Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.10.2022 - francois-desmeures - 3 min  - vu 1095 fois

FAIT DU SOIR Mobilisation pour les salaires à Nîmes, Alès et Bagnols-sur-Cèze

Ils étaient environ 1 500 à Nîmes (photo Norman Jardin)

À Nîmes, le cortège est passé par la rue Général-Perrier (photo Norman Jardin)

Ce mardi 18 octobre, un mouvement de grève générale a traversé le pays à l'appel de la CGT et de plusieurs autres syndicats. Ils revendiquent une hausse du salaire et défendent le droit de grève. Plusieurs secteurs professionnels sont concernés. Un grand rassemblement s'est tenu à Nîmes l'après-midi.

À Nîmes, la CGT cheminots reconduit la grève pour 24h

Ils étaient environ 1 500 à battre le pavé cet après-midi dans les rues de Nîmes. Ils avaient répondu à l’appel de la CGT et de l'intersyndicale FO, FSU, Solidaires, FDL, MNL, UNEF, VL, à se mobiliser pour l'augmentation des salaires et la retraite à 60 ans. Après un rendez-vous devant la Maison carrée, le cortège s’est dirigé vers la préfecture. De leur côté, les sections CGT cheminots de Nîmes et Alès ont reconduit la grève jusqu’à demain et leur assemblée générale qui se déroulera dans la matinée de ce mercredi.

« Les salaires ne suivent pas l’inflation, il y a un ras-le-bol général qui s’installe, explique Laurent Daniel, le secrétaire général de la CGT Cheminots Nîmes. On bat tous les records du nombre de démissions avec 1 300 cette année en France. Nous avons perdu tous les avantages du service public mais nous en avons conservé tous les inconvénients. Avec la grève, il y a une réduction du plan de transport mais si la direction n’agit pas, notre mouvement risque de se durcir. » 

Indépendamment de cette manifestation, la CFDT-Santé appelait à la grève ce mardi dans les cliniques et les maisons de retraites à but lucratif. Le syndicat demandait des hausses de salaires. À l'hôpital des Franciscaines, rue Jean-Bouin, une trentaine de personnes s’étaient réunies devant l’établissement à l’heure du déjeuner. «  Nous avons une grille de salaire qui date de 2002, proteste Carole Agrin, la déléguée CFDT. Un agent de service hospitalier ou un brancardier sont payés en dessous du SMIC jusqu’à la fin de leur carrière. Le but est de faire comprendre à ces grands groupes que s’ils veulent garder leurs salariés, il faut les payer correctement. Un aide-soignante avec 23 ans d’ancienneté est payée au SMIC. C’est inacceptable. » 

Les manifestants ont bloqué quelque temps la rocade autour du centre hospitalier (photo François Desmeures / Objectif Gard)

À Alès, manif sur la rocade en soutien d'ATS-Marle

À Alès, 650 personnes, au départ du piquet de grève d'ATS-Marle (relire ici), ont défilé entre l'entreprise et le centre hospitalier pour réclamer, en premier lieu, des hausses de salaire. Personnel médical et médico-social, représentants CGT de Haribo Uzès, retraités, cheminots ont partiellement bloqué l'extrémité nord de la rocade en fin de matinée.

"Ce que nous a proposé la direction ne suffit pas." Responsable cheminot CGT, Sébastien Mourgues attend plus de la part de la SNCF en matière de hausse du salaire. "Elle nous propose 1,4 % d'augmentation, quand le contentieux salarial est autour de 14%, après huit ans de gel des salaires." Le matin même, une assemblée générale au sein des cheminots alésiens a reconduit la grève pour ce mercredi.

Tandis que les leaders CGT enchaînent les discours, avant de lancer le cortège, les salariés d'ATS-Marle restent majoritairement sur le parking de leur entreprise. De leur côté, les négociations salariales n'avancent pas. "On nous a promis 2% vendredi, aujourd'hui ils maintiennent ce chiffre, dénonce Philippe Girard, de la CFTC. On a battu des records, on annonce une croissance de 10% pour l'an prochain. On a baissé nos revendications de 200 à 150€ bruts d'augmentation par mois. On nous en propose 50€." Une hausse à laquelle viendrait s'ajouter la prime Macron, pour 500€. Les 117 salariés, sur les 750 que compte le groupe Marle, sont pour l'instant les seuls en grève du groupe.

Les militants de Bagnols insoumise et de l'Union populaire du Gard rhodanien ont tracté sur le rond-point de l'Europe de Bagnols-sur-Cèze, ce mardi matin. (Marie Meunier / Objectif Gard)

À Bagnols/Cèze on a tracté

Pas de rassemblement prévu à Bagnols-sur-Cèze mais les membres du groupe d'action Bagnols insoumise et de l'Union populaire du Gard rhodanien (soutenus par les Gilets jaunes) ont tout de même distribué quelques tracts aux automobilistes sur le rond-point de l'Europe. "Nous voulons montrer que les politiques soutiennent aussi les grévistes. Ce ne sont pas deux luttes séparées mais convergentes", assure la militante, Geneviève Sabathé. Elle ajoute : "On veut également défendre le droit de grève. S'il est attaqué, nous ne pouvons plus nous défendre."

La rédaction

François Desmeures

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