Publié il y a 2 ans -
Mise à jour le 09.08.2022 - yannick-pons - 3 min - vu 3566 fois
FAIT DU JOUR En images : Des dieux dans les arènes de Nîmes
Hier soir, c'était la première du dernier péplum d'Éric Teyssier et Yann Guerrero, la cité des Dieux, qui raconte en cinq actes, le combat incessant entre les peuples, dont l'issue est toujours tranchée par les dieux.
Plein les yeux. Le public, très nombreux, est resté bouche bée devant l'imagination et les cascades proposées par Éric Teyssier et Yann Guerrero lors de leur dernière réalisation, la cité des Dieux. Produit par Edeis, et porté par les bénévoles de l'association Ministri des arènes, ce grand spectacle historique raconte une belle histoire empreinte d'épisodes authentiques, autour des arènes nîmoises.
L'histoire commence en 122 de notre ère, âge approximatif de l'amphithéâtre nîmois, avant le passage de l’empereur Hadrien. On prépare les jeux du cirque quand la sorcière Canidia entre en piste, avec un praeco (crieur public durant la Rome antique). Connaissant personnellement les dieux, Canidia va faire voyager les gradins via des pièces de monnaie frappées à travers les âges.
Cinq actes à travers le temps
Un voyage à travers le temps, un spectacle de nuit dans les arènes. La sorcière a un rôle central au sein de la pièce, c'est autour d'elle que s'articulent les différents dieux qui seront présents sur l'écran de fumée et d'eau, aux deux extrémités des arènes. Les pièces de monnaie lancées par la prophétesse décident des peuples qui seront au centre de chaque acte.
Le premier acte raconte la naissance de Marseille, où Saturne et Dionysos apparaissent pour mystifier les scènes historiques. À ce moment là, les spectateurs sont face à des Celtes et des Grecs. Le second acte se déroule autour des origines de Nîmes. Les Volques, qui peuplaient la région de l'est de l'Allemagne aujourd'hui, ont traversé l'Europe afin de s'installer autour de la source des Jardins de la Fontaine. Ils créent Nîmes avant que les barbares ne fassent leur apparition. Au moment de l'acte trois, le praeco réclame la présence des romains qui délivrent les Volques et les gaulois par l'alliance entre les dieux Namas et Mercure.
L'acte quatre revient sur la victoire des romains en Égypte : Jupiter et Isis, comme les autres dieux, font leur apparition par les deux grands écrans placés dans les tribunes. L'affrontement entre Auguste et Cléopâtre devient divin, là encore. Isis affronte Jupiter. Et c'est Hercule qui amène la victoire pour les Romains.
Apep, le serpent géant, vient sceller le sort de Cléopâtre et faire peur aux enfants des gradins, dans un impressionnant ballet.
La course de char, chère à Éric Teyssier
Le spectacle se conclut par l'installation d'une spina autour de laquelle s'affrontent les chars. Les spectateurs agitent leurs chiffons rouges afin de soutenir le char rouge, celui de l'empereur, qui sera vainqueur dans un nuage de fumée.
Tout au long du spectacle, la présence de voltigeurs et de cascadeurs met la foule en délire. C'est par le biais du mapping (la mer est semble être entrée dans les arènes) et des décors que chaque reconstitution historique prend forme sur la scène. Ainsi ce sont les dieux qui décident de tout mais nous vous conseillons tout de même d'acheter vous-même votre billet si vous voulez profiter du spectacle, jusqu'au 15 août.