GILETS JAUNES À Nîmes, un an après, les Gilets jaunes toujours présents
On était certes loin de l’affluence du 17 novembre 2018, mais un an après, les Gilets jaunes ont voulu marquer le coup un an après le début du mouvement ce samedi matin à l’entrée du centre commercial Cap Costières, à Nîmes.
Une grosse cinquantaine de personnes, soixante tout au plus, ont manifesté. « Nous avons toujours le mêmes revendications, pouvoir manger à la fin du mois », lance une des manifestantes, quand Jean, retraité, confirme. « Les revendications sont toujours les mêmes, on n’a aucune réponse. » Et le retraité d’embrayer sur le « dédain » du gouvernement : « ils nous prennent pour des cons. »
« Je ne suis pas une assidue, mais je suis là car depuis un an, les personnes qui manifestent dans la rue n’ont pas obtenu grand chose », estime Marie, qui a tenu à être là malgré le froid mordant ce matin. À côté, Marie ajoute : « on est toujours dans le même merde, et c’est même pire avec la baisse des APL pendant que les députés s’augmentent. » Elle aussi s’en prend au gouvernement : « on n’existe pas pour eux, nous ne sommes que de la marchandise, bons à payer leurs petits caprices. »
Véronique, qui ce présente comme « une citoyenne en colère » malgré le fait que « (son) mari gagne très bien sa vie, on en a marre des impôts », se dit « là aussi pour défendre le RIC (référendum d’initiative citoyenne, ndlr) » et « les prisonniers politiques » Gilets jaunes. Véronique, qui affirme « voter blanc depuis toujours », dénonce un gouvernement « qui nous infantilise, c’est insupportable. »
À côté d’elle, Pierre Igier, qui tient à faire figurer son nom de famille, s’apprête à quitter la France « pour un pays catholique », s’en prend aux élus : « depuis 40 ans, lâcheté et égoïsme sont leurs dénominateurs communs, de toutes étiquettes confondues. » « Macron est le plus grand mystificateur que la France ait connu », ajoute-t-il.
Quant à la faible affluence du jour, les manifestants l’expliquent par un double facteur : la manifestation de Montpellier, à laquelle des Gardois participent, et la peur. « Je voulais aller à Montpellier, mais j’ai eu peur de la police », affirme Véronique. « Ce qui a changé depuis un an, c’est la répression, abonde Maxime. Et je connais des gens qui ont pris une amende pour avoir manifesté. » « La violence, ce n’est pas nous qui la créons, affirme Jean. C’est le gouvernement par son attitude, les Gilets jaunes ne sont pas violents, ils sont à bout de patience. » Ce matin, les relations avec la police, venue surveiller la manifestation sont restées cordiales, compte tenu du fait que le terrain est privé, et de l’ambiance pacifique sur place.
Reste maintenant à voir si le mouvement peut renouer avec l’ampleur de l’automne dernier. Au rond-point, un certain nombre de voitures klaxonnent en passant, en guise de soutien. Demain dimanche, les Gilets jaunes ont prévu de se rassembler au rond-point de la sortie d’autoroute de Gallargues-le-Montueux, et espèrent une large mobilisation le 5 décembre.
Thierry ALLARD
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