Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 30.01.2022 - abdel-samari - 8 min  - vu 3385 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Le tiercé gagnant. Les Législatives qui vont succéder à la Présidentielle posent aujourd’hui légitimement question. Depuis l’instauration du quinquennat, avec l’effet d’entraînement de l’élection du Président, on a désormais une concordance systématique entre la couleur politique du nouvel élu et la couleur politique de l’Assemblée nationale. Ainsi, depuis 2002, Jacques Chirac, comme Nicolas Sarkozy, ainsi que François Hollande et dernièrement Emmanuel Macron ont bénéficié d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale dans la foulée de leur entrée à l'Élysée. Le Palais Bourbon devient souvent ensuite, une chambre d’enregistrement des décisions du Président. En 2022, les choses pourraient être un peu différentes. D’abord parce qu’Emmanuel Macron garde une forme de popularité au niveau national mais son parti, La République en marche, n’a aucun ancrage local. Il a perdu toutes les élections intermédiaires depuis cinq ans. Il est rejeté dans les moindres contrées françaises à l’exception peut-être de Paris, et encore. De surcroît, cette année, les Législatives seront séparées de huit semaines de la Présidentielle. Le nouveau président aura le temps de faire des annonces contrariantes pour voir s’évaporer une partie des électeurs. Dans le Gard, le jeu est donc assez ouvert. Sans faire trop de pronostics quelques mois avant, on peut imaginer en cas de victoire de La républicaine Valérie Pécresse, une vague bleue sur la 1ère, la 2e, la 4e et la 6e circonscription. Les Nîmois Véronique Gardeur-Bancel et François Courdil, le maire de Générac, Frédéric Touzellier ainsi que Max Roustan ou Valérie Meunier pourraient prendre régulièrement le train direction la capitale. La 3e circonscription, même en cas de défaite d’Emmanuel Macron, pourrait être la seule victoire de LREM avec Anthony Cellier, le député bénéficiant d’un vrai soutien du côté de Bagnols-sur-Cèze comme de l’Agglo du Gard Rhodanien. Mais surtout, il a montré largement son engagement sur les sujets clé de ce territoire en particulier en matière d’énergie et de nucléaire. Il devrait être récompensé. Mais si finalement, Emmanuel Macron réussissait son pari de renouveler son mandat de président pour les cinq prochaines années, il y a fort à parier que la députée de la majorité Françoise Dumas aura peu de mal à s’imposer. Ce sera en revanche plus difficile pour Philippe Berta, le député Modem. Absent du territoire régulièrement, il a fait le choix de la rigueur à Paris. François Courdil pourrait en profiter et lui voler la vedette. Les autres circonscriptions seront plus indécises. Soutenues par le Parti socialiste et avec l’approbation probable de La République en marche, Katy Guyot pourrait créer la surprise sur la 2e. D'autant que les deux mouvements d'extrême-Droite, le Rassemblement national et Reconquête ! pourraient se mettre sur la figure et se diviser en présentant des candidats les uns face aux autres. La Gauche pourrait aussi rafler la mise sur la 5e avec Martin Delord. Le conseiller départemental du canton du Vigan, qui a démarré en politique à la fin des années 80, bénéficie d'un soutien important. D'abord et surtout de la présidente du Département du Gard, Françoise Laurent-Perrigot. Reste la 4e conduite par le maire d’Alès face au patron du PS local, Arnaud Bord, ou finalement, d'un membre du Parti communiste français. Les dés pourraient tourner dans un sens comme dans l’autre. À condition qu’ils ne soient pas pipés. Mais cela c’est une autre histoire…

Touche pas à mes maires. Elle est en colère la députée Françoise Dumas. Après avoir prévenu sa collège marcheuse, Valérie Rouverand, en lui demandant de ne pas prendre attache avec les maires de sa circonscription, il semble que l'ancienne proche d'Yvan Lachaud ait choisi la méthode de son mentor : dire oui à tout le monde par devant et faire tout le contraire derrière. Mais c'est mal connaître la présidente de la Commission nationale et des forces armées qui n'est pas du genre à se laisser faire. Apprenant que la co-référente avait pris quelques rendez-vous avec certains élus, elle lui a remis les points sur les I. Valérie semble avoir compris le message. Jusqu'à quand ?

Darrieussecq avant Macron. Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, sera en déplacement à Nîmes le 14 février prochain. Une visite que Françoise Dumas organise avec la direction de cabinet de la ministre. À quelques semaines de la Présidentielle, pas question de louper le rendez-vous. D'autant que le président de la République est en approche. Sa venue à Nîmes est dans toutes les têtes. En particulier dans celle de la députée qui veut faire de ce déplacement présidentiel le point d'orgue de sa puissance nationale.

Valade contrarié. Daniel-Jean Valade conseiller délégué à l'enseignement culturel, président de l'EPCC école d'art et président du conseil d'établissement du conservatoire de Nîmes a peu goûté le manque d'élégance des organisateurs du Festival de la biographie. Vendredi soir, à l'occasion de l'inauguration officielle de l'évènement, Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, est monté sur scène comme de coutume pour remettre notamment le Prix de la biographie. La députée Françoise Dumas a également été invitée à le rejoindre. Mais pas Daniel-Jean Valade qui, en tant qu'ancien adjoint en charge de la Culture, avait pourtant participé activement à la relance de ce festival. Ce dernier n'a pas apprécié et a pris ses cliques et ses claques en quittant le Carré d'art. Ambiance.

Burgoa-Plantier : les retrouvailles. Après avoir déjeuné avec le maire de Nîmes, le sénateur Laurent Burgoa essaie de renouer avec les élus de la Ville. Le premier adjoint avait pris ses distances depuis les sorties médiatiques du sénateur qui reprochait à Julien Plantier sa prédominance dans les enjeux départementaux. Depuis, il a perdu alors que son collègue est désormais installé comme l'un des premiers opposants à Nîmes de la majorité départementale. Le déjeuner devrait permettre de faire table rase du passé. Et même peut-être de réfléchir à des projets communs.

Bug informatique à Nîmes métropole. Pas de conseil communautaire lundi prochain à l'Agglo Nîmoise. La séance est reportée à jeudi prochain. En cause, selon Nîmes métropole, un bug informatique qui aurait empêché l'envoi à tous les élus de la majorité comme de l'opposition de l'ordre du jour. "Faux" nous fait savoir une source bien informée qui rappelle que l'ordre du jour est public et facilement accessible sur le site Internet de la Collectivité. "Franck Proust a eu le covid et ne veut pas que le conseil communautaire soit présidé par son premier vice-président." Les mauvaises langues ont encore de belles heures à Nîmes...

Le carton pour Dublin ! Avoir la banane, c'est avoir le sourire, être heureux. On peut dire que l'expression est la bonne pour qualifier l'état d'esprit de Franck Proust et de son délégataire Edeis qui ont réussi un bon coup en s'emparant de la destination Irlandaise à partir d'avril prochain et jusqu'en octobre au départ de l'aéroport de Nîmes-Saint Gilles. D'autant que les chiffres de réservations sont très haut pour l'été prochain, selon nos informations. Il faut dire que l'offre mise en place par Ryanair à moins de 30 balles à de quoi attirer l'attention. Maintenant Edeis, qui ne veut pas s'arrêter en si bon chemin, lorgne du côté de l'Espagne, du Portugal et de Paris. Les bonnes nouvelles devraient se cumuler...

La conférence de presse en direct d'Irlande. Et pour fêter ces bonnes nouvelles pour le territoire, le président de Nîmes métropole a une idée : embarquer avec les équipes de l'Agglo et la presse locale direction Dublin à l'occasion du vol inaugural le 29 mars prochain. Dans la capitale d'Irlande pour une conférence de presse avec la direction d'Edeis et de Ryanair. Une heure de décalage horaire, on devrait pouvoir même faire un duplex dans Bonsoir le Gard...

Le salon mondial du tourisme : tous unis. Edeis romanité, le Musée de la romanité, l'office de tourisme de Nîmes, l'aéroport de Nîmes-Saint Gilles et même le Pont du Gard. Pour la première fois, tous ces acteurs du tourisme gardois ont décidé de s'unir au Salon mondial du tourisme du 17 au 22 mars 2022 à Paris. Ce qui était impossible à l'époque de la guerre Fournier-Lachaud est aujourd'hui possible. Un atout considérable pour le territoire nîmois et gardois. Qui prouve une fois encore qu'en politique, il est préférable d'élire des gens qui s'entendent. À défaut, les perdants, ce sont d'abord et avant tout les administrés.

Primark, à défaut des Galeries Lafayette ? Alors que les discussions se poursuivent entre la Ville et le nouveau propriétaire de la Coupole, Socri-Reim, au sujet de l'implantation des Galeries Lafayette, une autre enseigne internationale pourrait débarquer. Spécialisée elle aussi dans la mode, la beauté et la déco, elle connaît un franc succès depuis quelques années et comptabilise 385 magasins en France. Particulièrement car elle est positionnée sur une offre à prix mini. Mais du côté de la mairie, on temporise. Pas question de proposer en coeur de ville, encore un magasin aux propositions low-cost alors que l'objectif est d'attirer une clientèle plus fortunée. Il va donc falloir se décider rapidement...

La promesse non-tenue de Dupont-Moretti. "Je suis très en colère contre M. Dupont-Moretti parce qu'il avait pris des engagements quand il m'avait appelé personnellement pour me prévenir que la prison se ferait à Nîmes", se souvient sans mal le président d'Alès Agglo Christophe Rivenq. Et d'ajouter : "Il m'avait demandé une note à ce sujet. Je lui avais donc fait un courrier le 15 mars 2021 sur les difficultés du tribunal judiciaire et il s'était engagé à compenser la perte de la prison pour Alès. J'en avais alors profité pour lui demander une chose qu'on réclame depuis 15 ans, c'est la création d'un tribunal pour enfants." Un courrier de quatre pages, co-écrit avec la présidente du tribunal d'Alès, Céline Simitian, et le procureur de la République d'Alès, François Schneider, qui restera lettre morte. "Je suis resté sans nouvelle pendant six mois. Il a fallu que j'appelle Jean Castex pour avoir une réponse. Une fin de non-recevoir en nous disant que le Gard avait été suffisamment servi avec la prison et qu'Alès pouvait aller se faire voir !", s'exaspère Christophe Rivenq. "Sur ce dossier, le ministre de la Justice a été au-dessous de tout !", poursuit-il, en évoquant une "double peine".

Brin, la gifle. C'est probablement en lisant Objectif Gard vendredi matin dans notre rubrique quotidienne Expresso que l'ancien président de la chambre de métiers et de l'artisanat a appris la mauvaise nouvelle. Carole Delga de passage à Nîmes lundi dernier pour participer à l'émission Bonsoir le Gard a passé ses consignes : c'est Katy Guyot qui représentera le Parti socialiste sur la 2e circonscription. L'adjointe au maire de Vauvert tentera donc sa chance pour la 3e fois. Après avoir perdu face à Gilbert Collard en 2012 alors que le président socialiste François Hollande venait d'être élu, elle a de nouveau accusé le coup en tant que suppléante de Marie Sara. Cette fois, c'est elle qui sera en haut de l'affiche. Henry Brin pourrait avoir son lot de consolation et devenir son suppléant. Toujours mieux que rien.

La réponse de Courdil à Berta. Le député Modem Philippe Berta n'a pas mâché ses mots à la sortie du plateau de Bonsoir le Gard, mardi soir dernier. Il s'en est pris littéralement à son ancien attaché parlementaire, le Nîmois François Courdil, candidat face à lui sur la 6e circonscription en juin prochain. Alors qu'il n'a pas souhaité indiquer en direct s'il était candidat à sa réélection, il a tellement tapé fort sur le jeune politicien qu'il est difficile d'imaginer qu'il n'en ait pas l'intention réellement.

Revoir le passage en vidéo de Philippe Berta (première minute de cette vidéo) : 

Une chose est sûre, comme pour Jacques Chirac, dans les propos rapportés par son ami Jean-Louis Debré - "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre" -, François Courdil s'est contenté de la remarque suivante : "Des propos ridicules qui n’honorent ni sa fonction ni sa personne…" Les Législatives sur la 6e ont bien démarré !

Le congrès des élus du littoral au Grau-du-Roi. Du 28 au 30 septembre, la commune du Grau-du-Roi accueillera les Journées nationales d’études (JNE) de l’association nationale des élus du littoral (ANEL). Une association qui regroupe notamment des maires, des sénateurs et des députés et dont Robert Crauste, le maire graulen, est le secrétaire général. Pour l’occasion, environ 300 élus sont attendus dans la station balnéaire gardoise. C’est la première fois que les JNE de l’ANEL se tiennent en Occitanie, et a fortiori au Grau-du-Roi.

Un prix pour la silver economy. Dans le cadre de sa politique en faveur du développement économique du territoire, Nîmes métropole veut accélérer sur l’émergence d’innovations. L'un des secteurs particulièrement propice au développement d’innovations est celui de la silver economy, l’économie au service des personnes âgées. Dans cette optique, l'Agglo lance un premier concours dont le thème retenu en 2022 est le ''Maintien des personnes à domicile''. Le concours est ouvert à toute entreprise de la région Occitanie. 10 000 € sont à la clé.

La rédaction

Abdel Samari

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