ALÈS Pascal Obispo et les Fous chantants nous gratifient d'un sacré "Millésime"
La première des deux soirées de la 23e édition des Fous chantants a tenu toutes ses promesses ce vendredi soir. Dans des arènes du Tempéras d'Alès combles, soit plus de 3 500 spectateurs, Pascal Obispo et les 1 000 choristes n'ont fait qu'un pour offrir un concert d'exception. Retour en images sur ce bel évènement.
Prendre son mal en patience. Jusqu'au bout. Alors qu'il était attendu dans les arènes d'Alès depuis 2020 en raison du double report de la 23e édition des Fous chantants, Pascal Obispo s'est encore fait un peu désirer. Il aura même fallu accepter de se mouiller un peu pour le voir à l'œuvre aux côtés du millier de choristes âgés de 8 à 82 ans, venus de toute la France, et parfois au-delà de ses frontières, qui se préparent depuis belle lurette (relire ici).
Car tandis qu'un gros nuage assombrissait le ciel alésien en déversant quelques gouttes d'eau, les techniciens s'affairaient pour protéger le matériel. Ce n'est qu'à 22h15, avec 45 minutes de retard sur l'horaire initial, que le présentateur de la soirée, Andy Klein, a brisé le silence avec un "Bonsoir à tous" très attendu. Le dernier nommé a alors invité les 3 500 spectateurs du Tempéras à brandir une affiche à l'effigie d'Alès, finaliste dans le cadre du concours pour devenir "capitale française de la culture" (notre photo).
L'heure était enfin venue d'écouter les 1 000 choristes, dirigés tour à tour par les sept chefs de chœurs que sont Fabienne Bou, Anne Roget, Caroline Magoules, Olivier Bilquin, Manu Paterne, Jean-Marc Normand et Reynald Sac. C'est un copieux menu de 23 titres concocté par le directeur artistique Fabrice Schwingrouber que s'apprêtaient à engloutir le public alésien qui, à partir de la troisième chanson, a enfin vu débouler Pascal Obispo. "Désolé pour le retard, désolé pour la pluie. Je suis très ému d'être là. On va passer une belle soirée", promettait le natif de Bergerac, qui a embrayé avec son efficace Fan.
S'éclipsant durant plusieurs minutes, l'enfant du bassin d'Arcachon, mis à l'honneur par les "Fous" cinq ans après son ami Florent Pagny, est revenu sur la scène du Tempéras de la plus belle des manières, s'installant derrière le piano pour livrer une délicieuse version de Lucie, un titre qui l'a propulsé dans les plus hautes sphères de la chanson française à la fin des années 90. Puis il a à nouveau délaissé les choristes pour mieux laisser résonner leur voix. Pas ébranlés par un incident technique qui a obligé Manu Paterne a occupé le public à capella, ces derniers ont assuré le spectacle en revisitant les tubes de l'artiste au 20 millions d'albums vendus.
Deux medleys plus tard, dont un faisant la part belle aux titres composés par Pascal Obispo pour d'autres interprètes (Zazie et Florent Pagny notamment), celui qui ne s'est jamais autant senti "à sa place" qu'en qualité de compositeur est remonté sur scène pour un triptyque incandescent en forme de bouquet final, amorcé par un brulant Allumez le feu, suivi d'un émouvant Millésime dédicacé à "tous les papas du public", avant de s'achever par Chante la rue chante. Magistral !
Corentin Migoule, avec François Desmeures
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