Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.12.2021 - abdel-samari - 7 min  - vu 3630 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !

Comme une présidente. Depuis plusieurs années, Carole Delga rappelle lors de ses déplacements dans le Gard sa passion pour Nîmes. Elle aime cette ville et ses aspérités. Cette ville chargée d'histoire, l'une des plus belles d'Occitanie. Mais au-delà de la beauté de la capitale du Gard, la présidente de la deuxième région de France observe aussi avec attention le contexte politique local. Alors que le maire, Jean-Paul Fournier, est au coeur de son quatrième et dernier mandat, elle considère qu'un coup est jouable en 2026... Si la Gauche est unie. Et pas forcément derrière le candidat communiste, Vincent Bouget, mais derrière une personnalité qui connaît bien le territoire, bénéficie de tous les réseaux et serait en capacité de faire adhérer toutes les forces de Gauche pour un projet progressiste, humaniste et surtout réaliste, afin de chasser les extrêmes de tous bords loin des arènes. Un peu comme elle a réussi à le faire il y a six mois. Elle en est sûre, Les Républicains ne s'imposeront pas si facilement dans quatre ans si ce n'est pas Jean-Paul Fournier en haut de l'affiche. La guerre de successions qui va s'ouvrir à Droite laissera un champ des possibles à la Gauche. Carole Delga regarde donc avec attention les enjeux. Et fait déjà passer des messages. Des messages qui semblent ne pas monter jusqu'au 5e étage du département du Gard. La patronne de l'Occitanie constate avec regret la perte d'influence du Département avec Françoise Laurent-Perrigot à sa tête. Cette dernière, qui entame son mandat, pourrait avoir déjà signé son arrêt de mort. Elle aura en tout cas beaucoup de mal à rester dans son fauteuil dans six ans si elle ne s'investit pas davantage dans la stratégie opérée par l'une des plus puissantes femmes de France. Car au-delà de Nîmes, du Gard, Carole Delga n'a qu'une idée en tête : préparer l'après Macron. Pour cela, il lui faut créer les conditions de succès futurs et écarter tout danger pour 2027. Plus localement, c'est Françoise Dumas, la députée du Gard et potentielle ministrable qui est dans le viseur. Pas question de laisser l'ex-socialiste prendre les rênes de Nîmes. Pour cela, Carole Delga impose, y compris aux proches de la députée, une position claire. Entre le Parti socialiste et En Marche, Amal Couvreur, vice-présidente au Département et nouvellement conseillère régionale, est concernée. Alors que le bruit court qu'elle vient de prendre sa carte au Parti socialiste, cette dernière dément catégoriquement. Si Carole Delga veut impulser une dynamique dans la troisième ville d'Occitanie, après avoir déjà les soutiens de Toulouse et Montpellier, elle ne fera pas de sentiment. Pour voir plus haut encore en 2027, elle n'a pas vraiment le choix. D'autant que les habits de présidente de la République pourrait lui aller beaucoup mieux qu'à Valérie Pécresse en 2022...

Ils arrivent, ils sont tous là. Dans les prochaines semaines, le Gard sera le théâtre de la campagne présidentielle. Selon nos informations, fin février 2022, le président de la République Emmanuel Macron se déplacera à la base de Sécurité civile dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'union européenne. L'occasion de lancer le coup d'envoi des études pour le centre d'expertise européen à Nîmes. Jean Castex, le Premier ministre, est aussi annoncé sur le volet sécurité. Il pourrait enfin conclure un accord avec la ville de Nîmes sur le contrat de sécurité intégrée dont il avait pris l'engagement auprès du maire de Nîmes. La ministre des Armées, Florence Parly, est aussi annoncée dans le département. Par ailleurs, de l'autre côté de l'échiquier politique, Marine le Pen viendra à Nîmes très prochainement pour battre le pavé.

Dumas et Hollande sont dans un avion. Cette fin de semaine, Françoise Dumas de retour à Nîmes par un avion régulier Paris-Montpellier était loin de s'imaginer qu'elle passerait une heure de vol aux côtés d'un ancien président de la République. Encore moins celui avec qui elle a participé à sa première aventure à l'Assemblée nationale. François Hollande, en déplacement à Montpellier, a pris place au 5e rang à côté de la députée. L'occasion pour les deux personnalités de passer en revue l'actualité nationale et les prochaines échéances. Difficile de connaître la teneur des échanges, mais notre petit doigt nous dit que des oreilles ont du siffler au Parti socialiste...

Fabregoul et Dumas, pas tout à fait sûr. Notre écho de dimanche dernier n'est pas passé inaperçu dans le Landerneau nîmois. Que ce soit à la Ville tout comme à l'Agglo de Nîmes, le café de lundi matin a eu du mal à passer. Olivier Fabregoul, le maire de Caissargues, vice-président à Nîmes métropole, s'est retrouvé un peu embêté par nos révélations sur son possible ralliement à Françoise Dumas en tant que suppléant en juin prochain. Surtout que, selon nos informations, la députée n'a pas encore décidé qui l'accompagnerait pour les législatives. Elle a d'ailleurs une autre personnalité locale dans le viseur. Pour le moment, Françoise Dumas fait le tour des maires susceptibles d'apporter leur parrainage à Emmanuel Macron. Après avoir rencontré le maire de Rodilhan, elle fera la même demande au maire de Caissargues lors de leur entrevue la semaine prochaine.

Samuel Lafont sur la 6, Pujaut parraine Zemmour ? Marc Taulelle poursuit sa réflexion sur les candidats du parti d'Eric Zemmour Reconquête dans les six circonscriptions du Gard. Une personnalité se détache pour le moment, c'est celle du Nîmois Samuel Lafont. Responsable de la communication numérique pour la campagne du candidat à la présidentielle, le jeune pousse pourrait atterrir sur la 6e circonscription pour affronter le député sortant, Philippe Berta et le poulain de la Droite, l'adjoint au maire de Nîmes, François Courdil. Par ailleurs, Marc Taulelle a engagé des rencontres avec les maires du Gard pour obtenir les fameux parrainages, indispensables pour décrocher un billet pour l'Élysée. Après le maire de Saint-Bonnet du Gard, c'est le maire de Pujaut, Sandrine Soulier, qui pourrait se laisser convaincre.

Richard Flandin courtisé. On le sait, l'adjoint aux travaux de la Ville de Nîmes, Richard Flandin, a refusé la proposition du maire de se présenter aux élections législatives l'an prochain. Après sa déconvenue en 2017, l'élu fidèle a peut-être d'autres projets en réalité. Proche du député européen Gilles Boyer, conseiller politique d'Edouard Philippe à Matignon, Richard Flandin avait envisagé dernièrement de rejoindre Horizons, le parti nouvellement crée par l'ex-Premier ministre. Finalement, il temporise. On ne sait jamais si la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse s'imposait... En attendant, il rejoint régulièrement Paris pour participer à des réunions de travail avec des proches du pouvoir. En homme libre. Pas question pour Richard Flandin de décevoir son maire. Pour le moment...

Léa Boyer a des vues sur le maire de Caveirac. En campagne sur la 5e circonscription du Gard pour les élections législatives, la candidate Les Républicains Léa Boyer se cherche un suppléant. Un remplaçant capable de lui ramener encore plus d'électeurs. Le choix de la jeune Alésienne s'est naturellement porté sur le maire de Caveirac. Nouvellement élu, le sympathique Jean-Luc Chailan est vice-président de Nîmes Métropole délégué à l'Eau. Reste à savoir si l'édile du sud de la circonscription se sent de monter faire campagne jusqu'au Vigan. Il a jusqu'à fin janvier pour donner sa réponse.

SDIS - Le Vigan : Verdier et Martinez s'en mêlent. Alors que la commune gardoise ne paie pas ses cotisations obligatoires depuis 2017, le risque pour de nombreux élus au Département est l'effet boule de neige. En effet, de nombreux maires veulent à présent imiter la décision du maire, Sylvie Arnal, qui refuse de passer à la caisse. Fabrice Verdier, président du Pays d'Uzès, et Juan Martinez, président de la CCBTA, ont décidé de s'unir pour trouver une sortie honorable pour tout le monde. Ainsi l'idée fait son chemin au Vigan de passer au paiement à condition que les futurs anciens locaux de la caserne, actuellement en projet de reconstruction, soient rendus à la commune. Qui aurait pu imaginer que les deux personnalités proches de Denis Bouad puissent un jour donner un coup de main à Alexandre Pissas ? Cela a un nom : la magie de Noël !

Qui pour présider le comité de soutien de Valérie Pécresse ? Début janvier, la Droite gardoise dévoilera l’équipe chargée de promouvoir la candidature de Valérie Pécresse à la présidentielle. Depuis la parution d'un sondage donnant la présidente de la région Île-de-France gagnante, Les Républicains se remettent à rêver de l’Élysée. Mais qui présidera ce comité ? Le référent de la campagne de Valérie Pécresse pour le congrès et premier adjoint de la Ville de Nîmes, Julien Plantier, endosserait le rôle d’animateur. « Un chef sans le titre », souffle l’une de nos sources. Quant à la question de la présidence : « C’est compliqué... Ça devait être le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, mais ça ne plaisait pas trop aux Alésiens. » Ce comité promet donc d’être animé. 

Au Colisée, on se les gèle ! Ce lundi s’est tenu le conseil communautaire avec à l’ordre du jour le vote du budget 2022. Problème, la climatisation servant aussi à chauffer le Colisée était en panne. Certains agents de Nîmes métropole avaient prévu le coup en sortant leur plus beaux manteaux pour suivre - ou subir - les quatre heures de débat. Il faudra patienter encore un petit peu pour retrouver la chaleur puisque la pièce a dû être commandée en Chine. En attendant, il faudra se contenter de la chaleur humaine...

Bouche-trous. La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, est passée par Alès ce vendredi pour signer la convention du Nouveau programme national de renouvellement urbain. Et sans doute parce qu’il faut bien commencer ledit renouvellement par quelque chose, de nombreux trous dans la chaussée avaient été opportunément rebouchés tout au long du parcours de la visite de la ministre, sur la grand’rue Jean-Moulin. Le goudron était encore souple à l’heure du passage, au pas de course, du cortège. Un projet à 140 millions d’euros vaut bien quelques pelletées de goudron...

Jean-Luc Gibelin débarque à l’hôpital de Nîmes. Le vice-président en charge des transports à la région Occitanie, Jean-Luc Gibelin, a été désigné pour participer au conseil surveillance de l’hôpital nîmois. Une instance chargée de donner son avis sur les orientations stratégiques, ainsi que de contrôler la santé financière de l’établissement. S’il est désormais spécialisé dans les questions ferroviaires, le communiste a fait toute sa carrière professionnelle dans le secteur hospitalier. Nul doute qu’il aura certainement des remarques constructives à soumettre à l’actuel directeur de la structure, Nicolas Best...

La rédaction

Votre rendez-vous du dimanche part se reposer quelques jours durant la trêve des confiseurs. Rendez-vous le dimanche 9 janvier 2022.

Abdel Samari

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