Publié il y a 1 an - Mise à jour le 30.05.2022 - stephanie-marin - 3 min  - vu 6568 fois

LE 7H50 du commissaire Florent Ravel : "Nous avons recensé 28 délits au cours de la feria d'Alès"

Le commissaire de la circonscription police d'Alès, Florent Ravel. (Photo : F.R.)

Après deux ans d'absence, la feria d'Alès a fait son grand retour du 25 au 29 mai. Et il était très attendu aussi bien du côté du public que des commerçants, des associations et des organisateurs. En ce qui concerne les festivités, Objectif Gard vous a fait vivre tout au long de ces cinq jours les événements marquants de la manifestation dont le bilan sera, à n'en pas douter, très positif. Qu'en est-il du point de vue de la sécurité ? Le commissaire de la circonscription police d'Alès, Florent Ravel, fait le point sur cette feria qui a mobilisé 80 de ses hommes et tout autant de policiers municipaux ainsi que des gendarmes.

Objectif Gard : Privés pendant deux ans, les Alésiens entre autres ont pu retrouver leur feria. D'un point de vue général, comment se sont déroulés ces cinq jours de fêtes ? 

Commissaire Florent Ravel : Nous avons constaté qu'il y avait un véritable engouement pour cette manifestation culturelle et festive. D'ailleurs, le premier soir, environ 40 000 personnes étaient présentes à la feria. Et les nuits qui ont succédé, la jauge était de l'ordre de 25 000 personnes chaque soir.

Quel est le bilan chiffré du dispositif de sécurité déployé tout au long de cette feria ?

Évidemment, on n'a pas pu empêcher les rixes habituelles mais malgré tout il y en a eu assez peu, et quelques débordements lors de fermeture de bodegas. Des événements qui ont très vite été gérés par nos services. Au total, nous avons recensé 28 délits au cours de la feria d'Alès, la plupart liés à des conduites sans permis ou sans assurance, en état d'alcoolémie. Nous avons également eu deux outrages, deux violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, une menace de mort ainsi qu'un fait qui était qualifié de tentative d'homicide au départ. Mais ça ne devrait pas être retenu sous cette qualification au vu des profils de la victime et du mis en cause, tous deux bien connus de nos services. On serait plus sur des "violences aggravées".

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette affaire ?

Cette affaire s'est passée au moment de la fermeture d'une bodega. Un individu très alcoolisé a mis la main aux fesses d'une jeune femme alors qu'elle se baissait pour ramasser un objet. Ce qui a fortement déplu au conjoint de cette dernière. Le ton est monté. L'auteur du geste indélicat est parti chercher un bidon d'essence, puis est revenu pour asperger la jeune femme en la menaçant de la brûler. Ça a été chaud mais il a très vite été maîtrisé par les policiers et a été placé en garde à vue.

Concernant les contrôles d'alcoolémie, quel est le résultat ?

Les gendarmes (*) en ont fait aussi de leur côté en complément de nos zones contrôlées. Nous avons réalisé 1 690 dépistages pour 14 conduites en état d'alcoolémie contraventionnelle et huit en délictuelle (soit une concentration d'alcool dans l'air expiré supérieure à 0,40 milligramme par litre, Ndlr). Quand on fait le ratio, on observe que la très grande majorité des gens est disciplinée, c'est plutôt encourageant.

Avez-vous reçu des plaintes pour des piqûres sauvages ?

Il y a eu quelques cas de piqûres recensés mais nous ne souhaitons pas communiquer sur ce sujet pour ne pas créer une émulation dans le mauvais sens du terme. Nous menons les investigations.

Propos recueillis par Stéphanie Marin 

* Une quarantaine de militaires a été engagée chaque nuit sur tout le pourtour d'Alès. Dans les nuits de vendredi et samedi, 270 véhicules ont été contrôlés. Trois états d'alcoolémie délictuelle ont été relevés. Un de ces trois conducteurs, qui revenait d'une soirée privée, a fait un refus d'obtempérer, les gendarmes ont dû faire usage du ''stop stick''. Un défaut d'assurance, une conduite sans permis, trois états d'alcoolémie contraventionnelle ont également été notifiés par les militaires. Ces chiffres ont été communiqués par le lieutenant-colonel Didier Ressayre, commandant en second du groupement de gendarmerie du Gard.  

Stéphanie Marin

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