Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 16.10.2014 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 178 fois

GARD Le rosé gardois a la cote

IGP Vin gardois. (Photo IGP)

Autrefois appelé Vin de Pays, l'IGP (Indication Géographique Protégée) du Gard qui regroupent l'ensemble des vignobles gardois vient de dévoiler les chiffres de la récolte 2014. Et étonnement, ils sont plutôt bons.

Ce matin, l'ambiance était plutôt décontracté à l'hôtel Atria. Alors que depuis quelques années la morosité semble avoir gagné du terrain sur les agriculteurs, le millésime 2014 des vins de pays gardois a évité de justesse les pluies de septembre. "Nous sommes le seul département du Languedoc Roussillon à avoir obtenu une récolte supérieure à l'année dernière, y compris en terme de qualité" a annoncé le président Denis Verdier. Seul bémol du côté de Pont-Saint-Esprit où des viticulteurs n'ont vendangé que 10 % de leur récolte. Dans l'Hérault, les sécheresses du mois de mai dernier ont diminué les récoltes de 20 %, et dans l'Aude pas moins d'un million d'hectolitre en moins provoqué par la grêle.

IGP vin gardois. (photo IGP)

La tendance internationale de consommation de vin ces dernières années a fait émergé un vin rosé plus festif, plus clair, plus léger. Les vins de pays gardois ont prit le créneau en plein vol au moment de la refonte d"un cahier des charges à l'échelle européenne, désormais renommé IGP, en travaillant d'avantage sur la commercialisation, le marketing, promotion en appuyant les campagnes sur le vin rosé. Un vin dont le succès a porté ses fruits, passé à 58 % de part d'un marché prometteur qui n'est pas encore arrivé à son apogée, "Cette réorganisation nous fait plaisir car nous sommes passé d'un vin quasi-alimentaire à un vin plaisir" souligne M. Verdier. Le millésime 2014 s'annonce "moins tardif qu'en 2013, mais pas aussi précoce que l'on pensait" a annoncé Gérard Sanchez, directeur de l'Institut Coopératif des Vins du Gard. Le résultat donne "un vin plus frais, plus tendu, plus acide, alors que justement, les années précédentes ont déploré ce manque d'acidité" ajoute-il.

Un vin meilleur, un vin plus cher

Deux labels sont présent sur le territoire languedocien, à savoir l'AOC axé sur la mise en avant du terroir, et l'IGP axé sur l'innovation selon un cahier des charges plus vaste. Une exception qui confirme l'importante activité autour de la viticulteur dans la région qui a hautement contribué à " la hausse de 10 % par an des chiffres du vin rosé, au niveau national". Trois IGP du Gard, intitulés Coteaux Pont du Gard, Coteau des Cévennes et Coteau du Gard, se divisent un territoire qui a gagné en attractivité. Pour Christian Vigne, président de l'IGP Gard "Autrefois, on souffrait d'un manque de dynamique, notamment sur l’accueil de la clientèle. Nos productions partaient majoritairement en citerne. Ce n'est plus le cas".

Si le vin de pays gardois a gagné en qualité et en respectabilité, son prix a la consommation devrait évoluer, en toute logique. Pour M. Verdier, "Il doit légèrement augmenté, mais nous tenons à demander au secteur de la distribution de réduire leurs marges."

L'IGP organise le festival Re-Gard sur le vin, qui se déroulera le vendredi 24 octobre à l'hôtel Atria. Au programme, dégustation de vin de 19h à 23h. Prix d'entrée 5 euros.

Baptiste Manzinali

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