PONT-SAINT-ESPRIT Vanessa Monteil expose ses « drôles de voyages »
L’artiste-peintre et dessinatrice spiripontaine Vanessa Monteil expose jusqu’à ce lundi 15 août ses créations à la salle Provence de la Cazerne Pépin de Pont-Saint-Esprit. L’occasion d’un voyage dans l’univers onirique et surréaliste de l’artiste.
Vanessa Monteil fonctionne par séries. L’exposition proposée jusqu’à lundi donne à en voir trois. Une première de paysages sur papier dont les premières pièces datent du confinement. « Je n’avais plus de toiles, que du papier, et j’ai donc changé ma façon de faire pour travailler sur papier, ce que je n’avais jamais fait », retrace-t-elle. Petit à petit, ses créations se font de moins en moins abstraites, pour laisser la place à des paysages. « Peut-être car nous étions enfermés », tente-t-elle.
Puis, la contrainte faisant aussi partie des outils de la création, la voilà qui tombe presque en rade de peinture. « Alors je me suis mise à dessiner, ce que je ne faisais jamais, car je détestais dessiner, mais d’un coup j’ai eu envie », poursuit-elle. Ainsi naît une deuxième série en noir et blanc de dessins figuratifs, aux multiples personnages et saynètes, « peut-être parce qu’on ne voyait plus beaucoup de monde », avance l’artiste. Et, alors qu’elle ne l’avait jamais fait jusque-là, Vanessa Monteil inclut des messages dans ses oeuvres, principalement autour des questions environnementales.
Elle poursuit la série plus d’un an, et l’achève le 31 décembre dernier très exactement. « J’ai fait mon dernier bonhomme en sachant que c’était le dernier, pour passer à autre chose », explique-t-elle. La contrainte toujours, cette fois l’artiste décide d’utiliser des crayons de couleur qu’elle avait acheté pour ses ateliers avec les enfants. Des crayons basiques, achetés en supermarché.
Avec ce médium, l’artiste mêle les influences de ses deux précédentes séries : les paysages pour les couleurs, les personnages pour le dessin, même si les personnages ont tous disparu. Enfin, presque tous : « Il reste le chat noir à longue queue, comme un témoin, l’acteur de ces voyages, il est là pour attirer notre regard », affirme-t-elle. Autre motif : les bateaux, présents dans toutes les pièces de la série. « J’aime les bateaux, ils représentent le rêve, le voyage mais aussi lorsqu’ils sont abandonnés et rouillés, nos restes quand il n’y a plus de mer, plus de poisson, plus de travail. Ce sont des témoins qu’on laisse rouiller dans un coin. »
Dans certaines de ses oeuvres, Vanessa Monteil laisse également des pages blanches suspendues, « car il faut de l’espoir, il y a encore des choses à faire, à dire », affirme-t-elle. Quant aux crayons, largement utilisés après une base à l’aquarelle, ils correspondent à une volonté de « revenir à un côté simple et naturel. »
L’exposition de Vanessa Monteil est à découvrir jusqu’à ce lundi 15 août inclus de 8h30 à midi à la salle Provence de la Cazerne Pépin de Pont-Saint-Esprit. Entrée libre et gratuite, fermeture le dimanche 14. Notez par ailleurs que Vanessa Monteil donne des cours de dessin dès 9 ans.
Thierry ALLARD
Culture
Voir PlusBeaucaire
BEAUCAIRE « Les balades de mon chemin », l’exposition d’encre et de papier de Pascale Seassau.
Nîmes
NÎMES Temps forts à venir pour La Contemporaine
Beaucaire
BEAUCAIRE La librairie Les Mots Bleus tourne la page et ferme boutique
Culture
FAIT DU JOUR Achille et la guerre de Troie sont à Nîmes
Nîmes
NÎMES Vivre la Contemporaine aux Beaux-Arts
Beaucaire
DOMAZAN Le château de Bosc rend hommage à De Vinci
Patrimoine
AUJAC Le château du Cheylard devient centre de ressources documentaires historiques
Culture
VIDÉO Présentation de la deuxième édition du Festival du cinéma espagnol à Nîmes du 25 au 28 avril 2024
Nîmes
NÎMES Le prix Hemingway fête ses 20 ans dignement
Culture
BAGNOLS/CÈZE Les tableaux du musée en voyage en France et à l'étranger
Culture
UZÈS Frédéric Jager et deux autres artistes lâchent leurs "Chevaux célestes"
Culture
BAGNOLS/CÈZE Les copistes investissent le musée Albert-André du 26 au 28 avril
Culture
SAINT-CHAPTES Gardon N’Stock, le festival des amoureux du rock
Culture