Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.06.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 366 fois

ÉDITORIAL Démocratie participative : carburant du futur service public des transports de Nîmes métropole ?

Franck Proust (à droite), président de Nîmes métropole avec son premier vice-président, Frédéric Touzellier (à gauche) et Jean-Marc Campello, vice-président délégué aux Mobilités et Infrastructures de transports (Photo archives Objectif Gard)

Les nouveaux modes de démocratie participative ont le vent en poupe. Nîmes métropole n'a pas dérogé à la règle en proposant une vaste concertation sur l'avenir des transports publics du territoire à l'ensemble des élus et habitants. Objectif : mieux coordonner le service en fonction des usages pour les 10 prochaines années. Pour une fois que l'on demande l'avis des gens, saluons l'initiative. Surtout que la plupart des personnes participantes ont joué le jeu et avancé des propositions concrètes et même pertinentes. Vraisemblablement, on est loin des célèbres commissions Théodule, personne ne devrait donc avoir perdu son temps. Reste à savoir tout de même si le contexte international, le prix de l'énergie et des matières premières pourraient contraindre à renvoyer aux calendes grecques les changements dans les transports que l'on nous prépare. La collectivité étant déjà dans un budget contraint, elle va surtout s'attacher à prendre en compte les nouvelles aspirations multimodales et les besoins les plus urgents. La feuille de route sera présentée dans les prochaines semaines mais déjà on voit poindre déjà quelques idées intéressantes. La première a d'ailleurs déjà été expérimentée pendant la Feria de Pentecôte à Nîmes le week-end dernier. Un système de navette dans les villages qui a permis aux villageois des communes de la Métropole de profiter aussi de la Feria de Pentecôte sans utiliser leur véhicule personnel. Ce dispositif pourrait donc être proposé, selon nos informations, à Noël ou encore durant des manifestations grandioses. Il pourrait aussi devenir pérenne avec un service "à la demande" pour s'adapter au besoin précis de l'usager. Autre proposition plus ambitieuse : un minibus gratuit tout au tour de l'Écusson nîmois. Au départ des arènes, il pourrait vous conduire aux endroits clés du cœur de ville. Le coût d'achat du matériel estimé à 900 000 euros pourrait toutefois en refroidir quelques-uns. Sans compter le temps de livraison du matériel, la visibilité étant de 18 mois en passant commande dès aujourd'hui. Enfin Nîmes métropole qui lancera officiellement le T2 sur les routes, à la fin de l'été, a tracé les premières modifications du futur réseau. Et les connexions des lignes avec ce nouveau TCSP qui reliera l'est de Nîmes au centre-ville. L'Agglo l'assure, une qualité de services sera particulièrement orienté vers les quartiers populaires de Nîmes. En lien avec le nouveau projet national de renouvellement urbain (NRPU) de l’agglomération nîmoise qui porte sur trois quartiers de la ville-centre : Pissevin-Valdegour à l’Ouest, Chemin Bas d’Avignon-Clos d’Orville et Mas de Mingue à l’Est. Une ambition politique du président Proust. Un effort contraint aussi. Le financement de l'État du NRPU2 passe par un engagement des Agglomérations à mettre les moyens pour favoriser le logement, les équipements publics, les commerces et... les transports ! Pour désenclaver ces quartiers en facilitant les accès et en l’ouvrant davantage vers le reste du territoire.

Abdel Samari

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