Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 08.04.2022 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 463 fois

ÉDITORIAL Et si En Marche n'était qu'un parti lambda...

Valérie Rouverand, Jérome Talon et Françoise Dumas (Photo : Nicolas Dhombres)

Il y a six ans, dans le ras-le-bol ambiant du clivage Droite-Gauche, émergeait un phénomène : Emmanuel Macron. Ce jeune banquier de 38 ans, ministre de l’Économie de François Hollande, lançait le mouvement « En Marche ». Derrière cette appellation, un espoir : la fin des partis politiques - en particulier du Parti socialiste et des Républicains - perçus comme des machines à investiture pour les élections, ne répondant plus aux besoins des citoyens. Ça c’était En Marche... Du moins, c'était « notre projet », comme s’égosillait à l'époque le premier des Marcheurs, lors de son meeting Porte de Versailles. Cinq ans plus tard, la révolution macronnienne a perdu de sa superbe, rattrapée par la réalité d'un mouvement devenu un parti comme les autres. Finis la joie et l'espoir ressentis par les militants nîmois à la Grande Bourse au soir du second tour de 2017. D'abord, où sont passés les 4 000 adhérents revendiqués par le coréférent Jérome Talon ? Si certains irréductibles ne déméritent pas à tracter sur les marchés, la majorité a visiblement déserté. Force est de constater que le principe "révolutionnaire" de gratuité des adhésions était aussi pertinent qu'éphémère. Dans le Gard, la révolution Macron n'a pas, non plus, empêché les querelles intestines dont souffrent les partis traditionnels et qui gangrènent la vie politique. Patron d'En Marche dans le Gard depuis 2018, le Bagnolais et ancien socialiste Jérome Talon n'a eu d'autres choix que de partager son fauteuil avec l'élue nîmoise Valérie Rouverand. De même que la course aux investitures a toujours sévi. Rappelez-vous des élections municipales à Nîmes où, in extremis, le président Centriste de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, a réussi à arracher le soutien d'En Marche au nouvel arrivant, le président de l'USAM et chef d'entreprise, David Tebib. Un choix qui, au passage, n'a pas porté chance au parti présidentiel, au vu de l'échec à Nîmes et dans le reste du pays. Dernièrement, on a aussi vu naître les rivalités malheureuses entre deux femmes nîmoises : la députée (ex-PS) Françoise Dumas et l'élue (ex-UDI) Valérie Rouverand. À quelques jours du premier tour de la Présidentielle 2022, la venue des ministres Élisabeth Borne et Clément Beaune a encore montré que les anciens réflexes étaient toujours de mise. C'est à se demander si, depuis cinq ans, le mouvement devenu parti n'a pas mis la marche arrière...

Coralie Mollaret 

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