Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.03.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 690 fois

FAIT DU JOUR Les chiffres clefs du budget 2022 de Nîmes métropole

Le conseil communautaire (Photo : Coralie Mollaret)

Les choix financiers de l'équipe du président Franck Proust ont été validés hier soir en conseil communautaire. Membre de la majorité, le maire de Saint-Gilles Eddy Valadier a toutefois alerté sur l'endettement et la politique des transports. Découvrez les 10 chiffes clefs du budget 2022. 

350 millions d’euros. C’est le montant total de l’exercice financier 2022. Le budget comprend 189 M€ de dépenses en fonctionnement et 157 M€ en investissement. Une fois déduites les subventions des autres partenaires (Département, Région..), l’Agglo consacre 66 M€ de crédits d'équipement avec un taux de réalisation autour de 60%. « La réglementation complexe, les études ou enquêtes parfois supplémentaires que l’on nous demande rallonge parfois les délais de réalisation », font savoir les services de l’Agglo.

494 millions. C’est le montant de la dette prévue pour l'an prochain. Sur le précédent mandat du président centriste Yvan Lachaud, les créances sont passées de 183 M€ à 511 M€. Depuis trois ans, la nouvelle équipe du président Les Républicains Franck Proust s’attache « à casser la dynamique de la progression de l’endettement ». Le maire de Saint-Gilles Eddy Valadier est toutefois plus prudentvoire alarmiste : « les taux d’intérêt pourraient augmenter en 2022 à cause de l’inflation et l’Agglo supporterait alors une dette plus importante. » 

7,3 millions. C’est la baisse des recettes prévues pour l’an prochain dont 3 M€ liés à la crise sanitiare, en raison notamment de la baisse de la fiscalité liée à l’activité des entreprises. Concernant les aides de l’État, Nîmes métropole pense toucher 1 M€ en moins en 2022. « Un environnement hostile » a qualifié en conseil communautaire le président Franck Proust.

1,6 million. C'est la prévision de la baisse des recettes voyageurs chiffrée par Nîmes métropole. Le maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier, a appelé à « adapter l’offre aux nouveaux comportements de mobilité avec le développement du télétravail. La crise sanitaire a modifié notre modèle économique. » 

43 millions. C’est épargne brute de l’Agglo qui servira à financer les investissements. Un niveau semblable à celui de l’an dernier mais supérieur à celui de 2019.

2,8 millions. C’est la somme que rapporte la taxe GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) pour financer les travaux de lutte contre les inondations. Pour ne pas impacter les ménages, l'Agglo ajustera son taux pour palier la hausse due à l'inflation. « Vous ne baissez pas la taxe GEMAPI ! Vous l’avez créée ! Il faut le rappeler aux habitants de Nîmes métropole », a contre-attaqué l’élu d’opposition RN, Yoann Gillet. Franck Proust, lui, « assume » : « si l’État va nous aider pour les travaux liés aux inondations à hauteur de 58 millions d’euros, c’est bien parce que nous l’avons pris cette décision courageuse ! Ceux qui ne l’ont pas fait le regretteront ! » 

2,5 millions. C’est la subvention qui sera de nouveau versée en 2022 pour le projet d’université Hoche de Nîmes. L’an dernier, une somme similaire avait été attribuée. « L'enseignement supérieur et le développement économique sont liés », a rappelé Franck Proust? Concernant les étudiants, l'opposant et président du groupe La Gauche unie, Vincent Bouget, a appelé à rendre les transports gratuits pour les étudiants. Refus de la Droite pour qui gratuité rime avec paupérisation du réseau.

1 million. C’est l’enveloppe allouée pour le développement des pistes cyclables, compétence qu’a souhaité prendre Nîmes métropole. En partenariat avec le conseil départemental - chargé de s’occuper des routes départementales -, trois dossiers semblent prioritaires : développer les déplacements doux du secteur très embouteillé de la Vaunage, la liaison La Rouvière/Saint-Geniès qui développe un pôle d’échange multimodal sur sa gare reliée à l’axe Alès-Nîmes et enfin, l’axe Nîmes-Bouillargues.

98 000 abonnés. C'est le nombre d'abonnées du réseau d'eau et d'assainissement de Nîmes métropole géré par la société Véolia. Problème : l'an dernier près d’un million de m3 d’eau n’ont pas été vendus, contrairement aux prévisions du nouveau prestataire de service. Un manque à gagner pour les finances de Nîmes métropole qui avoisine, selon les dires du nouveau président Franck Proust, les 2 millions d’euros. Pour y voir plus clair, l'exécutif a lancé un audit ainsi qu'un groupe d'étude. « On pourra dire qu’au deuxième trimestre, on aura sûrement une approche beaucoup plus fine », veut rassurer le maire de Caveirac, Jean-Luc Chailan. Et Eddy Valadier, maire de Saint-Gilles, d’ajouter : « On a déjà évacué certaines pistes comme un possible impact du covid ». Pour l'année prochaine, l'Agglo table sur des recettes de 19,7 M€ contre 16,8 M€ en 2021.  

6. C'est le nombre de groupes qui composent le conseil communautaire. On retrouve les trois groupes de la majorité : "Union pour Nîmes métropole", "Ensemble pour Nîmes métropole" et "Intérêt et esprit communautaire". La Gauche unie et celui du Rassemblement national constituent les deux formations d'opposition. Enfin, les élus La République en marche ont un groupe baptisé Les Progressistes. In fine, le budget 2022 a été voté par 86 voix avec 7 voix contre et 3 non votants.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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