Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.04.2022 - corentin-corger - 3 min  - vu 1091 fois

NÎMES À Saint-Stanislas, une parenthèse enchantée pour 52 enfants ukrainiens

La délégation ukrainienne posant au sein de l'institution nîmoise (Photo Corentin Corger)

Julia, Assia et Evan donnent de leur temps pour faire vivre de belles vacances à ces enfants (Photo Corentin Corger)

Durant les deux semaines des vacances scolaires de Pâques, l'institution Saint-Stanislas de Nîmes accueille 52 enfants ukrainiens au sein de son internat. Grâce au soutien des parents d'élèves et de nombreux partenaires, ces enfants âgés de 8 à 17 ans vivent une parenthèse enchantée en multipliant les activités localement avant de retourner dans leur pays actuellement envahi par l'armée russe. 

Le 17 mars, l'établissement scolaire privé avait reçu des mamans ukrainiennes. Le dialogue s'était ainsi établi avec la directrice Sophie Auphan dont la volonté était d'aider de manière utile. En parallèle, M. Lancry, parent d'élève, a amené en Ukraine quatre camions remplis de dons en tout genre. De fil en aiguille, le projet d'accueillir pendant quinze jours des enfants a mûri et s'est concrétisé au fil de nombreux échanges. Ainsi, après trois jours d'un voyage éprouvant, 52 enfants ukrainiens avec cinq accompagnants, partis avec très peu d'affaires, sont arrivés à Saint-Stanislas, tôt samedi dernier.

Profitant de l'absence des élèves nîmois en vacances de Pâques, la délégation ukrainienne peut occuper l'internat. "Après leur arrivée, on leur a proposé le petit déjeuner à 8h mais ils souhaitaient plutôt manger chaud. Alors ils ont mangé le plat du midi avec la purée et les paupiettes. C'était génial de voir leur sourire", commente la directrice de l'établissement. Un séjour gratuit rendu possible grâce à la mobilisation de différents acteurs. En premier lieu, les parents d'élèves qui se sont mobilisés pour donner des vêtements et des produits d'hygiène.

La nourriture française a l'air de ravir les enfants ukrainiens (Photo Corentin Corger)

"Certaines familles ont proposé leur aide pour laver les draps avant l'arrivée des enfants. Une maman est partie acheter des sèche-cheveux pour les jeunes filles", enchaîne Sophie Auphan, fière d'un tel élan de solidarité. Et puis certains élèves comme Evan, Julia et Assia ont préféré s'investir et passer du temps avec ces enfants plutôt que de rester en vacances à la maison. Dès qu'il n'y a pas de sorties de prévu, c'est eux qui organisent toute sorte d'activité à l'image de ce karaoké samedi après-midi après une sieste bien méritée.

Zoo, petit train, Seaquarium et Pont du Gard au programme

"C'était une évidence pour nous d'être présents et c'est un vrai plaisir. Ils sont très attachants et ce sera compliqué quand ils vont repartir", confient ces élèves de Première qui ont déjà tissé des liens avec leurs nouveaux amis et qui profitent de cette belle expérience. Ces Nîmois ont notamment organisé une grande chasse aux œufs, mardi, pour leurs invités dans le cadre de la Pâques orthodoxe. Le programme est d'ailleurs chargé. Après le zoo de Montpellier, les Salins du midi, le Seaquarium cette semaine, ils prendront vendredi le petit train offert par la ville de Nîmes et visiteront l'hôtel de ville.

Angelina et Victoria sont originaires de Boutcha, près de Kiev (Photo Corentin Corger)

Samedi, c'est l'association AJE Jeunesse et Entreprises qui apporte sa contribution avec une journée dans l'Uzège pour visiter le Musée du bonbon Haribo et le Pont du Gard. La semaine prochaine, une initiation au tennis est prévu au club des Hauts de Nîmes. Outre la municipalité, les Rotary et Lions Club (Arles, Daudet, Doyen et Sommières) ont financé des repas. Une cinquantaine de personnes à nourrir pendant quinze jours, cela a forcément un coût et nécessite une organisation.

"Des mines partout dans la ville"

La plupart de ces enfants viennent de Semenivka, une ville située au nord du pays à la frontière russe. En revanche, Victoria et Angelina, toutes les deux âgées de 17 ans, sont originaires de Boutcha qui se trouve en périphérie de Kiev où l'armée russe a pris place pour encercler la capitale. "Les soldats ont tout volé et désormais il y a des mines partout dans la ville", explique dans un anglais parfait Angelina dont les parents sont partis se réfugier à Rivne, située plus à l'Ouest près de la Pologne où il n'y a pas de combats au sol mais néanmoins des bombardements aériens.

Elles sont évidemment heureuses de découvrir pour la première fois la France et en profitent au maximum. La parenthèse enchantée prendra fin le dimanche 8 mai avant de retourner en Ukraine où tous espèrent vivre des jours meilleurs.

Corentin Corger

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