Thierry Procida est parti avec sa valise sous le bras, direction Paris hier matin. Un seul objectif : participer au sein de son mouvement l'UDI, dont il est le président dans le Gard, au grand oral des candidats Les Républicains en vue de la Présidentielle.

Ecartés du processus de désignation, les alliés du Centre l'ont un peu mauvaise. N'empêche, toujours beaux joueurs, ils ont décidé de déclarer avant le congrès interne LR qui ils soutiendront, Jean-Christophe Lagarde, le président du parti, ayant affirmé qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle...

Sur les six candidats de la Droite engagés dans la primaire interne, seuls trois ont accepté de se soumettre à ce grand oral. Les favoris Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, présidents des Régions Île-de-France et des Hauts-de-France ont de grandes chances d'obtenir les faveurs des centristes. Philippe Juvin sera reçu mais par pure formalité.

Ce lundi donc, Thierry Procida était au sein des instances nationales de son parti. Et a participé aux échanges. Valérie Pécresse a essuyé les plâtres. "Une bonne technicienne mais je n'ai pas trop entendu sa vision pour l'instant", indique le centriste nîmois. Une réflexion qui ne fera pas forcément plaisir à son ex-concurrent lors des dernières Départementales, Julien Plantier, premier adjoint de la ville de Nîmes et soutien officiel de la candidate.

Demain, c'est Xavier Bertrand qui se soumettra à l'exercice. Un candidat qui pourrait davantage plaire à Thierry Procida. Et qui fera plaisir à coup sûr à son ami sénateur Laurent Burgoa, référent dans le Gard du président des Hauts de France. Le conseil national de l'UDI dira le 27 novembre sa préférence. Le président UDI du Gard promet de faire savoir ses préférences avant. Tiendra-t-il sa promesse ? Et quelle sera la position de l'UDI si d'aventure Michel Barnier ou Éric Ciotti sortaient victorieux ? Ils seraient forcément très embêtés... Au point de soutenir finalement le président sortant Emmanuel Macron ? L'avenir le dira.