. « C’est une situation critique où on va exclure un certain nombre de collègues sans salaire, c’est une sanction disproportionnée, sans compter qu’elle va dégrader les conditions de travail pour les autres », résume le représentant syndical SUD santé-sociaux Édouard Gloanec. A priori, 15 % des 700 salariés de l’hôpital n’ont pas de statut vaccinal connu, soit environ une centaine de personnes, avance-t-on sur place. 

C’est là que les revendications se rejoignent : « Nous sommes déjà en sous-effectif », poursuit le syndicaliste, qui craint aussi des contaminations chez le personnel vacciné, variant Delta oblige. « Nous avons eu deux ans de crise, les gens sont fatigués, nous en sommes à 50% de maladies en plus par rapport à 2019 », affirme Audrey Fenech, secrétaire adjointe de FO au Mas Careiron. « On est toujours là, on l’a toujours été malgré le manque d’effectifs, de moyens, mais là on est au bout du bout », souffle Aurélie Marino, de FO. Les syndicats affirment également qu’une partie du personnel est assignée et ne peut pas se joindre au piquet de grève. 

« Nous exigeons des embauches immédiates », affirme Édouard Gloanec, notamment pour contrôler les pass sanitaires des visiteurs, mais surtout pour étoffer les services. On retrouve aussi des augmentations et des revalorisations de salaires pour tous dans les revendications, « au-dessus de celles du Ségur de la santé, qui sont insuffisantes et excluent certains collègues, les agents techniques, administratifs et socio-éducatifs, ce qui renforce les inégalités salariales », poursuit-il. D’ailleurs, le Collectif du travail social du Gard était présent pour soutenir le mouvement. Notez également que les grévistes demandent à la direction la mise en place d’auto tests gratuits pour le personnel. 

Sur le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, les grévistes dénoncent un changement de perception de leur travail, pour ne pas dire un déclassement. « Il y a un an on nous applaudissait, aujourd’hui on nous écrase », résume Stéphane Desloges, secrétaire CGT au sein de l’établissement. Aurélie Marino renchérit : « ces menaces sont abjectes. C’est une honte de traiter les soignants comme ça. »

Prochaine journée de mobilisation sans doute la semaine prochaine, autour de la date butoir du 15 septembre, avant une journée interprofessionnelle le 5 octobre. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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