Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.06.2022 - anthony-maurin - 12 min  - vu 7774 fois

FAIT DU JOUR Lalo de Maria : "Les grandes figures sont les hommes les plus humbles, ceux qui ne font pas cas de leur statut mais de leur progression."

(Photo Collection Lalo de Maria).

Lalo de Maria (Photo Collection Lalo de Maria).

Il sera au paseo de la novillada de la Cape d’Or. Il en profitera pour faire sa présentation dans nos arènes ainsi que dans son pays. Lalo de Maria est peut-être le fils de ses parents, la torera à cheval Marie Sara et le publicitaire, conseiller en communication et producteur de cinéma Christophe Lambert décédé en 2016, mais devant les toros, cette notion s’efface vite. Interview long format. 

Qui est Lalo de Maria ?

Je n’ai que 20 ans mais j’ai déjà eu plusieurs vies. J’ai suivi mes parents entre Los Angeles et Paris. J’ai voulu, par passion, rentrer en Camargue pour être près des toros et apprendre le métier. J’ai grandi dans un mas, avec un élevage, mes deux parents étaient très aficionados, j’ai toujours voulu être torero mais je ne m’en rendais pas compte. C’est quand mon père est tombé malade que j’ai compris. J’ai traversé mon deuil en m’entraînant intensément et à ne pensant qu’à ça. Ça m’a beaucoup aidé, encore aujourd’hui, la tauromachie, c’est l’école de la vie et on en apprend tous les jours ! Je me suis inscrit à l’université, j’étais sur une liste d’attente, je voulais tenter une école de publicité mais c’était très coûteux et je n’allais pas faire engager de tels frais à ma mère alors, aujourd’hui, je suis torero à 100 % mais dans les toros tout va très vite. Si dans trois ans je ne suis pas une star ou en devenir, je ne me mentirais pas ! Je retournerai à la Sorbonne, à Paris, sous la pluie et dans la galère…

Quand avez-vous débuté en piste ?

Je n’ai toréé que cinq novilladas sans picadors et Nîmes sera ma quatrième novillada piquée mais la première en France. J’ai débuté à Olivenza en mars dernier et j’en avais besoin. J’ai peu de bagages mais je m’en suis bien sorti sauf à l’épée mais à Nîmes je vais les tuer ! Je ne vais plus en laisser échapper un… J’ai raté trois oreilles mais les professionnels ont vu que j’avais du potentiel. Je préfère les toros un peu plus âgés, ma taille le demande, mon avancée dans le métier aussi. J’aime le comportement et le volume d’un toro de trois ans et parfois, en privé, je m’enferme avec des toros de quatre ou cinq ans, c’est encore mieux. J’affine encore mon toreo tous les jours et ces toros le permettent.

Vous allez vous présenter à Nîmes devant un élevage que vous connaissez parfaitement. C’est une longue histoire !

Oui ! Roland Durand est un grand ami de la famille, je l’ai toujours connu. Mon premier veau, j’avais six ans, était de Roland et c’était au mas des Bécasses ! Même ma première novillada sans picadors était de Roland Durand alors c’est logique. En France, je ne connais que Roland Durand et c’est une belle histoire. J’ai vu les toros au campo, je les ai trouvés bien présentés, attention ça va être une novillada sérieuse. Trois exemplaires, au moins, devraient servir, sur le papier. Si elle sort comme l’année dernière, ça va le faire, elle m’avait plu, il y avait des oreilles à couper.

Le jeune Lalo accompagné de son père aujourd'hui disparu et de sa mère (Photo Collection Lalo de Maria).

Jose Antonio Campuzano… On en parle ?

Oui, c’est sûr, c’est une bonne nouvelle ! Avant tout j’ai appris les bases de mon toreo avec mon deuxième père, Lauri Monzon, un banderillero qui toréait avec ma mère et qui m’a vu grandir. Puis, j’ai été un peu dans les mains de tout le monde, un peu vagabond en Andalousie quand j’allais chez Sébastien Castella ou chez Manzanares (NDLR alors en tentadero avec le maestro qui se fracture le dos, Lalo ne pourra hélas pas toréer avec lui). Sébastien m’avait toujours parlé de Jose Antonio Campuzano en me disant que c’était l’homme qu’il me fallait. Si Sébastien Castella a réussi à devenir figura, c’est aussi grâce à Campuzano. Robert Margé me l’a présenté petit à petit, on s’est enfermé des vaches et des toros, j’ai plus au maestro et il a décidé de m’apodérer. C’est bon signe, c’est un peu un visionnaire et il ne fait pas les choses par hasard. Il est passionnant en tant qu’homme, j’apprends beaucoup de lui, c’est très humain, j’avais besoin de quelqu’un pour affirmer mon courage et polir ma personnalité, Jose Antonio Campuzano est l’homme parfait pour moi.

Sébastien Castella est lié à votre famille.

Oui, c’est sûr, il a toujours été là. Il est lié à la fin de vie de mon père car ils étaient amis. Lors de la cérémonie de ses obsèques, on a fait une tienta. Il y avait Thomas Dufau, Sébastien Castella et moi, je toréais une vache. Ce jour-là, Castella m’a vu pleurer devant ma vache en la toréant, en me vidant, en m’inspirant et il a dit qu’il fallait que j’aille chez lui la semaine suivante. C’est là que j’ai commencé à découvrir ce qu’est la vie d’un torero, la vie d’une figura. J’ai dormi chez lui, il m’a emmené courir, m’a fait m’entraîner au campo… j’ai compris que c’était fait pour moi.

(Photo Collection Lalo de Maria).

Votre père savait que vous seriez torero ?

Oui, à la fin il le savait mais je pense qu’il l’a toujours su. Il en était plutôt fier, je pense qu’il le voulait. Ma mère, elle, n’en a pas fait cas. Elle a commencé à le prendre au sérieux quand j’ai commencé à me faire attraper par les toros. Dès lors elle a voulu qu’on fasse les choses bien et petit à petit. Son souhait, c’était de ne pas trop se montrer en France pour garder la fraîcheur de l’inconnu et procurer plus de sensations, c’était la stratégie mais je voulais à tout prix toréer en France mais elle avait raison !

Vous êtes le fils de… Ça peut servir comme desservir. Les gens parlent sans encore savoir. Comment voyez-vous votre position ?

Il y a des avantages et des inconvénients. Je suis conscient d’être un privilégié car j’ai grandi dans un élevage, dans une atmosphère taurine, d’avoir côtoyé des professionnels tout au long de ma vie… L’inconvénient, c’est que, surtout en France car c’est quand même un pays de jalousie, je sais qu’on m’attend avec un sniper mais c’est peut-être ce qui me plaît le plus ! j’aime les gens qui me jugent car c’est devant un toro que l’on doit me juger. J’adore cette pression, cette responsabilité d’être le fils de quelqu’un mais de me créer un nom petit à petit en émouvant et en proposant un autre intérêt pour la tauromachie.

Qu’elle est la place de votre mère dans votre vie ? Vous vivez la même vie, c’est rare.

Elle est omniprésente. Je lui ressemble comme deux gouttes d’eau, ça n’aide pas ! Mais je suis tellement fier d’être son fils… En 2012 pour l’alternative de Lea Vicens, j’étais là quand elle a posé une banderille. J’ai pris son apodo, je suis connu comme étant le fils de Marie Sara mais je vais changer. J’ai un rapport passionnel avec ma mère, j’ai hâte d’être à Nîmes parce que j’y ai tellement de souvenirs… Je suis fier et content de lui redonner cet amour qu’elle avait un peu perdu de la tauromachie, cette seconde carrière, on vit les mêmes choses. Je découvre, avec mes amis, que les gens n’ont pas la même relation que moi avec leur mère. Le drame qu’a subi notre famille nous a tous rassemblé et réuni mais la relation que j’ai avec ma mère est très forte même si elle a été très dure au début. Mère ou manager je ne savais pas mais elle était juste. On ne pense même pas à se mentir, on se regarde on se comprend. Quand un toro m’attrape elle sait que je n’ai rien alors que je n’en suis pas sûr, tout cela rend ma tauromachie plus belle je pense.

Vous avez un ticket gagnant mais la victoire est loin, vous en êtes conscient ?

Bien sûr mais le toro ne sait pas, lui, qui je suis. C’est ce qui est génial. Des gens comme El Juli, au moment du paseo quand il était jeune et en France, avait les mêmes remarques. Il prouve encore des choses comme récemment à Madrid où il a pleuré, c’est magnifique, on a la hargne, on veut manger le monde, on a envie d’être figura del toreo. Oui, j’ai eu un pass que le fils d’un boulanger n’aurait peut-être pas eu. Cela me permet de débuter à Nîmes ou à Séville avec grandeur alors que je n’ai pas toréé de sans picadors… J’ai la chance de pouvoir m’enfermer avec des toros en privé et d’avancer ainsi mais même à Olivenza pour mes débuts, je peux vous dire que le costume a pesé, c’est normal mais avant Nîmes je vais courir et m’entraîner, tuer des toros en costume pour ne pas être surpris par les 30° et les pierres chaudes des arènes !

Selon vous, est-on figura un jour ou est-ce un travail de longue haleine ?

Si vous ouvrez la grande porte de Madrid, vous savez que vous êtes sur le chemin. Si vous les ouvrez à cinq reprises vous savez que vous en êtes une. Comme dans tous les arts, les grandes figures sont les hommes les plus humbles, ceux qui ne font pas cas de leur statut mais de leur progression.

La Cape d’Or a une histoire, c’est un trophée connu. Comment l’abordez-vous ?

Je me sens taurinement nîmois, c’est l’arène qui a nourri mon aficion, c’est grâce à elle que j’ai eu envie d’être torero. Je sens cette responsabilité de toréer ici, autant voire plus qu’à Séville parce que c’est la maison. La Cape d’Or, ce trophée, n’est pas un objectif, le plus important pour moi, ça va être l’émotion entre les gens, les toros et moi. On doit se connecter et créer une œuvre. J’ai envie que ce dimanche 5 juin on va créer une œuvre tous ensemble. Le trophée, quand vous êtes comme ça, a plus de chance de venir vers vous. Mais je pense que je ne penserai au trophée qu’au moment de l’épée ! Même si c’est un rêve d’enfant, ce n’est pas un objectif, avant tout, j’aimerais sortir des arènes et me sentir vidé, avoir tout donné, de n’avoir rien laissé à l’intérieur.

Comment décririez-vous votre tauromachie ?

Je veux que demain elle soit pure. J’ai toujours eu cette fragilité dans ma cape et aujourd’hui je travaille le pouvoir. Il faut apprendre, avoir beaucoup de repères, de connaissances, de technique pour pouvoir prétendre à laisser s’exprimer sa propre personnalité. Si vous ne pensez qu’au sentiment devant un toro, il vous remettra à votre place. Je pense toujours avoir eu du temple, c’est peut-être inné et c’est ce qui m’a donné envie de continuer. Ralentir et diriger la charge d’un toro, c’est important. Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est la pureté, la transmission, c’est compliqué mais je veux, quand je touche des toros bravos, pouvoir couper des oreilles. Ce moment d’oubli, de transe, va avec le courage. D’ailleurs, actuellement je trouve que Morante de la Puebla est le torero le plus courageux car il fait passer les toros plus lentement et plus près que les autres, c’est là où il y a le plus de risques mais c’est aussi où se trouve la pureté. C’est une quête longue mais j’avance sur ce chemin. Je suis en quête de beauté, je cherche le duende…

Ah, nous y voilà !

C’est dur à décrire, ça se ressent. J’ai, un peu tardivement, découvert le livre de Federico Garcia Lorca. C’est ma quête, celle du duende, de la beauté. Il n’y a rien de plus beau, quand un torero pose sur la table sa propre vie, avec une naturelle pouvoir créer plusieurs émotions à la fois et créer une histoire. Il n’y a rien de plus beau. Aujourd’hui, il manque des toreros avec des histoires mais dans la tauromachie, plus on a d’histoires plus on a de vies en nous plus les gens le ressentent. J’espère montrer l’histoire que j’ai dans ma famille, dans ma vie personnelle, dans ma tête, dans ma solitude… Je veux mettre tout ça dans une œuvre à Nîmes et qu’à leur sortie des arènes, les gens ne trouvent pas les mots pour expliquer ce qu’ils ont vécu mais c’est ce que j’ai toujours ressenti avec mes idoles. Il manque de rivalité, de dualité. Sortir de l’ordinaire, être original.

Et puis, il y a la mort. Tuer un animal n’est jamais anodin.

Il faut être discipliné, constant. On n’a pas le droit à l’erreur. Pour nous mais aussi pour le toro et le public car ça peut vite être un calvaire de voir un animal souffrir. Cet animal vous a donné sa vie en vous chargeant, on ne peut pas ,ne pas le respecter ou le faire trop souffrir.

Parmi les différents encastes, lesquels ont vos préférences ?

Bien sûr du Domecq si je suis très honnête. Mais celui qui tue du Domecq est une figura. Je me fixe cet objectif d’essayer de ne tuer toute ma vie que du Domecq. J’ai découvert il y a peu de temps en tentadero le Santa Coloma avec un toro et j’ai adoré. Je pense avoir du temple et en essayant de trouver cette douceur avec eux, ils nous le rendent plus. Leur charge est douce, elle est changeante, mais quand on est au bon endroit et qu’on fait bien les choses, c’est extraordinaire ! Au Mexique, j’ai découvert l’encaste Saltillo et j’ai aussi trouvé ça passionnant car ils exigent beaucoup mais placé sur le bon terrain, c’est top. En général les toreros mettent du temps à s’adapter à cette charge mais moi, en deux jours, ça allait. Hélas j’ai pinché et perdu les trophées à Agfuascalientes.

Sortons des arènes, qui vous a inspiré ?

C’est assez cliché mais mes parents. Ma mère pour son courage, c’est fou, les gens ne se rendent pas compte de sa force. Elle a une joie de vivre inouïe c’est magnifique et c’est ce que recherche un torero. Mon père, je ne l’ai connu que 14 ans mais ça m’a suffi pour comprendre l’éducation qu’il m’a inculqué, c’était un homme plein d’ambition, très intelligent et courageux. Je prends tout ça et je joue avec. Plus culturel, je suis un fan d’Hemingway, ma bible, c’est le Duende de Lorca. Il faut dire que je n’étais pas du tout littéraire mais, en ayant mon bac et en déménageant à Séville, j’avais besoin d’apprendre plus que ce que j’apprends dans les toros. Je ne pouvais pas trop aller à l’université alors depuis deux ans je me suis mis à lire mais pas par de la tauromachie. J’ai adoré Paris est une fête !

(Photo Collection Lalo de Maria).

Et dans les arènes ? Quelles sont les images qui vous reviennent en tête ?

Beaucoup de faenas de Morante. Je ressentais sa tauromachie. J’étais fan du Juli, je prends de tous les toreros. Pour lui, c’est le pouvoir et son ambition. Il est exemplaire. Il y a aussi et naturellement Jose Tomas. On ne peut pas l’oublier. En 2012, j’étais à son solo nîmois. Mais j’ai une belle anecdote à ce sujet. L’été précédent j’étais allé le voir lors de son retour à Valencia. Il avait été énorme et à la fin de la corrida, et comme je demandais toujours les oreilles ou des machos aux toreros, je suis allé le voir mais il n’avait plus rien pour moi. J’étais déçu mais innocent. L’hiver passe, un jour ma mère m’amène à l’école, à Mas Thibert et son téléphone sonne. C’était l’apoderado de Jose Tomas. Elle était fière et exaltée car elle croyait que Tomas allait venir à Mont-de-Marsan où elle gérait les arènes. Il l’appelait simplement pour lui dire que le maestro ne m’avait pas oublié et qu’il me donnerait le macho à Nîmes ! Je n’y pensais même plus… Je vous avoue que je n’ai pas trop écouté la maîtresse le reste de la journée à l’école ! Nîmes arrive et il m’a donné mon macho, c’était important pour lui et j’ai compris l’humilité qu’il fallait pour être grand. Quand j’étais plus jeune et que je recevais les oreilles des toreros, j’allais immédiatement dans les couloirs des vomitoires des arènes quand le public applaudissait encore et je saluais, tout seul, la foule en délire… J’ai dû le faire une centaine de fois et je me sentais torero.

Aujourd’hui, quel est le rêve de Lalo ?

Ouvrir la grande porte de Séville. Toutes les grandes portes ! Mais Séville, aucun Français ne l’a encore fait. Cette arène aime le toreo de sentiment, j’espère que la chance m’accompagnera le 23 juin pour marquer un peu l’histoire. Je veux être figura del toreo, la vie est faite de rêve, on se fixe un cap pour savoir où l’on va. Je sais que le combat d’une vie c’est d’accepter la mort quand elle arrive. Je ne veux pas être tragique mais je suis à fond là-dedans. Il faut en parler. Quand on atteint ses rêves, c’est plus facile de partir. Je veux être figura del toreo mais après, je veux encore avoir 100 vies ! J’ai besoin de vivre mille vies à la fois. Je veux créer des œuvres qui restent marquées dans la rétine des gens. Il n’y a rien de plus beau pour un artiste.

Un choix… Ouvrir les portes de ces grandes arènes et rester un quasi inconnu ou ne pas les ouvrir mais que votre art demeure à jamais grand et illustre.

Mille fois la deuxième partie ! Se rappeler d’un moment précis plutôt que d’un triomphe est plus important pour un torero. Généralement, ça va quand même avec même si certains excellents toreros n’ont jamais ouvert de grandes portes à cause de l’épée ! Quand on crée de l’émotion, le triomphe suit naturellement. Je vais tuer ces toros, j’ai envie. Mais il est vrai que j’ai tellement appris de choses différentes pour les tuer que je m’y suis souvent perdu. Je me suis embrouillé dans mes connaissances. Cinq maestros m’ont appris des manières différentes mais cette année je trouve ma façon de tuer. Ça va aller !

Quelles seraient vos craintes ?

Il n’y en a vraiment aucune autre que le fait que les gens ne ressentent pas la tauromachie que je réalise comme moi je la ressens. Le silence de Séville est une crainte car tous les toreros le redoutent. Mais comme je ne l’ai pas encore connu ce n’est pas encore une crainte. Il y a tellement de facteurs et de paramètres dans une corrida… En fait, il y a tellement de craintes qu’au final il n’y en a plus. Je ne veux pas me mentir à moi-même, chaque pas que je fais doit être marqué par une décision en moi, une envie, une rage de vaincre le monde. Si un jour je me réveille sans cette envie-là…

Vous avez droit à une carte blanche. Qu’avez-vous à rajouter ?

Si je me mets à la place des Nîmois… Bon, j’aimerais qu’ils arrivent aux arènes avec une autre vision que celle de la madre ! J’aimerais que le public vienne les yeux ouverts et l’esprit sain, sans jugements car j’ai besoin d’eux comme eux ont besoin de moi et des toreros en France. On a besoin de s’entraider. Un autre sujet problématique, c’est le manque de novillada en France comme en Espagne… C’est grave, ça remet en jeu l’avenir de la tauromachie. Aller dans les grandes arènes sans avoir le bagage qu’offrent la multiplicité des novilladas n’est pas une bonne chose. Parfois on est obligé de trafiquer les papiers pour débuter… Le tri est trop important.

Anthony Maurin

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