Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.09.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 634 fois

DIMANCHE VILLAGES Vézénobres, la figue comme emblème

Ce week-end, c'est "Jours de figue" à Vézénobres. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

La figue était un peu partout dans les ruelles de la cité médiévale, ce week-end, à l’occasion de la manifestation « Jours de figue ». Le fruit est aussi présent dans le verger conservatoire, en contrebas du village. Et il sera bientôt mis en valeur dans une Maison de la figue qui ouvrira au printemps prochain.

Au Moyen-Âge, il n’y avait pas de verger conservatoire, ni même de Maison de la figue. Et pourtant, c’est à cette époque que le commerce de la figue était le plus prospère. En effet, le chemin de Régordane apportait un flux important de marchants, soldats et pèlerins. Ainsi, pendant des siècles, on raconte que les habitants du village, qui avaient des figuiers dans leur jardin, faisaient sécher leurs fruits récoltés à la fin de l’été sous les terrasses couvertes des maisons. Ceux-ci étaient vendus lors de la foire de la Saint-André qui se tenait le 30 novembre à Vézénobres. Et puis, au fil des années, la figue est peu à peu tombée en désuétude… Jusqu’à ce que Chantal Lombet, qui est aujourd’hui présidente de l’association Penja Figas, s’arrête à Vézénobres.

La foire aux figues relancée en 1997

C’était dans les années 1990. Chantal avait quitté son travail de directrice à l’Office de tourisme de Nîmes pour faire découvrir, à bord de son mini-bus, les villages cachés du Gard. Parmi eux, Vézénobres. « En passant, nous avons vu une affiche qui annonçait une foire aux figues, raconte Chantal. Je suis allée me renseigner à l’Office de tourisme. On m’a dit qu’il y aurait un concours de boules et un bal, mais pas de figues… » Elle se met alors en tête de faire revivre cette tradition oubliée et relance, en 1997, la fameuse foire… avec des figues ! Un véritable succès : « Sur deux jours, 20 000 personnes sont venues ! »

Vingt-et-un ans plus tard, la figue continue d’exister lors de cette manifestation, mais aussi à travers le verger conservatoire. Depuis 2000, ce terrain de 2,5 hectares situé juste en dessous de la cité médiévale accueille le dédoublement d’une partie de la collection de figuiers du conservatoire botanique national de Porquerolles, soit 800 arbres et plus de 100 variétés. Aujourd’hui, l’heure est venue de réhabiliter et valoriser les lieux avec des travaux d’irrigation, l’aménagement d’un cheminement touristique et pédagogique, d’une plateforme pour les personnes à mobilité réduite, et la construction d’un espace scénique et de dégustation.

Le verger-conservatoire de la figue compte environ 800 arbres et 100 variétés différentes. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Une maison de la figue au printemps 2019

Et pour promouvoir le fruit comme il se doit, une maison dédiée à la figue fera son arrivée au printemps prochain, en lieu et place de l’actuel Office de tourisme (les deux structures seront mutualisées). Le lieu abritera une exposition sur l’histoire de la figue sous le prisme particulier du village gardois, une bibliothèque, une salle de projection, une cuisine mobile mais aussi un espace boutique avec des productions locales.

Pour mener à bien ces deux projets – Maison de la figue et réhabilitation du verger conservatoire –, près de 300 000€ sont investis par l’Europe, l’État, Alès Agglomération, Action tourisme et la commune de Vézénobres. Enfin, pour couronner le tout, la municipalité est candidate au label « Site remarquable du goût » pour que la figue de Vézénobres soit reconnue au même titre que l’oignon doux des Cévennes, le taureau de Camargue, la truffe d’Uzès et l’huile d’olive de Nîmes.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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