Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 28.03.2022 - abdel-samari - 2 min  - vu 1194 fois

ÉDITORIAL La proposition remarquable de Simon Casas pour une feria anniversaire

(Photo Archives Anthony Maurin)

Le programme est alléchant et permettra de fêter dignement les 70 ans de la feria de Pentecôte. Cette année, Simon Casas ne s'est pas manqué. Six corridas dont une à cheval, une course camarguaise en ouverture et une novillada. Il y en aura pour tout le monde et pour tous les goûts. D'ailleurs, revenons sur la principale nouveauté de cette feria anniversaire avec la corrida portugaise qui n'avait pas foulé les pistes nîmois depuis un bon bout de temps. Elle se déroulera le soir, à 22 heures. Une corrida nocturne, pas mal du tout. Elle se distingue de la corrida espagnole par le fait qu'il n'y a pas de mise à mort du taureau. Pas de picador non plus. Et le taureau a les cornes gainées de cuir. Un spectacle qui se veut plus familial diront certains. Mais elle est surtout plus impressionnante par différents aspects. Elle se déroule d'abord essentiellement à cheval, avec le plus souvent trois cavaliers qui affrontent chacun leur tour le taureau. Puis vient l'étape avec des banderilles. Enfin, le troisième acte appelé la « pega » effectuée par des « forcados ». Huit en général, en file indienne, face au taureau. Le premier forcado s’accroche entre les cornes, puis les suivants s’accrochent de part et d'autre de l'animal jusqu'au cinquième qui lui se tient à la queue. Un moment spectaculaire, des hommes à mains nues contre un seul taureau. L'autre réussite sur le papier de ces cartels est indéniablement pour Simon Casas d'avoir convaincu la majeure partie des grandes vedettes d'être dans la capitale de la tauromachie française au même moment. Morante de la Puebla, Roca-Rey, El Juli, Talavante, le Nîmois El Rafi pour ne citer qu'eux. Et même un tout jeune de chez nous, en devenir, fils d'une torera bien connue, Marie Sara, en la personne de Lalo de Maria. Un anniversaire qui sera donc fêté dignement et permettra même de se projeter sur l'avenir. Malgré la crise sanitaire, malgré la désaffection d'une partie du public face à un porte-monnaie qui se réduit comme peau de chagrin et qui regrette probablement le temps où les corridas étaient plus populaires. Proposer un programme attractif et distinctif est une première étape pour convaincre à nouveau un large public de franchir les portes des arènes. Et rien que pour cela...

Abdel Samari 

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