Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 13.06.2021 - abdel-samari - 7 min  - vu 2739 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Les inconnus de ce double scrutin. Dans une semaine tout pile, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire leur conseiller régional et départemental. Une double élection qui semble ne pas attirer les foules selon les sondages. Le taux d'abstention devrait donc connaître un nouveau record pour ces élections intermédiaires. Particulièrement dans les régions du Sud, où la chaleur devraient convaincre les citoyens de partir à la plage plutôt que faire la queue devant un bureau de vote pour remplir leur devoir. Dommage car il s'agit là d'élire des exécutifs régionaux et locaux qui ont un réel impact sur notre quotidien. Mais les électeurs sont probablement dans un autre état d'esprit. Après avoir été enfermés plus ou moins une année, ils ont envie de penser à autre chose et de se faire plaisir. Et c'est sûrement le principal écueil de cette consultation citoyenne qui arrive disons-le un peu trop tôt après le déconfinement. Repoussée à l'automne, peut-être qu'elle aurait davantage attiré l'attention. Sans compter qu'elle arrive tout juste un an après la grave crise sanitaire qui a bouleversé l'ordre mondial. Et même si l'épidémie semble régresser ces dernières semaines, rien ne dit qu'elle n'aura pas encore un impact négatif sur la mobilisation des électeurs comme lors des municipales de 2020. L'autre inconnu de ces deux élections est le poids des nationalistes. Depuis plusieurs mois, le Rassemblement national est convaincu de pouvoir agréger autour de lui les anti-Macron si ce n'est les anti-tout, complotistes compris. Gestion de la crise, confinement, fermeture des commerces essentiels, stratégie de vaccination : les exemples sont nombreux pour en vouloir au président de la République et à ses équipes. Pourtant, une chose étonne : la côte de popularité du chef de l'État n'a jamais été aussi élevée. En tout cas, bien plus positive que Nicolas Sarkozy ou François Hollande un an avant l'échéance suprême. Est-ce qu'une partie de l'électorat de La République en marche se mobilisera au dernier moment ? Tout est possible. L'autre enseignement qu'il sera intéressant de commenter dimanche soir prochain, c'est le probable basculement de l'électorat de la Droite vers l'extrême-Droite ou vers le Centre. Des régions ont déjà plus ou moins fait sauter les digues. Pas en Occitanie. La Droite avec son candidat Aurélien Pradié a adopté la stratégie de l'attaque mais en surjouant un peu trop contre les deux camps des frontistes et des macronistes. Pas sûr qu'il soit gagnant au final car dans l'esprit de certains électeurs, le changement est déjà en marche. Enfin, au niveau du Département du Gard, il sera important d'observer l'attitude des votants dans des cantons comme Roquemaure où deux candidats de Gauche se font la guerre. Idem sur le canton 1 de Nîmes avec la Droite et le Centre représentés par Julien Plantier, l'adjoint au maire de Nîmes et le centriste Thierry Procida. Et sur le canton 3, entre le sénateur Laurent Burgoa et l'opposant communiste populaire Vincent Bouget. En fonction des résultats, certains devront faire leur deuil à toute ambition municipale. Au contraire, la victoire pourrait renforcer leur légitimité. Il ne restera ensuite plus grand chose pour leur barrer la route...

Edeis maître de Nîmes ! Merveilleuse semaine pour le groupe spécialisé dans la gestion d’infrastructures aéroportuaire. Il vient de voir son contrat avec l'aéroport de Nîmes prolongé de sept ans. Et vient de s'emparer selon nos informations exclusives, de la délégation des monuments historiques nîmois à la barbe de Culturespaces, initiateur notamment des Grands jeux romains. Ce qui a mis passablement en colère Jean-Paul Fournier qui aurait préféré conserver son partenaire historique. Mais les règles des marchés publics sont impitoyables et le nouveau délégataire aurait fait une offre exceptionnelle, difficile à retoquer. Ainsi à partir du 1er novembre 2021, c'est Edeis qui aura la charge de l'organisation et la gestion des monuments romains nîmois même si le maire de Nîmes a imposé des garde-fous pour annuler ce contrat à partir de six mois de marché en cas de défaillance ou de défaut d'engagement.

Edeis joue-là en 9. L’une des propositions qui a séduit les services de la Ville concernant la gestion des monuments historiques concerne le futur évènement du mois d’août qu’envisage de produire Edeis. Selon nos informations, il s’agira d’un spectacle en neuf dates dans les arènes « qui devrait marquer les esprits », selon un proche du dossier. Ce spectacle fera appel à des équipes artistiques nîmoises et devrait « en mettre plein la vue ». Les promesses, à ce stade, n’engagent que ceux qui y croient. Attendre et voir donc.

Fournier et Assaf : l'énième rencontre. Cette semaine encore, le maire de Nîmes a accordé une audience au président du Nîmes Olympique. L'occasion de faire un nouveau point sur la situation du centre de formation. Rani Assaf n'y est pas allé par quatre chemins et a confirmé qu'il serait sans agrément. Même s'il a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de tirer un trait définitif sur les jeunes sportifs. Jean-Paul Fournier souhaitait également savoir si les relations avec l'Association étaient apaisées. C'est le cas a confirmé Assaf qui a promis un communiqué commun dans les heures qui suivent pour acter la normalisation des relations. Promesse tenue. Désormais, dans ce merveilleux monde nîmois, tout le monde est satisfait. Et semble reparti à ses occupations. Finalement, montrer les muscles, gonfler la poitrine, se dresser sur ses ergots et faire des déclarations menaçantes pour obtenir quoi ? Nada.

Nîmes métropole, un temps d'avance. Le prochain conseil communautaire de l'Agglo de Nîmes, qui signe la dernière votation avant les congés d'été se tiendra en avance cette année. Alors qu'il était habituellement fixé au mois de juillet, il aura lieu le 28 juin. Les mauvaises langues de rappeler qu'il ne peut pas se tenir plus tard car le président Franck Proust sera devant le tribunal correctionnel pour la fameuse affaire de la Senim, du 6 au 8 juillet 2021. Mais que ses adversaires ne l'oublient pas, le verdict ne devrait tomber qu'en septembre et rien ne dit que le Nîmois sera condamné.

Françoise n'a pas usé ses souliers. S'il y a bien une présidente sortante qui n'aura pas beaucoup foulé les territoires du Gard c'est bien Françoise Laurent-Perrigot. À part sur son canton de Quissac, la première femme à la tête de l'exécutif départemental n'aura pas beaucoup prêté main-forte à ses collègues. Pire, la majorité regrette l'absence de réunion régulière sur la campagne, pas de tableau de bord de suivi ni de briefing de mobilisation. On n'aurait presque pu dire qu'il n'y avait pas de stratégie de campagne. Mais si en réalité : celle du néant. Ce qui fait dire à un conseiller départemental sortant de premier plan : "Si l'on gagne, une chose est sûre, ce ne sera pas grâce à elle". Pourtant, c'est probablement Françoise Laurent-Perrigot qui s'installera dans le fauteuil de présidente en juillet prochain...

Bonne ambiance. Comme vous le savez sauf si vous sortez d’un long coma, nous sommes en pleine campagne électorale. Une campagne largement bouleversée par la situation sanitaire. Ne reste aux candidats que les marchés, comme celui de Bagnols/Cèze où l'on croise chaque mercredi tous les candidats aux départementales, et les réseaux sociaux via lesquels ces mêmes candidats s’envoient parfois quelques amabilités. Ce fut le cas cette semaine entre le sortant socialiste sur le canton de Bagnols, Alexandre Pissas, et l’un de ses adversaires, Thierry Vincent. On vous laisse apprécier la capture d’écran qui se passe de commentaire. Notez que depuis, le commentaire en question n’est plus visible. Reste cette capture pour la postérité.  

Bonne ambiance entre candidats bagnolais sur Facebook (capture d'écran)

Pissas racole par SMS. Inquiet à juste titre de ne pas être réélu conseiller départemental, Alexandre Pissas utilise toutes les solutions de communication pas chères et efficaces. Cette semaine, c'est un SMS que de nombreux habitants du canton de Bagnols ont reçu avec un message très clair : "Madame, monsieur, cher.e.s ami.e.s. Les 20 et 27 juin prochains vous serez appelés à voter pour les élections départementales et régionales. Conseillers départementaux sortants , Sylvie Nicolle, maire de Sabran, et moi avons l'honneur de solliciter vos suffrages. Nous estimons avoir, autant que possible, défendu ardemment le canton de Bagnols. Notre projet en quatre pages a dû vous parvenir ou vous parviendra par la poste ainsi que notre profession de foi. (...) NE DISPERSEZ PAS VOS VOIX ! Nous vous demandons même si la période se prête à la détente de vous déplacer pour voter et faire voter. Sinon en cas d'absence contactez-nous vite pour une procuration. Nous sommes les seuls à pouvoir triompher face au Front national. Nous comptons sur vous comme vous pourrez toujours compter sur nous ! Alexandre Pissas." De là à penser qu'Alexandre Pissas est le seul rempart contre le Rassemblement national, faut pas pousser...

3 pour le prix d'1 ? Nîmes métropole a fait le ménage depuis un an et la prise de pouvoir de Franck Proust. Il restait encore une agence de communication à mettre dehors et tirer un trait définitif sur l'ère Lachaud. C'est désormais le cas puisque Binôme a été remercié et remplacé par trois agences. Rien que cela ! C'est l'agence héraultaise Wonderful, MGT à Gallargues et Sedicom, dirigée par Christophe André. Une agence qui s'était occupée de la campagne municipale de Jean-Paul Fournier, et qui va désormais s'atteler à la création et à la publication de la communication de l'Agglo nîmoise.

Ça va débattre. Christophe Rivenq pour Les Républicains, Jérôme Talon pour la majorité présidentielle LREM, Julien Sanchez pour le Rassemblement national, et le communiste Jean-Luc Gibelin, soutien de la présidente de Région sortante, Carole Delga, débattent sur l'avenir de la Région Occitanie sur le plateau d'Objectif Gard. Développement économique, éducation-formation, tourisme, aménagement du territoire et transport : les têtes de liste du Gard expriment leurs propositions pour le Gard. Un débat à retrouver en trois parties à partir de 7 heures ce lundi 14 juin sur Objectif Gard.

Bande-annonce : 

La rédaction

En raison des élections départementales et régionales du dimanche 20 et 27 juin prochain, votre rubrique habituelle se met en pause jusqu'au dimanche 4 juillet 2021, date qui marquera le dernier numéro de la saison avant des vacances d'été bien méritées.

Abdel Samari

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