Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 27.03.2014 - abdel-samari - 4 min  - vu 162 fois

MUNICIPALES 2014. Françoise Dumas : "Je n’ai de leçons à recevoir, de personne"

La députée PS Françoise Dumas sur l'extension des ouvertures dominicales : " C'est une possibilité donnée aux maires pour impulser une dynamique de croissance sur leur territoire". Photo : Coralie Mollaret / Objectif Gard.

Françoise Dumas lors de ses voeux aux nîmois. Photo TD

Après l'épisode malheureux de la gauche nîmoise mardi soir, Françoise Dumas choisie de s'exprimer dans une tribune adressée à la presse locale à destination des Nîmoises et Nîmois.

www.objectifgard.com vous propose de découvrir ce courrier, dans son intégralité : 

"Si j’ai attendu ce jour pour réagir, c’est pour rétablir la vérité. J’ai lu, entendu, écouté ce qui s’est dit depuis mardi soir. Je vous écris aujourd’hui pour vous dire ce que j’ai sur le cœur, vous dire aussi que ma détermination est intacte et que je ne laisserai pas abattre le travail mené depuis des mois, dans des conditions difficiles, par toutes ces Nîmoises et Nîmois qui souhaitent voir leur ville changer.

La vérité, c’est que l’entre deux tours, entre dimanche soir et mardi soir, a montré l’état de la gauche et singulièrement ses faiblesses dans notre ville. Je savais les appareils de gauche divisés, souvent en raison de querelles de personnes. Je savais qu’une grande partie de ces appareils de gauche, y compris au sein du PS, n’avait pas digéré les résultats du 23 mars qui m’avait mise en tête des forces de progrès. Je savais, aussi, que certains n’ont jamais accepté ma candidature parce qu’ils en avaient peur car elle pouvait permettre - et les résultats du 1er tour l’ont prouvé - de sortir de ce carcan d’appareils politiques qui asphyxie nos espoirs depuis tant d’années. J’ai voulu que ma liste soit, reconnue et crédible, à l’image de la ville, renouvelée avec une part importante à la société civile et à toutes celles et tous ceux qui, avec leur compétence, veulent changer Nîmes.

Si ma liberté et ma conception de la politique ont trouvé un certain écho auprès de la population, comme en 2012, elles ont été mal vécues parce cette gauche qui s’arc-boute sur ses traditions, et singulièrement celle qui consiste à perdre.

La vérité, c’est que je n’imaginais pas que, dans cette ville, cette gauche soit autant repliée sur elle-même, incapable de penser à l’intérêt général, mais surtout préoccupée par une seule chose : la lutte des places. Durant deux jours, loin des préoccupations quotidiennes des Nîmoises et des Nîmois et de la mobilisation nécessaire en vue de remporter la victoire, s’est effectivement déroulée une tragi-comédie. Des demandes inconsidérées, hors du champ logique et politique ; des revirements de dernière minute alors que même les accords étaient scellés ; des crises de nerfs, des crises d’égo sans commune mesure avec les enjeux de notre ville. Et, conséquence de tout cela, dans l’urgence du moment, la fébrilité s’est emparée de tous et a amené à ce terrible épisode que chacun subit aujourd’hui.

Je prends bien entendu ma part de responsabilité dans cette situation. Mais j’appelle chacune et chacun à prendre les siennes.

La vérité, c’est que je n’ai de leçons à recevoir, de personne.

D’abord de cette gauche nîmoise qui pense plus à ses petits privilèges, à défendre son pré carré et son petit système de l’entre soi si confortable.

Je n’ai pas de leçons à recevoir de M. Fournier, car le procès en incompétence qu’il me fait depuis des années, cache en fait son inquiétude et celle de son camp de voir émerger, enfin, une réelle et crédible alternative à Nîmes. Non, M. Fournier, je n’ai pas de leçons à recevoir de vous lorsqu’on se remémore les nombreuses affaires qui ont émaillé vos 13 années de mandats et qui concernent bien souvent l’utilisation de l’argent public ou l’usage de la collectivité à des fins politiciennes comme l’a encore montrée la circulaire de la police municipale il y a quelques jours. Pour le coup, votre démagogie n’a d’égale que votre indécence. Non, je n’ai pas de leçons à recevoir de vous avec le bilan que vous avez en matière économique et de démocratie citoyenne.

Et je n’ai pas de leçons à recevoir du FN que j’ai non seulement toujours combattu mais aussi battu en 2012. Et je ne peux plus supporter, comme de nombreux habitants de ce département, que le FN soit le premier parti du Gard. Avec nos valeurs, il nous faut réagir, bousculer nos vieux schémas et enfin prendre des initiatives concrètes pour sortir de ce piège mortel : vous pouvez compter sur moi pour le faire !

La vérité, c’est que cette campagne électorale agit comme un révélateur. Elle nous montre ce qu’il faut bannir de nos pratiques politiques pour retrouver la confiance du peuple. Le peuple de Nîmes, justement, c’est à lui que vont toujours mes pensées car je ne confonds pas les appareils, les systèmes, les clans avec celles et ceux qui, bénévolement, agissent chaque jour dans leur quartier et leur entreprise avec courage et désintéressement. Avec toutes celles et ceux qui galèrent, cherchent un emploi ou un logement digne, et qui attendent de leurs responsables politiques une autre attitude, d’autres convictions et, surtout, le courage d’agir.

Je le répète : ils peuvent continuer à compter sur moi, à l’instar de ce que j’ai montré dans ma vie professionnelle. Contrairement à d’autres, je n’ai jamais vécu de la politique et c’est ma liberté et ma force.

Je vous dis aujourd’hui que je vais poursuivre ma mission pour changer la gauche, pour changer Nîmes. Je sais que le rassemblement que j’ai initié, malgré de nombreuses résistances, est bon pour notre ville. Je ne me laisserai pas abattre comme je ne me laisserais pas salir. Parce qu’il en va de l’avenir de notre cité, de votre avenir.

Dimanche, vous pouvez donc, en confiance, voter pour la liste et le rassemblement que je conduis. Vous pouvez avoir confiance dans mon programme raisonné et raisonnable. Vous pouvez avoir confiance dans ma ténacité à défendre notre ville, notre territoire. Vous pouvez avoir confiance dans ma détermination à poursuivre mon combat pour que vous soyez entendus, aujourd’hui comme demain, du conseil municipal à l’Assemblée Nationale."

Françoise Dumas

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio