Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 04.05.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 836 fois

DES NOUVELLES DE… Vincent Bouget, communiste nîmois toujours mobilisé

En cette période de confinement, Objectif Gard continue de parler politique. Du lundi au vendredi à 18h30, retrouvez le portrait d’un ou d’une élu(e) confiné(e). État d’esprit, mode de vie et point sur les dossiers… Restez connectés !
Vincent Bouget en cours virtuel avec ses élèves (Photo : droits réservés)

Enseignant, secrétaire du Parti communiste du Gard et candidat aux municipales nîmoises… Malgré le confinement, Vincent Bouget continue de marquer sa présence sur le territoire. 

Pour beaucoup, la crise sanitaire sera un tournant. Ce sera probablement le cas de Vincent Bouget, politique nîmois, particulièrement actif en cette période trouble. Confiné chez lui, l’homme a plusieurs casquettes. Mais il reste avant tout un professeur. Un enseignant d’histoire-géographie au lycée Philippe Lamour. « J’ai deux classes de terminale et de première. Hélas, mes élèves ne sont pas toujours connectés. Certains ont des problèmes d’abonnement internet… », déplore-t-il. Contrairement aux déclarations du ministre de l’Éducation, Vincent Boutet ne parle pas de « continuité éducative » mais bien « d’éviter la rupture scolaire » de certains jeunes. 

Professeur confiné

C’est via le CNED (Centre national d'enseignement à distance) que le Nîmois dispense ses cours. De la géographie africaine pour les terminales et des sciences de l’information pour ses premières : « Ça n’est pas facile. Ça demande d’ailleurs plus de travail pour les professeurs qui doivent s’adapter. C’est difficile de ne pas être en contact direct avec eux, on ne sait pas comment ils réagissent. » Cette tâche, le Nîmois la conduit en parallèle de sa vie familiale : « j’ai aussi deux filles à la maison dont il faut s’occuper. » Sans compter les activités politiques en tant que responsable du Parti communiste qui ne s’arrêtent pas. 

S’il est assigné à résidence, Vincent Bouget n’en a pas confiné pour autant ses actions. Il reste d’ailleurs particulièrement actif en cette période de crise. « Nous écoutons les inquiétudes, les relayons. Nous analysons aussi la situation pour faire un certain nombre de propositions. » Une manière de continuer à « faire vivre la démocratie » qui, à Nîmes, « est paralysée en l’absence de réunions, d’échanges virtuels avec la Ville, contrairement au Conseil départemental ou à la mairie du Grau-du-Roi. »

Politiquement mobilisé

Au menu des préoccupations de Vincent Bouget : la réouverture des établissements scolaires. « Pour l’instant, on attend. Je suis circonspect quant aux conditions dans lesquelles nous allons pouvoir reprendre. Comment assurer la protection sanitaire ? Les transports scolaires ? », interroge-t-il, « la date du 11 mai est apparue comme une date un peu politique. On court derrière pour mettre en place les conditions au déconfinement. »

À la crise sanitaire s’est ajoutée une crise économique et sociale. « Pour beaucoup le confinement coûte cher, notamment en terme de nourriture. Il y a des enfants dont parfois le seul repas chaud était pris à l’école », rappelle le communiste, dont le groupe à l'Assemblée nationale a jugé insuffisante l’aide de 150 euros versée aux familles bénéficiaires du RSA et 100 euros par enfant. Et de saluer au niveau local : « l’action de la mairie qui livre des paniers repas aux associations, comme Humanimes, pour les distribuer aux Nîmois les plus précaires.» 

L’hôpital est aussi un autre motif d’inquiétude... « On se retrouve avec un hôpital de Nîmes qui fait appel aux dons pour acheter des respirateurs. C’est complètement surréaliste ! Moi, je suis surpris, le maire est le président du conseil de surveillance. Il a déjà dû être alerté par les difficultés que rencontre l’hôpital ! Profitons de cette crise pour revoir nos politiques en matière de santé », commente celui qui est également tête de liste pour les Municipales nîmoises.

Et les Municipales ?

Tiens, les Municipales d'ailleurs... Le scrutin s'est subitement arrêté, au soir du 15 mars après le premier tour, pour faire face à la crise sanitaire. « Les membres de la liste Nîmes citoyenne à Gauche restent bien entendu en contact », indique celui qui a créé la surprise, en se plaçant en troisième position mais à la tête de la Gauche avec 15,6% des voix. Toutefois, « on ne sait pas quand sera joué le second tour ou s’il faudra rejouer le premier. De toute façon on s’adaptera. »  L’adaptation étant l’une des clefs pour durer en politique. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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