Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 08.05.2022 - corentin-corger - 3 min  - vu 1718 fois

LÉGISLATIVES Nicolas Meizonnet prêt à résister sur la deuxième circonscription

Nicolas Meizonnet, au centre, accompagné de son équipe (Photo Corentin Corger)

"Aimer la Camargue, servir la France", est le slogan de cette campagne (Photo Corentin Corger)

Ce samedi matin, une centaine de militants du Rassemblement National se sont réunis au pied des remparts d'Aigues-Mortes pour venir assister au discours de Nicolas Meizonnet qui lance officiellement sa campagne pour conserver sa place de député sur deuxième circonscription du Gard lors des élections législatives des 12 et 19 juin.

Sur les 577 députés que comptent l'Assemblée nationale, seulement six font partie du Rassemblement National. C'est le cas de Nicolas Meizonnet, élu sur la deuxième circonscription du Gard depuis février 2020 après la démission de Gilbert Collard devenu député européen. Ce territoire qui comprend les cantons d'Aigues-Mortes, Sommières, Rhôny-Vidourle, Saint-Gilles et Vauvert a basculé aux mains du RN en 2012. Gilbert Collard, passé depuis chez Reconquête avec Éric Zemmour, a laissé sa place en cours de mandat à son suppléant Nicolas Meizonnet.

Après avoir passé un peu plus de deux ans à l'hémicycle, Nicolas Meizonnet a bien envie de porter le costume de député cinq ans de plus. Ce samedi matin, il a officiellement lancé sa campagne à cinq semaines du premier tour des élections législatives au pied des remparts d'Aigues-Mortes. "Cela symbolise l'esprit de défense et de résistance face à la politique d'Emmanuel Macron", précise l'ancien conseiller départemental battu de 230 voix, en juin 2021, sur le canton de Vauvert. Face à une centaine de militants qui avaient revêtu pour l'occasion le tee-shirt avec le slogan "Aimer la Camargue, servir la France !", le candidat sortant a d'abord critiqué la politique du chef de l'État qualifiée de "mortifère" et rappelé les chiffres de Marine Le Pen sur ce territoire lors de la Présidentielle.

Après avoir récolté 34% des suffrages au premier tour, la patronne du RN est arrivée avec 57% des voix sur cette deuxième circonscription, soit le score le plus important réalisé dans le département. Alors forcément, le parti d'extrême droite espère conserver un député sur cette terre de Camargue même s'il ne faut pas oublier le pays de Sommières. Un territoire où les résultats sont toujours serrés à chaque élection. En 2012, Gilbert Collard gagne de 670 voix face à Katy Guyot et de 120 en 2017 face à Marie Sara, candidate En Marche. Ces dernières années, cela se résume à duel entre la Gauche et le Rassemblement National qui reste néanmoins sur une défaite aux Départementales et celle de Jean-Louis Meizonnet, père de Nicolas, lors de l'élection municipale de Vauvert, battu de 150 voix.

"À Franquevaux, je n'ai pas vu Mme Guyot"

Face à l'incertitude du scrutin et la possibilité de voir le Front National conserver cette circonscription, les yeux sont principalement braqués sur ce territoire. Et ils sont nombreux à vouloir battre le RN à commencer par Frédéric Touzellier, le premier à s'être lancé dans la bataille, sous la bannière des Républicains. À Gauche, l'union populaire a rebattu les cartes et la deuxième a filé des mains du PS pour être donnée à la France Insoumise. Alors Katy Guyot compte sur le poids de Carole Delga, présidente de la Région et du sénateur Denis Bouad, pour inverser la tendance. En attendant, la suppléante de Marie Sara en 2017 a déjà lancé le match des législatives qualifiant M. Meizonnet de "député fantôme."

"C'est extrêmement gonflé ! On ne peut pas m'enlever cette qualité d'être sur le terrain, de m'occuper des sujets. Il y a quelques mois, il était question d'une fermeture d'une école à Franquevaux, je n'ai pas vu Mme Guyot. Je défends les manadiers ou encore les pêcheurs qui n'arrivent pas à payer le fioul, je monte au créneau et je suis présent", répond l'intéressé qui n'a pas encore annoncé le nom de sa suppléante. Parmi les soutiens présents, le candidat RN peut compter sur celui de Bruno Lebeau, qui avait récolté 3% aux élections municipales de Vauvert en 2020. S'il est élu, Nicolas Meizonnet veut d'abord s'occuper du pouvoir d'achat : "c'est l'urgence, les prix des énergies ont explosé. Il faut légiférer sur ce sujet, on doit réduire les taxes des énergies en premier lieu."

Outre Frédéric Touzellier et un ou deux candidats de Gauche, le député sortant devra aussi lutter face à Anthony Leroy de Reconquête et Yvan Lachaud, représentant de la majorité présidentielle.

Retrouvez en vidéo l'interview de Nicolas Meizonnet sur le lancement de sa campagne : 

Corentin Corger

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