ÉDITORIAL Un nouveau pape pour l'anniversaire de la paix en Europe

Le nouveau pontife romain aura-t-il du poids sur les complications internationales brûlantes ? Il y a peu de chance.
Comme un symbole ou un message envoyé par l'Histoire. C'est le 8 mai 2025, 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, qu'un nouveau pape apparaît. En ce jour de célébration de la paix en Europe. Dans ce monde incertain aujourd'hui, où le bruit des bottes se fait entendre. Ou une espèce de volonté de créer une nouvelle guerre des religions se répand de jours en jours, l'élection d'un cardinal américain souffle un vent d'espoir. Il y a quelques jours, la mort du pape François avait ému le monde entier. Tous les représentants politiques et religieux avaient salué la mémoire d'un souverain pontife qui avait fait en sorte, pendant son pontificat, d'envoyer un message de paix et de respect à tous les croyants. Peut-être ne s'est-il pas suffisamment engagé sur les questions sociétales qui traversent les démocraties. Mais il n'aura pas cherché cependant à diviser. Depuis hier donc, Léon XIV, le nom de ce nouveau pape, sera attendu sur ces interrogations. Mais aussi sur sa probable accointance avec Donald Trump, le président d'extrême-droite aux États-Unis. Il semble n'en être rien. Dans les premiers mots prononcés hier soir, Léon XIV a marché dans les pas de son prédécesseur en appelant à la paix et à la charité. Un message à rebrousse-poil de l'international réactionnaire et populiste qui traverse nos sociétés. Notamment en Italie. De la Maison blanche à Vladimir Poutine, tous saluent cette élection et encouragent à une future collaboration. Une attention traditionnelle, une marque de respect. Mais le nouveau pontife romain aura-t-il du poids sur les complications internationales brûlantes ? Il y a peu de chance. Reste que sa parole aura une importance décisive pour l'immense communauté catholique mondiale. Des électeurs potentiels, espérons-le, qui tiendront compte de son avis au moment de voter pour leur futur dirigeant…