ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Julien Plantier contre François Courdil : 1 partout ! En politique, méfiez-vous autant de vos amis que de vos ennemis. Nîmes donne un nouvel exemple de ce vieil adage mitterrandien inspiré par Voltaire. Il y a quelques mois, les Municipales ont fait émerger une compétition au sein même de la majorité de Jean-Paul Fournier. Une compétition qui, d'ailleurs, n’est pas sans déplaire au maire Les Républicains, ravi de rappeler qu’il est encore le patron. Cette rivalité oppose le premier adjoint, Julien Plantier, à la jeune recrue François Courdil. Tous les deux sont jeunes et ambitieux. Le profil des gendres idéaux. À 34 ans, Julien Plantier part avec une longueur d’avance. Bien installé dans les arcanes du pouvoir nîmois, il vient d’être nommé premier adjoint à l’Urbanisme et président des sociétés d’aménagement SPL Agate et SAT. Il est au cœur du réacteur. La place idéale pour nourrir ses ambitions. Seulement, un nouvel obstacle se dresse sur l'autoroute de son plan de carrière : François Courdil. À 26 ans, le jeune loup n’est pas en reste. Issu d’une grande famille nîmoise qui fait référence dans le domaine de l’immobilier, cet ex-militant d’En Marche a fait sensation pendant la campagne, se revendiquant de « la génération Fournier. » Après la victoire de la Droite, François Courdil a pris le poste d’adjoint à la "Politique de la ville" et aux Centres sociaux quand Julien Plantier n'avait débuté, en 2008, que comme simple conseiller municipal à la Jeunesse. En octobre, la démission du sénateur Laurent Burgoa a laissé la délégation à la Rénovation urbaine vacante. Pour garder ce gros projet dans son escarcelle, le premier adjoint a sorti les griffes : Plantier 1 - Courdil 0. François Courdil devrait toutefois prendre sa revanche : le président de Nîmes métropole, Franck Proust, lui confiera très bientôt le dossier de la rénovation urbaine. Un coup politique pour Franck Proust qui, ces derniers mois, ne porte plus vraiment dans son cœur Julien Plantier. Après tout, ne dit-on pas aussi que les ennemis de mes ennemis sont mes amis ?
Régionales : Carole Delga plus très fan de Fabrice Verdier ? Pour remplacer Damien Alary, tête de liste dans le Gard aux élections régionales de 2015, le nom de Fabrice Verdier a un temps circulé. Encarté au Parti socialiste, ce dernier s’est illustré aux dernières Municipales en ralliant le maire centriste d’Uzès, Jean-Luc Chapon. De quoi faire jaser quelques-uns de ses camarades de Gauche… En début de semaine, Carole Delga a publiquement indiqué que ce même Fabrice Verdier ne lui avait pas fait part de son envie de tirer la liste. Et de préciser que la tête de gondole devrait nécessairement être « très investie et capable de rassembler. » Selon nos informations, Jean-Luc Gibelin est pressenti. Vice-président communiste aux Transports, ce dernier a travaillé à la réouverture des lignes de la rive droite du Rhône et d’Alès-Bessèges. Pas mal pour lancer la campagne…
Le prix de consolation pour Fabrice Verdier. Que le nouveau président du Pays d’Uzès se console, s’il n’a pas pu avoir la tête de la liste, la majorité lui promet un poste tout aussi prestigieux en cas de réélection : la présidence de BRL, la société d’aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc. Un poste actuellement occupé par... Damien Alary. En coulisse, en effet, l'ex-président du Département du Gard fait savoir qu'il ne prolongera pas l'aventure au-delà de juin prochain. Et voudrait absolument que Fabrice Verdier assure la continuité. Sauf que pour le moment, l'uzétien n'est pas candidat. Pour le moment... On prend les mêmes et on recommence ?
La ligne Nîmes-Bruxelles va s'arrêter ! La crise sanitaire liée à la covid 19 fait des ravages partout. Même à l'aéroport de Nîmes. Selon nos informations, Ryanair a décidé de supprimer les vols vers Bruxelles-Charleroi. La compagnie irlandaise a revu ses plans de vol et son désengagement vis-à-vis de l'aéroport nîmois et ce, immédiatement. D'ailleurs, il n'est déjà plus possible de réserver pour se rendre dans la capitale belge. Reste donc uniquement à ce jour les lignes vers Fès (Maroc). Pour Marrakech et Londres-Luton, il faudra patienter jusqu'à la fin du mois de mars prochain. Enfin, si tout va bien !
Bérangère Noguier, la mauvaise. Des élèves du collège Jean-Louis-Trintignant d’Uzès, ont assisté jeudi dernier à une représentation d’une pièce de théâtre en « présentiel », le premier spectacle joué au nouveau centre culturel de la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU) l’Ombrière. Invitée, la conseillère départementale du canton d'Uzès et présidente du Syndicat mixte des gorges du Gardon avait fait le déplacement. Celle qui fut contre ce nouvel espace culturel n'a pas hésité à jouer les prolongations en niant presque l'existence du lieu. Elle poussa même le vice jusqu'à se fendre d'un message sur son compte Facebook sans citer une seule fois Fabrice Verdier, le président de la CCPU ni l’Ombrière. Soit certaines fois, les élus sont dans un monde parallèle, soit ils sont d'une absurdité navrante.
Amal Couvreur, la candidate qu’on s’arrache ! Vice-présidente chargée de la "Politique de la ville" et de la Jeunesse du Département, l’élue (sans étiquette) a juré, dès son élection en 2015, ne vouloir faire qu’un mandat. Toutefois, à l’approche de nouvelles élections, il n’est pas sûr qu’Amal Couvreur respecte sa promesse. D’abord parce qu’elle s'est découvert une véritable appétence pour l’action publique. Anticonformiste, l’élue mise sur orbite par la députée Françoise Dumas s’est révélée être un atout à Gauche. Du coup, ses petits camarades ne sont pas prêts à la laisser partir… Sur le canton de Nîmes 2, son binôme communiste Christian Bastid repartirait volontiers avec elle. D’autres aimeraient aussi la voir en deuxième position sur la liste gardoise des Régionales, derrière Jean-Luc Gibelin. À l’intéressée d’en décider.
Une nouvelle recrue au Conseil départemental. Au cinquième étage de la collectivité, la présidente Françoise Laurent-Perrigot vient d’embaucher un nouveau conseiller politique : Frédéric Deschamps, ex-chargé de communication évènementiel à Frontignan. La nouvelle recrue est aussi co-représentant du Comité Génération.s. Nîmes métropole. Le mouvement du malheureux candidat socialiste à la Présidentielle de 2017, Benoît Hamon. Lors du lancement de celui-ci sur Nîmes en 2018, les Hamonistes expliquaient alors se préparer aux prochaines échéances. Cette embauche au cabinet devrait effectivement être l’une des premières étapes à l’implantation du mouvement. À suivre.
Laurent Burgoa impatient. Le néo-sénateur du Gard trépigne sur son siège au Palais du Luxembourg. Non pas qu'il veuille renverser la table avec des propositions pertinentes pour gérer la crise sanitaire en France. Non, non ! Depuis des semaines, il n'espère qu'une seule chose : inviter ses amis à Paris. Il envoie les invitations oralement à chacun des acteurs du territoire qu'il croise. Avec toujours cette réflexion qui finit par faire sourire : "Je ne peux pas encore vous inviter car le restaurant du Sénat est fermé." Au début, on se dit que le Nîmois est sensible au savoir-vivre. Au bout d'un moment, on commence à se demander si la seule motivation de visiter le Sénat, pour Laurent Burgoa, c'est le restaurant du Sénat. C'est vrai que l'on y mange bien mais quand même... Sacré Laurent, à vouloir être trop gentil, on finit un peu par se trahir sur ses réelles motivations !
Vers une hausse des impôts locaux au Grau-du-Roi ? L'option devrait être évoquée ce mercredi en conseil municipal. Comme lors de son premier mandat et contrairement à ce qui était annoncé dans ses tracts de campagne électorale, Robert Crauste pourrait faire le choix d'augmenter les impôts dès la première année. La hausse prévue serait de 4% et permettrait selon le maire de "maintenir le haut niveau de service à la population, notre capacité d'autofinancement et à investir."
Deux médecins, deux visions. Toujours au Grau-du-Roi, le maire Robert Crauste et son opposant Charly Crespe, tous deux médecins, ne partagent pas le même avis concernant les précautions à prendre contre la covid 19. Alors que le groupe d'opposition avait accepté lors des deux derniers conseils municipaux de faire siéger une équipe réduite, il sera au complet ce mercredi. "Nous avons tenté l'expérience mais cela ne nous convient plus, a commenté Charly Crespe. Nous nous partageons les dossiers et avons besoin d'être tous présents pour faire notre boulot. Je propose l'utilisation de masques FFP2 pour ne prendre aucun risque de contamination." Seule la moitié des élus de la majorité sera quant à elle présente en salle du conseil. "Les préconisations d'État nous demandent de faire attention, le taux d'incidence augmente, a souligné Robert Crauste. Je trouve le choix de Charly Crespe d'autant plus dommage pour un médecin."
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