FAIT DU SOIR Commémorations du 11-Novembre sur fond de guerre en Europe
Jour de commémoration oblige, le 11 novembre est un peu à part dans les célébrations historiques. Il y a à peine plus de 100 ans, la "Der des ders" s'achevait dans un bain de sang. Une guerre qui a marqué l'Europe, le monde et dont on ne saurait oublier les enjeux modernes.
À Nîmes
Pour ce 104e anniversaire de l’Armistice, l'ouverture nîmoise de la cérémonie fut assurée par une lecture d'élèves de CM2 d'un extrait du recueil de lettres du poilu Adolphe Wegel, suivie par la lecture du poème "Soldat, écoutez" en chœur, par les jeunes ambassadeurs de la citoyenneté : "[...] Priez pour les enfants qui sont morts pour la France, Il faudra que ce jour vous fêtiez l’armistice."
À ce poème s’en est suivi l’intervention de Jacky Cantareil, président de l’UFAC (Union France des associations de combattants et de victimes de guerre) : "Il n’est pas une ville, pas un village de France, qui ne garde, gravé dans la pierre d’un Monument aux morts le souvenir de ceux qui sacrifièrent leur vie pour la patrie et la liberté". Durant sa prise de parole, il rendit aussi un hommage plus actuel : « Ayons une pensée également pour nos soldats tués ou blessés, ces derniers mois, en opérations extérieurs et inclinons-nous devant la douleur de leurs familles." Ainsi que l’actualité qui s’est rattachée au passé : "Depuis février dernier un conflit majeur se déroule sur notre continent et des conflits régionaux sont en cours ou latents un peu partout avec le risque qu’ils dégénèrent ou s’étendent."
À la fin de son message, le président de l’UFAC "invite la jeunesse à oeuvrer pour un monde plus juste, plus solidaire, plus fraternel en paix." La préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, a quant à elle délivré le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et énoncé les "Morts pour la France" après son dépôt de gerbe au sein du monument aux morts nîmois. Le chant solennel et à l’unisson de La Marseillaise a clôturé la session.
À Alès
Les autorités et corps militaires sont venus en nombre dans la capitale cévenole commémorer les 104 ans de l'Armistice du 11-Novembre, ce vendredi au square de Verdun. L'ancien militaire Jean Rampon, sous-préfet d'Alès, a ainsi eu la joie d'accueillir le général Éric Ozanne, commandant de la 6e Brigade légère blindée basée à Nîmes, des représentants du 1er Régiment de matériel basé au Camp de garrigues, ainsi que les cadets de la Défense de l'armée de terre.
Jean Rampon a lu le message du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui, évoquant l'Armistice, a rappelé que la fin de la guerre rimait, pour les survivants, avec le début d' "un sinistre décompte, celui d’un million quatre cent mille soldats français tombés au champ d’honneur, de quatre millions de nos militaires blessés ou mutilés, ces braves aux gueules cassées qui plongent la Nation entière dans l’effroi et l’émotion". Dix millions de morts, trois millions de veuves et six millions d'orphelins n'empêcheront pourtant pas que la Première guerre mondiale soit la "Der des ders". "Le sacrifice de nos Poilus nous oblige, il nous rappelle que la paix a un prix", reprend le message ministériel, qui a également enjoint les personnes présentes à honorer les deux soldats morts pour la France en 2022, au Mali.
La Marseillaise chantée, Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine et Ce que c'est qu'un drapeau ont ensuite été joués pour accompagner la fin de la cérémonie.
À Bagnols-sur-Cèze
Il y avait du monde comme rarement, ce matin à Bagnols, pour la commémoration de l’Armistice de la Grande guerre. Parmi eux, un collectionneur en tenue de Poilu, et le porte-drapeau Gabriel Lemesle, qui s'est vu remettre un nouveau drapeau, moment fort s’il en est. Il s'est ensuite agi de se souvenir de cette « effroyable » guerre qu’a été 14-18, comme l'a rappelé le président des Anciens combattants de Bagnols, Jean-Claude Mougenot. Le maire, Jean-Yves Chapelet, a ensuite lu le message de Sébastien Lecornu et de la secrétaire d’État Patricia Mirallès, avant que l'important convoi, grossi de nombreux jeunes des écoles, du conseil municipal des jeunes ou encore de la classe défense du lycée Sainte-Marie, ne se dirige du Monument aux morts de la place Urbain-Richard vers celui du square Thome.
Sur place, les enfants de la Classe à horaires aménagés musique ont chanté la Marseillaise, puis La victoire en chantant et enfin l’hymne européen. Jean-Claude Mougenot insistera sur le rôle des femmes dans la Grande guerre, « qui ne figurent pas sur les Monuments aux morts, mais dont le rôle a été déterminant » à l’arrière comme sur le front. Le président des Anciens combattants de Bagnols a aussi insisté sur le devoir de mémoire avant de céder la parole au maire.
Un maire qui prononcera un discours très politique, devant la députée du Rassemblement national, Pascale Bordes. « À eux, leur auriez-vous dit de retourner en Afrique ? À ces 500 000 hommes venus d’Afrique du nord et d’Asie que l’on a acheminés et placés dans nos usines, nos campagnes ou au front, en première ligne pour combattre. Eux qui ont pris la mer pour la France. Bien sûr que non », a lancé Jean-Yves Chapelet en écho aux propos racistes tenus par le député RN Grégoire de Fournas la semaine dernière.
Après un hommage au sacrifice des Poilus, le maire est revenu sur l’extrême-Droite, la qualifiant de « fossoyeur de la paix », puis lançant une violente charge. « Eux qui ne cessent de rejeter l’autre et l’étranger. Eux qui ont conduit à la déportation et à l’extermination de millions de personnes, jouant sur les peurs et la préférence nationale. Nous les combattrons dans les idées, dans leur vision de la France, parce que nous serons toujours là. Et debout, pour protéger les droits fondamentaux de toutes celles et ceux, français ou étrangers, qui vivent sur notre territoire », clamera Jean-Yves Chapelet avant de lancer : « Alors non, jamais, au grand jamais, ils ne retourneront en Afrique. »
À Aigues-Mortes
À Aigues-Mortes, Pierre Mauméjean a invité les collégiens et les jeunes élus du conseil municipal lors de la cérémonie au Monument aux morts, devant la porte de la cité.
Anthony Maurin, François Desmeures, Thierry Allard et Yannick Pons
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