Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 01.06.2018 - tony-duret - 2 min  - vu 1811 fois

FAIT DU JOUR Il faut sauver le cuisinier de la Cantine solidaire d'Alès !

À vos dons !
Paul Alard, cuisinier de la Cantine solidaire. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce jeudi 31 mai, après le service de midi, le contrat d'accompagnement à l'emploi (CAE) de Paul Alard, cuisinier au restaurant de la Cantine solidaire dans le quartier de Rochebelle, a pris fin. Toutes les bonnes âmes sont invitées à faire preuve de générosité pour sauver son emploi.

Il y a quelques années à peine, entre chantiers d'insertion et dépressions aussi sporadiques que les petits boulots trouvés dans le bâtiment, la vie de Paul Alard était chaotique : "Je sombrais petit à petit, jusqu'au jour où j'ai rencontré Étienne par le biais de ma mère". Étienne, c'est Étienne Kretzschmar, le fondateur de la Cantine solidaire, homme de cœur et figure alésienne qui se bat depuis des années pour que chacun puisse manger à sa faim, le temps d'un repas, en fonction de ses moyens (de 4€ à 11€, et plus si le cœur vous en dit...)

Cette rencontre change la vie de Paul. Du tout au tout. Et du jour au lendemain. Pendant plus d'un an, bénévolement, l'homme de 45 ans retrouve goût à la vie en même temps qu'il en donne à ses assiettes. Dès 7h du matin, le cuisinier plonge son nez dans ses marmites, prépare son espace de travail avant le rush de midi. A 8h30, il fait ses courses, uniquement des produits frais. "Ma spécialité, c'est la cuisine familiale. Je suis un autodidacte, j'apprends tous les jours. Quand je ne connais pas très bien une recette, j'ai une astuce : j'appelle ma mère. C'est un cordon bleu". Après 18 mois de bénévolat et d'investissement total, il signe un contrat d'accompagnement à l'emploi d'une durée équivalente, qui se matérialise par un mi-temps à 20h par semaine "même si j'en fais 35", confie-t-il.

Seulement, son contrat a pris fin hier et celui-ci ne pouvant pas être prolongé, Paul se retrouve désormais sans rien, vulnérable, refusant cependant de perdre espoir : "Je vais continuer à faire du bénévolat parce que je me sens bien ici. Mais je préférerais avoir un nouveau contrat, un temps plein dans l'idéal".

Ému par la situation du cuisinier, le Collectif Animateurs 30 organise un "Afterwork Mécénat", un terme un peu barbare qui cache pourtant un bel élan de générosité. Une action qui touche Paul, pudique, qui conclut : "c'est vraiment génial de faire ça pour moi, ça fait chaud au cœur. C'est complètement dans l'esprit de la Cantine".

Pour sauver l'emploi de Paul, rendez-vous le 28 juin 2018 à 19h à la Cantine solidaire - 14-16, faubourg de Rochebelle à Alès. 06-37-82-51-80.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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